DdC co-écrit par la Main du Roi et le MJ.Lettre de la Main du Roi Lucerys Velaryon aux seigneurs du Conseil Restreint
À sa Majesté Valarr Ier, Roi des Andals, de Rhoynar et des Premiers Hommes, Seigneur des Sept Couronnes et Protecteur du Royaume, et à ses Conseillers,
La négociation du traité de la Vesprée touche à sa conclusion; suite aux révélations de dernières minutes de plans d’attaque de l’Orage pas Dorne antérieurs à la guerre, et d’une tentative d’empoisonnement de Lady Baratheon lors des négociations, l’incompétence du Conseil de Régence dornien est avérée, d’autant que Lord Gulian Dayne s’est montré tout à fait incapable de protéger les terres et les hommes placés sous sa suzeraineté, a empoisonné les puits de sa propre population, et n'a pas su trouver l'équilibre entre les différentes factions dorniennes, qui sont sur le point de relancer le conflit.
J’ai donc pris la responsabilité de dissoudre le Conseil de Régence actuel, qui n'a ni la légitimité ni l'aptitude à assurer la souveraineté sur la région, et de placer le prince Doran directement sous votre aile. Des fiançailles sont cependant conclu avec Mina Baratheon ; son frère Lord Corwen entretiendra une garnison à Lancehélion tant que le conflit gronde.
Un nouveau Conseil, excluant les responsables de la situation actuelle va être mis en place, avec un représentant officiel de votre Conseil Restreint afin de s’assurer de la bonne marche de la paix et de l’administration future de Dorne. Il comportera également des émissaires du Bief et de l’Orage chargés d'observer la situation, pour favoriser de meilleures relations entre ces Couronnes.
En cela seulement, ma conclusion rejoint le motif de l'attaque des Bieffois, par ailleurs discutable : l'instabilité croissante de la région est de la responsabilité du Conseil, de ses ambitions personnelles et de son aveuglement. Si toutefois je ne partage pas la pensée noire de Garin Tyrell, qui considère que seul le sang pouvait faire table rase, je crains que ça ne soit l'issue de cet événement.
Par ailleurs, différentes mesures seront prises pour garantir à l’avenir des relations pacifiques entre Dorne et ses voisins, au nombre desquels plusieurs fiançailles (dont celles de Doran Martell avec Mina Baratheon) et des échanges de pupilles pour rapprocher les maisons frontalières, la reconstruction collective de Corcolline et divers accords pour améliorer les échanges commerciaux. Je vous détaillerai ces mesures et leurs conséquences dès mon retour à Port Réal, une fois l’usurpateur Aemond éliminé.
Depuis la Vesprée, votre Main, Lord Lucerys Velaryon, Seigneur de Lamarck, Sire des Marées.Bataille de la Baie des Crabes
La flotte d'Aemond a, durant un orage impromptu, levé les voiles pour assaillir le voile. Un raid contre la Baie des Crabes aura distraites quelques forces, mais le gros des navires resta en garnison à Lamarck, le Prince Aethys devinant un piège.
Débarquant le renégat et sa nombreuse armée dans le Val, elle longea ensuite la côte pour contourner l'isthme de Royce en direction de Goeville, sans nul doute pour la mettre à sac.
La flotte Grafton, cependant, fut averti à temps du débarquement, et se déploya dans la Baie pour affronter l'assaut. Une fin d'après-midi tempêteuse, les deux flottes se rencontrèrent le long de la côte, tandis que les navires du Roi arrivaient dans la mêlée.
Hosteen Grafton, connaissant bien les rivages de son pays et les récifs de la côte, envoya ses cogues chargées d'archers en première ligne, tout en chargeant son fils Robar, marin expérimenté, de mener galères et navires lourds, plus maniables, longer la côte pour frapper l'adversaire. L'idée était alors d'entrainer les navires à fond plat d'Aemond vers une zone peu maniable ou ils n'auraient pas réussi à manoeuvrer convenablement, pour retarder l'engagement des cogues et permettre aux archers de Goeville de faire mouche plus longtemps.
Les navires de Pentos, eux, avaient prévu l'éventualité de croiser la flotte royale, mais ne l'estimaient pas si nombreuse. Ils détachèrent cependant la majorité de leurs boutres. De front, les galères devaient offrir un combat de ligne classique, tandis qu'une trentaine de caraques en réserve allaient flanquer l'adversaire, en infériorité numérique.
Mais la tempête, de par le vent important, perturba les plans.
Réussissant à détacher leurs galéasses pour affronter l’inopportun Robar, le choc des deux flottes centrales fut cependant extrêmement brutal, et les tirs des archers cédèrent rapidement le pas à une mêlée furieuse de pont en pont. Les flots rageurs projetèrent des cohortes entières par le fond, alors que les boutres Pentosii chargées de contourner étaient projeté dans la mêlée bien avant de pouvoir amorcer leurs manoeuvres. La rencontre des deux flottes bien ordonnées se transforma en une bataille désordonnée ou les deux flottes luttaient autant contre les éléments et les bas-fonds que l'adversaire.
Et là dessus, la flotte royale en parfait ordre arriva par le sud. La flotte Grafton, qui infligeait d'importantes pertes humaines mais voyait ses navires pulvérisés contre la côte, laissa l'adversaire se décrocher. Les quelques navires trop lent se firent rapidement envelopper par les dromons d'Aeryon, fils de Hoster, tandis que le Prince Aethys carbonisa sur son dragon le navire amiral du Magistère Varapho Danario, rallié à Aemond.
Les fuyards durent en plus lutter contre les très véloces navires menés par Waymar Massey, qui réussit à en accrocher plusieurs et à les envoyer par le fond.
Seul baroud significatif, celui des boutres Pentosii qui contournèrent le combat pour prendre à revers les très nombreuses cogues de Maldon Massey. Celui ci faillit périr d'une flèche dans le bras, mais son mestre lui sauva la mise.
Ce même Mestre, Jaenar, nous livra la description de cette bataille avec une approche très adroite et analytique, que les Mestres apprécièrent plus que les conteurs, et en livra le détail à la Cour.
Un grand triomphe que cette bataille ; cinquante à soixante navires, pulvérisés, ou bien coulés après la bataille. Quinze galères et deux galéasses capturées. Plusieurs milliers d'adversaires pourfendus.
La flotte royale n'y a perdu qu'une dizaine de cogues et deux à trois cent marins.
Les Grafton, cependant, perdirent quasiment la moitié de leurs navires, mais menèrent un combat admirable et ne doivent leur démise qu'à la méchanceté du climat. Leurs manoeuvres adroites et la pugnacité du jeune Robar gagnèrent le temps nécessaire aux Targaryen et aux Massey pour envoyer par le fond l'ennemi.
Désormais paralysé sur terre, Aemond ne peut plus compter que sur ses forces terrestres pour l'emporter, alors que nombre de bannerets du Roi avancent contre lui.
Dim 24 Fév - 20:22