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 Dessous des Cartes : Tour 31 - Voiles rapiécées

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Maitre Chêne
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Maitre Chêne


Messages : 266
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MessageSujet: Dessous des Cartes : Tour 31 - Voiles rapiécées    Dessous des Cartes : Tour 31 - Voiles rapiécées  Icon_minitimeLun 9 Mar - 23:47

Branlée décisive

L'espoir fugace de concrétiser plusieurs mois de préparations à la guerre qui serait menée pour défendre Tyrosh face aux Cités Libres fut anéantit en mer de Myrth, au terme d'une bataille de six heures qui vit s'affronter d'une part la flotte Lannister, les navires Tyroshii, l'escadre royale et quelques soutiens, et de l'autre la totalité de la flotte de défense de Myr.

Apprenant l'arrivée imminente d'une armada venue de Volantis et de Lys, le Conclave de la Cité, qui venait tout juste de nommer Quentyn Qorgyle Lord Sénéchal de Tyrosh, fut résolu de défendre les territoires des Degrés de Pierre. Mais l'annonce fatidique de la présence de la Flotte de Fer aux côtés des envahisseurs acheva de retourner l'opinion du conseil de guerre réuni en urgence, qui décida d'envoyer la flotte entière à l'abri de l'assaut, vers la Baie de la Néra, comptant sur l'aide de la Main du Roi. L'objectif secondaire de cette entreprise fut de neutraliser la flotte Myrienne, et de l'écraser avant qu'elle ne fasse jonction avec ses alliés plus au sud.

Les deux flottes se firent face en mer de Myrt, commandées de part et d'autres par ;
Tyrek Lannister, le frère de lord Tywin, Waymar Massey, le bailli de Port-Réal, Lowys Lannister de Port-Lannis, Stallaqo Pellaeon du Conclave des Archontes, les commandants de la Compagnie du Frélon et divers autres officiers, dont Marlark Boreï, Premier Capitaine de Tyrosh. Disposant de plus de 300 navires, et de ce qu'on en a jugé au moins 10.000 hommes embarqués, c'était là réellement l'une des forces maritimes les plus puissantes, jusqu'à que les Myriens en face du petit bois.


Ferrago Mortello, Arrolo Carralos, Andrick de Lamarck, Cragas Drahar, Emyr Bahonnis, commandant tous les cinq une des escadre de la flotte Myrienne. Celle ci, qu'on supposait levée récemment, inexpérimenté et en sous-nombre, aligna près de 200 navires, dont la plupart de factures diverses, et ainsi on pouvait voir des navires sorti des chantier de l'Orage, de la Treille, de Villevieille, et même de Tyrosh et Port-Lannis, mais notamment de longues galères de guerre qui à n'en pas douter furent construites puis entrainées à Myr, disposant d'un matériel sophistiqué.
Lourds éperons de bronze, haches d'abordage, arbalètes Myriennes, arcs en orcoeur, trébuchets et scorpions, jarres de naphte enflammés, ainsi qu'un grand nombre de combattants et de capitaines aguerris, commandés par quatre des stratèges de la Clique, une flotte tout à fait redoutable.


Enchainant les manœuvres audacieuses et attaquant dès que les deux flottes se firent face, les Myriens enfoncèrent l'aile gauche Lannister et piégèrent la gauche dans un duel d'archerie à leur avantage, tandis qu'ils pilonnaient les galéasses du centre embourbées dans la brume démoniaque qu'Elaessa Maegyr, arrivant à dos de dragon, délivra immédiatement. La contre-attaque des Tyroshii et de lourds dromons de Port-Lannis rétablit la situation temporairement jusqu'à que les réserves Myriennes entrent dans la danse. Point-du-Jour, le dragon Volantain, empêcha des tentatives de débordement par les flancs, tandis qu'au centre le feu grégeoi pulvérisa une galéasse et envoya Tyrek Lannister par le fond, sauvé de la noyade par l'intervention des dromons royaux de Waymar Massey qui gagnèrent grâce à d'étranges coups du sort l'occasion de capturer Andrick de Lamarck. Stallaquo Pellaeon se distingua par des manœuvres d'évitement et d'encerclement réussi, mais improductives du fait de l'infériorité tactique sur le reste du champ de bataille. Ferrago Mortello combattit pont à pont durant la totalité de la bataille, et ne fut arrêté dans sa furie mortelle que par un mât qui lui tomba sur le dos, après qu'il eut coupé la jambe de Lowys Lannister, dont les hommes capturèrent le spadassin-capitaine qui avait mené six à sept offensives en une seule bataille.

Ainsi, la flotte si confiante qui entra en Mer de Myrth la quitta dans une fuite désorganisée, lestée de 130 navires après une bataille qui fit plus de 20.000 morts, de ce que l'on peut estimer. L'adversaire, narquois, ne s'est fait détruire qu'une poignée de navires, mais ne peut sans doute espérer contre-attaquer dans l'immédiat, ayant perdu de nombreux hommes et, par un bizarre coup du sort, deux de ses commandants.

Dessous des Cartes : Tour 31 - Voiles rapiécées  33535421eb0502f31ffc16c03620e017


Forteresse de bois

C'est par nuées espacées que les navires survivant gagnèrent finalement leur destination d'origine, la Baie de la Néra et le Gosier, où la flotte rapiécée et amochée put enfin se reconstituer. Débarquant courtisans et généraux dans un Port-Réal déjà surchargé de petits seigneurs, de gens d'armes en quête de gloire et de conseillers circonspects.

Plus que la défaite humiliante subie en mer de Myrth, c'est l'annonce de la prise des Degrés de Pierre qui acheva le moral des marins. Deux jours après la bataille, les Volantains et les Lysiens se trouvaient déjà disposés en ordre de siège autour de Tyrosh, qui est désormais coupée du monde, tandis que le Harloi de Harloi dégorge une nuée de ses snekkars sur les îles, pillant celles qu'il n'occupe pas, mais évitant soigneusement de se frotter aux pavillons Ouestriens - qu'ils soient affiliés à Tyrosh, à Hautjardin ou à Accalmie. Les rares marchands à s'être aventuré durant cette saison dans les eaux des Degrés rapportent que l'on peut encore y passer librement, bien que, comme les corsaires avant, les Fers-Nés arraisonnent parfois certains navires.
Mais surtout, ils font le compte terrifiant du nombre de navires qui désormais tiennent ces eaux, et celui là, affolant, s'entend dans tous les ports du Détroit : deux cent navires pour chacune des trois Cités Libres, trois cent pour la Flotte de Fer, plus les prises de guerre, les commerçants de la Compagnie du Détroit de Volantis, les corsaires et les aventuriers à leur service... Ce sont plus de mille navires qui défendent ce territoire désormais.

En comparaison, deux cent rescapés dans la Baie de la Néra, cent cinquante navires royaux autour du Val, une petite centaine de Braaviens à Pentos, quelque quatre-vingt navires pour l'Orage et peut être autant pour le Bief, rien ne semble, dans le Détroit, se mesurer à l'immense armada qui siège dans les Degrés de Pierre.

Si désormais les courtisans du fort parti des soutiens du Conclave, dont certains à l'allure bigarrée, se répartissent à Port-Réal, on ne peut douter que la situation là bas demeure tout à fait incertaine, et il y a fort à parier que la Cité soit partie pour subir un long blocus.

Quentyn Qorgyle, qui y est toujours retranché, envoya cette lettre quelques jours avant l'arrivée des navires ;

Lettre de Quentyn Qorgyle, Lord-Sénéchal de Tyrosh à Lucerys Velaryon, Lord de Lamarck, Main du Roi
Au seigneur Lucerys Velaryon, Lord de Lamarck et Main du Roi,

Comme vous le savez probablement, la cité de Tyrosh est menacée par Volantis, Lys et Myr. Dans cette situation, nous avons décidé de porter un coup violent à leur flotte au nord, dans l’idée de désarmer Myr du mieux que nous puissions.

Notre flotte s’est donc dirigée vers Myr, armée jusqu’aux dents pour anéantir leur flotte. Deux lignes de navires se sont approchées l’une de l’autre. D’un côté, notre camp mené par Tyrek Lannister, de l’autre, la flotte myrienne menée notamment par Ferrago Mortello, et aidée par le dragon Point-du-Jour, monté par Elaessa Maegyr. Deux lignes prêtes à s’affronter.

Le résultat de ce combat est, je pense que nous pouvons le dire, un désastre. Notre flotte a pris un grand coup, nous avons perdu de nombreux hommes. Mais notre objectif est atteint : nous avons pu jauger les forces en présence de notre ennemi et surtout, nous avons pu capturer Ferrago Mortello, leur commandant nous ayant porté le plus grand coup. Grâce à cette capture, ils se sont retrouvés incapables de se lancer à notre poursuite, ce qui montre que nous avons défait l’un de nos adversaires : seuls Volantis et Lys restent un problème.

Pendant que notre flotte se replie à Port-Réal pour préparer la contre-attaque, je me fais fort de défendre la cité de Tyrosh par tous les moyens dont je dispose.

Soyez assuré de notre loyauté envers le trône de Fer et de notre volonté de garder Tyrosh loyale à Westeros.

Depuis Tyrosh
Quentyn Qorgyle, Lord-Sénéchal de Tyrosh, mots retranscrits par Xaro


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