DdC co-écrit par Tywin Lannister, Manfred Whent et le MJLettre de Ser Tywald Sarschamps, Commandant des forces Lannister, au Prince Aethys, à sa Majesté Valarr Ier, et aux seigneurs du Conseil Restreint
A sa Majesté Valarr Ier, Roi des Andals, des Rhoynars et des Premiers Hommes, Seigneur des Sept Couronnes et Protecteur du Royaume, au Prince Aethys et à ses conseillers.
Votre Majesté sera ravie d’apprendre que l’armée du Trident se tient fière et victorieuse sur les collines du Val. Les séides du félon Aemond sont en fuite, dans nos fers, ou bien nourrissent les corbeaux de leur chair. Qu’il me soit donc permis de vous rendre compte de la bataille des Sept Collines.
Considérant un champ de bataille vallonné, avec pour place forte centrale la large colline de Granpointe, nous nous décidâmes à employer une tactique en pince de crabe pour écraser l’ennemi. Vos fidèles vassaux Lord Manfreid Whent et Ser Reynard Reyne, menant l’avant-garde, reçurent pour tâche de prendre la colline, tandis que m’échût le rôle important de tenir la position pour couvrir leur flanc. Lord Tytos Vance, accompagné de Ser Garin Tyrell et d’un large contingent de chevaliers, eût quant à lui pour mission de déborder Aemond sur sa droite, afin d’écraser les soudards ennemis entre leurs chevaux et nos piques. Enfin, Ser Lyman Tully commanda à l’armée depuis la réserve, à la tête de la force impressionnante de la chevalerie du Conflans.
L’assaut initial de Lord Whent arracha sans peine Granpointe à l’ost du renégat Errold Redstark, ne pouvant tenir face à la vigueur des forces combinées de l’Ouest et du Conflans. L’avant-garde, conservant son élan, porta le fer jusqu’à la rivière derrière laquelle les lâches spadassins du Félon s’étaient repliés.
Le combat y fut d’une grande férocité, mais la bravoure et l’ardeur de nos troupes furent plus grandes encore. Grâce à l’héroïsme de Lord Whent et l’intelligence de Ser Reynard Reyne, l’armée tridentine tint la ligne contre l’ennemi déchaîné. Ni la sauvagerie nordienne, ni la cruauté d’Essos, ni même le souffle fétide du dragon du Prince Mercenaire ne purent venir à bout de la détermination inflexible de ceux qui vous sont loyaux. Cette dépression du terrain, autrefois banale, fut rebaptisée dans le sang du nom du « Creux des Braves ».
Nous apprîmes après la bataille que l’ost mené par lord Vance a subit dans sa chevauchée le harcèlement incessant du dragon Meleys, blessant gravement le seigneur d’Atranta. Malgré les efforts des Seigneurs-Dragons, le Prince Harwyn Targaryen et Ser Jacearys Velaryon pour confronter Aemond Targaryen dans les airs, le traître a malheureusement toujours réussi à leur échapper, bien qu'un duel se soit engagé à la fin de la bataille, durant lequel Luceryon blessa aux flancs Meleys.
Usant de sa magie occulte, le Félon jeta alors un brouillard maléfique sur le champ de bataille, aveuglant tous les combattants. Mon détachement fut alors assailli par la Compagnie Dorée, qui guettait en chien de guerre sur le promontoire qui me faisait face. Malgré un ennemi supérieur en nombre comme en expérience, je tins la colline pied à pied et leur fit payer chèrement chaque pouce de terrain.
Enfin les cors de la cavalerie retentirent : Ser Lyman Tully comme Ser Garin Tyrell jugèrent le moment opportun pour porter à l’ennemi leur estocade. Leur charge brava le feu de Meleys comme les phalanges des mercenaires ennemis, pour écraser avec fureur un ennemi désorienté. Afin d’éviter l’encerclement funeste de notre flanc gauche lors de cette manœuvre, les chevaliers Lannister firent face la cavalerie lourde de Qohor, trois fois supérieure en nombre. Plusieurs centaines d’entre eux se sacrifièrent pour le salut de l’armée du Trident, dont leur capitaine Hugh Rougelame, dont j'espère qu'il sera enterré avec les honneurs de votre Majesté.
Le choc de cette ultime offensive, ainsi que l’arrivée impromptue de Lord Hoster Targaryen, Ser Daemon Velrayon et Ser Edwyn Hill à dos des dragons royaux, acheva de convaincre le traître de se replier sur ses positions des Monts de Coeurbrune et des terres alentours de Cordial.
Nous ne ressortons pas indemnes de cette bataille, loin s’en faut, mais nous avons fait payer un lourd tribut à Aemond. L’ennemi laisse pourrir huit mille de ses hommes sur le champ de bataille, et nous croulons sous les prisonniers. La guerre n’est pas encore achevée, mais elle penche désormais en notre faveur.
Que Sa Majesté soit assurée de l’absolue loyauté et de la plus pure détermination de ses bannerets de l’armée du Trident, qu’ils soient de l’Ouest ou du Conflans. Nous vous offrons une victoire en ce jour, et demain nous vous offrirons la tête d’Aemond.
Depuis le champ de bataille des Sept Collines,
Ser Tywald Sarschamps-Lannister, Commandant de l'armée Lannister.
Lettre de Lord Manfred Whent, Sire de Harrenhall, au Prince Aethys, à sa Majesté Valarr Ier et aux seigneurs du Conseil Restreint
A sa Majesté Valarr Ier, Roi des Andals, des Rhoynars et des Premiers Hommes, Seigneur des Sept Couronnes et Protecteur du Royaume, au Prince Aethys et à ses conseillers.
La bataille des 7 collines fut éprouvante et j’eus tout le loisir de la vivre pleinement, ayant été à la place d’honneur que l’on m’a offert, l’avant-garde.
Elle commença de façon évidente, nous montâmes à l’assaut d’une colline tenue par le pillard de Goëville Redstark, et il fuit devant nous après une brève charge.
Ce n’est qu’après que la bataille débuta véritablement et que je tiens ici à vous dire de quel bois sont fait les adversaires de la Couronne.
Tout d’abord l’audace de ce Aemond, immense et folle, n’est pas usurpée. Alors que mon avant-garde faisait face à la troupe de Melcolm et Redstark, conjointement avec l'ost de Castamere, le rebelle Aemond qui était en plein ballet de dragon dans le ciel, plongea sur nous, coupant ma ligne en deux, et je ne sentis rien d'autre qu'une odeur de roussi avant de m'évanouir. Je failli mourir fondu par des flammes de ce dragon, et je peux vous le dire : Méleys est peut-être jeune mais je l’ai assez vu d'assez près pour savoir qu’il est déjà dangereux, je ne saurais dire si cela vient de lui ou de son monteur ou bien de leur lien, mais je rêve de voir cette bête mourir avant qu’elle ne grandisse entre les mains d’Aemond.
Cependant comme je le disais son audace est folle car si il coupa ma ligne il se vautra au milieu des deux armées qui se faisaient face, par chance pour lui et malchance pour nous il put repartir avant de payer conséquences de sa maladresse, cependant cela en dit long sur la psychologie du prince maléfique, prêt à user des plus audacieux stratagèmes pour remporter la victoire.
Les traîtres chargèrent avant que je ne me réveille, et je dois vous louer le lord Reynard Reyne qui me sauva la vie et la bataille par un mouvement qu'il opéra avec ses cavaliers, dont la plupart n'étaient que de simples francs-coureurs.
Mais quand ses hommes me relevèrent, que je vis ses cavaliers se faire tailler en pièces, je me repris d’un souffle, et leur ordonnant de retraiter je fis jouer du clairon et lever les bannières que le dragon n’avait pas brulé, le Loup Rouge de Fort-Terreur assoiffé de mon sang semblait se ruer pour m’atteindre.
Je voulu l’attirer dans un piège en le poussant à trop s’avancer pour m’avoir, ce qu’il fit dans un premier temps passant la brèche dans mes lignes et contournant le front mais un instinct de survie ou un bon conseiller auprès de lui le repris et il battu en retraite.
Ce n’est que le 3ème d’une longue série d’échange ou nous nous esquivâmes mutuellement et où aucun de nous ne put espérer ramener la tête de l’autre à son maître.
En parlant de maître … rallier autour de moi un groupe de soldats lourdement armée et des piquiers sur le côté qui rabattent les adversaires nous chargeâmes la brèche pour rétablir le front. Des poches de résistance des traîtres se firent quand le front repris forme, aucune ne se rendirent alors que je décidais de les éliminer une à une, pas le moindre rebelle ne lâcha son épée ou sa pique, quel que soit la légitimité des actions de leur maître ils leur sont d’une loyauté sans faille que je récompensai d’une mort par l’acier. Pour ce qui est du centre et de la brèche j’y allais de façon confiante, l’étendard de Kevan Lannister fermement dressé à ma gauche et celui de Jason Vance englouti à ma droite mais remplacer par celui de Reynard Reyne.
C’est là que j’affrontis la garde d’élite de Fort-Terreur, disciplinée, dangereuse, la moitié d’entre eux seront tués par mes troupes durant ce long contact, mais la moitié restantes est bien vivante et toujours avec eux, et reste un problème à résoudre pour l’avenir? J'y ai d’ailleurs affronté un vétéran grisonnant et balafré, un vrai loup du nord, il a survécu j’en suis sûr et trop de loyaliste mourront de sa hache ou de son épée.
Finalement le soir venu la bataille prit fin Redstark dû fuir et je pris la décision de tuer le plus d’entre eux avant que la nuit ne soit trop noire. Ce combat qui fut le plus long engagement de la bataille, coûta extrêmement cher à nos deux armées.
Ses hommes sont déterminés, ils n’attendent aucune rédemption, et cette attitude prouve que les Nordiens sont dangereux.
Il ne sert à rien de tuer leur chef en espérant les voir se disperser et rentrer chez eux ; coupez la tête du serpent et son corps s'enroulera autour de vous pour vous briser les os.
Depuis les sept collines, votre guerrier fidèle, Manfreid Whent, Sire de Harrenhal.
Lettre de Ser Lyman Tully, Protecteur du Conflans, au Prince Aethys, à sa Majesté Valarr Ier et aux seigneurs du Conseil Restreint
A sa Majesté Valarr Ier, Roi des Andals, des Rhoynars et des Premiers Hommes, Seigneur des Sept Couronnes et Protecteur du Royaume, au Prince Aethys et à ses conseillers.
Je vous écris cette lettre à la faveur d'un instant de répit dans les offensives que nous menons actuellement dans les Monts de Coeurbrunes. La bataille dura du point du jour au crépuscule, et les manoeuvres de repli durèrent toute la nuit. Nous perdîmes à peu près moitié autant que l'adversaire, le gros des engagements ayant été supportés par les effectifs de Castamere et de Harrenhall.
La cavalerie Lannister a été décimée et son capitaine tué, mais nous avons exterminé deux des Compagnies Libres rangées derrières Aemond, les Maîtres Chiens et la Compagnie du Sphinx. Les prisonniers importants seront promptement rapatriés, mais nous n'avons malheureusement réussit à saisir aucun des commandants d'Aemond, excepté Deoval Rykker.
L'adversaire réussit à évacuer la majeure partie de son effectif, y compris dans les zones les plus sensibles ; notre supériorité aérienne ne pouvant s'opérer pleinement de nuit et face à l'inconnu des sortilèges du sorcier et de la configuration des montagnes. De même, les poursuites ne purent se prolonger, l'adversaire étant retranché en terrain connu.
Meleys, le dragon d'Aemond, fut la plaie véritable et l'atout principal des forces du Renégat. Sa vélocité est sans pareille, à part peut être à celle de Vif-Azur, et il est d'une férocité implacable. Une brume maléfique lui permit de dissimuler ses mouvements, et à deux reprises il mena des assauts fulgurants qui déstabilisèrent nos dispositifs, et faillirent avoir la peau de Manfred Whent et de Robert Teague. Dans un duel aérien improbable, le Prince Harwyn réussit à tenir tête au dragon rouge et à lui infliger une blessure légère. En dehors de cet affrontement, et de même que Souffre, nos dragons se révélèrent totalement inefficace durant cette bataille.
L'arrivée tardive du Prince de Peyredragon permit d'enlever la victoire à l'adversaire et de le forcer au repli. Mais nous avons perdu beaucoup de chevaux, de matériel et d'hommes, sans parler des vivres. La campagne s'en retrouve gravement compromis, l'adversaire ayant fortifié les territoires de Cordial et des montagnes environnantes, et tenant un large territoire encore en état de soutenir une armée.
Si Nordiens et Sauvageons, si ils sont bien engagés plus au nord, peuvent être d'une aide cruciale, il m'apparaît nécessaire de prendre des mesures préventives pour utiliser nos dragons, afin de minimiser les risques mais de permettre une utilisation plus optimales de cet atout. Sans quoi, tous les mouvements futurs pourraient se retrouver compromis : l'adversaire est trop lucide et trop mobile pour l'heure.
Depuis le Val d'Arryn, votre fidèle épée-lige, Lyman Tully.
Ven 3 Jan - 19:12
