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 Tour 10 - Victoire au Nid du Faucon

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Maitre Chêne
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Maitre Chêne


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Localisation : Fort-Chêne

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MessageSujet: Tour 10 - Victoire au Nid du Faucon   Tour 10 - Victoire au Nid du Faucon Icon_minitimeJeu 12 Jan - 13:24

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Melcy

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MessageSujet: Re: Tour 10 - Victoire au Nid du Faucon   Tour 10 - Victoire au Nid du Faucon Icon_minitimeDim 15 Jan - 12:04

RP tours 9/10 : Tytos Lannister, héritier de Castral-Roc


Il était encore tôt lorsque Tytos fit ses adieux à sa jeune épouse avant d'aller dans la cour trouver son cheval, et l'enfourcha pour ensuite prendre place au côté de son père. Il remarqua immédiatement la mine renfrognée de celui-ci. Enfin, il était probablement le seul présent a l'avoir constaté, car il était toujours difficile de savoir ce que pensait ce fier Lord. Mais depuis quelques temps ce dernier avait décidé de prendre son fils sous sa tutelle afin de combler ce qui lui semblait être certaines lacunes de Tytos, et le jeune homme semblait avoir appris par la même occasion à mieux comprendre Tywald et à le trouver plus humain que lorsqu'il était enfant. Ce sentiment était encore une fois renforcé puisqu'il savait la raison qui le rendait si contrarié. Lanna, mère de Tytos et femme de Tywald, était enceinte depuis plusieurs mois déjà, et si celle-ci semblait être en parfaite santé, elle se nourrissait bien trop peu pour son propre bien. Le mestre avait d'ailleurs partagé ses inquiétudes avec son Lord la veille, et Tytos avait bien cru qu'il se rendrait encore à un mariage en étant le seul représentant Lannister. Mais Lanna avait du être, une fois de plus, persuasive avec son époux pour que celui-ci soit prêt à partir. Il ne tarda d'ailleurs pas à donner le signal de départ lorsque Tytos l'eut rejoint.
Quelques chevaliers des grandes maisons de la région les accompagnaient, prêt à défendre l'honneur de la maison Lannister lors du Grand Tournoi Royal organisé à l'occasion des noces royales.

Si le trajet se déroulait sans encombre, Tytos fut vite mit mal à l'aise. Il y avait toujours une foule pour les observé avec adulation chaque fois qu'ils passaient près d'un village, et le jeune homme n'était pas habitué à tant d'adoration. Même les hommes qui les accompagnait se comportaient et s'adressaient à lui ou à leur Lord avec beaucoup d'admiration. Tywald, en revanche, ne laissai paraître aucune réaction face à leur attitude. Mais Tytos savait que son père, comme tous les hommes, était susceptible à la flatterie. Les travaux et réformes entrepris par Tywald ainsi que la victoire de leur allié Tully avait contribué à cette adulation, et Tytos avait conscience que son père avait encore beaucoup de ressources, il avait donc intérêt à vite s'habituer à être le centre d'attention et d'admiration.

La délagation Lannister arriva à Port-Réal plusieurs jours en avance, mais déjà la ville grouillait de monde. L'agitation était à son comble. Ce mariage semblait tout aussi bien convenir au peuple qu'aux plus nobles. Les hommes prirent leur temps à s'installer, et Tytos pu constater qu'ils étaient dans les premiers à se présenter au Roi.
Les quelques jours jusqu'aux noces royales passèrent vite, et Port-Réal se remplit encore plus avec les derniers arrivants.
Et enfin les festivités purent commencer.
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Lebelum

Lebelum


Messages : 83
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Localisation : Glorieuse Bourgogne/ Corbois-Winterfell

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MessageSujet: Re: Tour 10 - Victoire au Nid du Faucon   Tour 10 - Victoire au Nid du Faucon Icon_minitimeDim 14 Mai - 15:06

La randonnée de Cedrik Corbois

Les armes claquent sur les boucliers, les flèches sifflent entre les hommes, des membres volent dans tout les sens; oui, on est bien au Nid du Faucon, plus précisément sur le flanc droit nordien que dirige Corbois, autour de lui le combat fait rage.
Alors que la situation était assez serré et que les corboisiens semblaient prendre l'avantage malgré les traits, Cedrik est interpellé par un de ses compagnons, ser Wolfwood:

-Corbois, là bas ! hurla-t'il couvert de sang sous le brouhaha des combats, pointant une bannière agité à l'arrière du flanc, cedrik reconnu alors la bannière Flint.
-Mais bordel il me veut quoi Jon, j'ai des connards à buter moi !
-Il vous dérangerai pas pour rien. un moment de flottement suivit puis Cedrik reprit
-Et merde, on y va. il fit signe à ses "loyaux" ["pour pas dire "hommes d'armes loyaux depuis le combat de Corbois"] de le suivre et accompagné d'eux, de ser Wolfwood et de ser Holt (un autre nordien l'accompagnant) il s'en alla au pas de course trouver Flint.
(PS: considérez que tout le monde hurle/parle fort dans les discussions durant les combats et ce pour des raisons logiques)
******************************************************************

-Qu'est ce qu'il y a Jon ? lança Corbois à Flint,

-Le flanc gauche est mort, faut se barrer. lâcha t'il sèchement

-LE QUOI !? T'es en train de me dire qu'Osric à réussit à se planter ?

-Les Frey ont trahis, ils nous ont chargé le flanc gauche après avoir détruit la cavalerie.

-Glover est mort ?

-J'en sais rien, sûrement..., alors ils sont interrompues par Holt:

-Euh... les gars, c'est quoi ça ? il pointa du doigt la forêt se situant derrière l'armée nordienne d'où sortait alors une
horde, les clans des montagnes ralliés aux Tully.
Chacun y alla de son mot doux, "Enculé" pour Mormont, "Et merde" pour Knott, "Sales putes" pour Corbois, etc
Cedrik et les 5 allèrent en quatrième vitesse rejoindre les troupes pour former une ligne capable de résister au choc à venir mais il devint alors clair que le combat était perdu et il faudra que Cedrik Corbois fuisse, cette simple idée le répugna mais Osric et Rodrik ne ferait clairement pas de même et seront capturés voir pire, c'est son devoir de rester libre.

Le choc est violent, la ligne tient bon un moment mais des signes de faiblesse arrivent vite, surtout à cause des charges de calaverie Tully sur le côté. Alors c'est le moment, Cedrik fait signes à ses 5 compagnons et ses 25 loyaux: il est temps.

-SOLDATS DU NORD, CHARGEZZZZ ! hurla t'il de toute sa puissance aux forces autour de lui qui, malgré la surprise d'un tel ordre et l'absence de cors commencèrent à pousser la ligne des montagnards et rapidement percèrent ces faibles.
Profitant de la brèche, Corbois, Holt, Wolfwood, Knott, Flint, Mormont et les 25 "loyaux" pressent le pas en direction de la forêt pour pouvoir quitter le champs de bataille. Sur le trajet ils sont harcelés par des montagnards isolés qui sont rapidement occis.
[fin de la phase bataille où on hurle et c'est le foutoir]
*****************************************************************

C'est essouflés que les 31 gusses arrivent dans la forêt, et avant de repartir ils se laissent quelques minutes pour reprendre leur souffle.

-Vous avez entendu ? demanda inquiet Theon Knott, J'ai entendu un truc par là. avant que quiconque ne puisse ajouter quelques chose, apparu des fourrés 6 Huscarls Tully.
Les 6 chevaliers/lords nordiens redégainèrent leurs armes et les deux groupes s'approchèrent lentement l'un de l'autre, se jugeant du regard, agitant leurs armes pour s'échauffer; les gardes de Corbois allaient rejoindre le combat mais Cedrik leur fit signe de rester en retrait, ce combat allait se faire à la régulière, à la nordienne.

Le combat se lance, les coups fusent, les parades sont avisés, la ligne est brouillé, le combat devient une suite de duels. Le housecarl face à Corbois est compétent mais ne fais pas le poids, après quelques coups échangés il se fait transpercé et s'effondre au sol, peu après c'est Flint qui élimine son opposant en lui tranchant la gorge; un cri, c'est Wolfwood qui s'est fait ouvrir la jambe droite, rapidement Jon et Cedrik se précipitent et tailladent l'adversaire en question puis vont prêter main forte a Cregan et Théon, Gawen ayant réussi à vaincre seul son opposant entre temps.
Godwin était vilainement blessé, il ne pouvait plus se déplacé seul et d'autres huscarls approchaient en plus grand nombre encore, les nordiens ne pouvaient s'enfuir longtemps avec un blessé:
-C'est finis pour moi, je vais rejoindre Stark et les autres.
-Tais toi, Jon et moi on va te porter, tu viens avec nous ! répondit Cedrik refusant d'abandonner un homme de plus
-Ils arrivent, on a pas le temps pour ce genre de choses, Godwin reste se faire prendre prisonnier et Cedrik tu viens, c'est non négociable. ajouta Cregan d'un ton dur et ferme

Corbois prit un air enragé mais désolé, il fit un hochement de tête à Godwin qui lui répondit le même, puis tourna les talons et s'en alla; Wolfwood se remit difficilement debout, pointa son épée en direction des assaillants et les fuyards entendirent de nombreux chocs et hurlement de mort derrière eux.
La troupe de nordien repris alors sa route.

Les jours suivants se résument à avancer rapidement en faisant en sorte de ne pas se faire repérer par les patrouilles Tully partis à leur recherche jusqu'à ce qu'ils atteignent Goëville, là la ville est occupé par 4.000 nordiens mais un blocus est effectué sur la ville par la flotte royale.
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Anarchnid

Anarchnid


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MessageSujet: Re: Tour 10 - Victoire au Nid du Faucon   Tour 10 - Victoire au Nid du Faucon Icon_minitimeMer 15 Nov - 22:48

par Trainn » il y a 10 mois
RP Mariage et Tournoi Royal


Devant eux se tenait Port-Réal, la capitale des Sept Couronnes, et, sur la falaise, dressé contre le vent, Donjon Rouge, avec son célèbre trône de fer. Korventin Baratheon était remonté des Terres de l’Orage avec quelques chevaliers qui souhaitaient jouter au tournoi en l’honneur des noces du Roi. A vrai dire, il nétait pas excellent combattant, mais il souhaitait être présent pour cet évènement à la gloire, entre autres, de la Couronne. Ils s'avancèrent vers la Porte du Roi. Partout autour les serviteurs de chacun montaient tentes et chapiteaux. Le Lord préférait néanmoins pour sa part, c’est l’un de ses plus gros défauts, le confort d’une auberge. Ainsi il avait mandé à un de ses hommes de leur trouver quelques lits au bas de la colline de Visenya, afin de ne pas rester éloigné du cœur de l’action. Et celui-ci avait réussi, alors que ce n’était chose aisée en ce temps de festivités.

En bas, la foule agitait la Rue de l’Acier. Quelques marmots observait les armuriers travailler. Cependant il y avait peu de chevaliers ou autres nobles : ceux-ci avaient probablement leurs propres serviteurs qui s’occupaient de préparer leurs armures dorées là où ils s’étaient établis. Dans 2 jours se déroulerait les premières épreuves du tournoi. Korventin n’avait pas eu beaucoup l’occasion de se mesurer en tournoi à d’autres combattants ; pour dire vrai, il préférerait bien établir sa stratégie avant une bataille plutôt que de directement s’élancer contre l’ennemi. L’exercice ne pourra lui faire que du bien, pensait-il.

Mais avant que le tournoi puisse commencer, le mariage royal devait avoir lieu.

***


- En ces lieux, au regard des dieux et des hommes, je déclare solennellement qu'Aenar Targaryen, Roi des Andals, de Rhoynar et des Premiers Hommes, Seigneur des Sept Couronnes et Protecteur du Royaume, et Äsha Nymeros Martell sont mari et femme, une seule chair, un seul cœur, une seule âme, à présent et pour jamais, et maudit soit qui se mettrait entre eux, déclara le Grand Septon avant que les nouveaux époux échangent leur premier baiser officiel.

Aenar para alors sa jeune épouse d'un manteau aux couleurs des Targaryens, et tous deux sourirent en se tournant vers l'assemblée.
Pour clore la cérémonie, tous les invités ayant assistés à celle-ci vinrent présentés leur vœux de félicités. La famille d'Äsha furent les premiers bien évidemment.

Le banquet qui suivit fut agité. Il faut dire que le Roi n'avait jamais réuni autant de monde, et s'il n'avait pas été trop occupé à écouter et contempler sa femme, il en aurait été fier. Il aurait aussi remarqué que les familles avaient tendance à se mélanger, même si l'on pouvait constater que certains, comme les Nordiens, restaient un peu à l'écart. Il y eut entre autres, les Tully qui discutèrent un moment avec Tywald Lannister, avant que la Main ne s'éloigne pour échanger quelques mots avec Logan Rowan et Meenah. Il y avait aussi le Baratheon qui parlait avec Alyn Frey et Tytos Lannister ainsi que quelques gardes royaux, et qui se fit couper sans hésitation par le Lord de Castral-Roc qui souhaitait s'entretenir avec son fils, certainement à propos du tournoi. Et peut-être Aenar les aurait rejoint, après tout, même s'il s'agissait d'un homme discret, il aimait échanger avec les autres et apprendre d'eux. Mais ce soir-là, il n'avait de yeux que Äsha Martell.
Les Hommes burent, les participants au tournoi avec plus de modérations que les autres, et rirent fort jusque tard dans la nuit.
Enfin, l'euphorie fut à son comble lorsque l'on escorta le jeune couple jusqu'à la chambre nuptiale.

Une fois fois en tête à tête, Aenar n'hésita pas à prendre l'initiative avec une Äsha, au début rougissante et hésitante, mais qui bien vite sembla prendre le dessus. Aenar qui, en tant que Roi, devait dirigé et commandé chaque jour, ne voyait aucune objection à laisser sa nouvelle femme mener la danse dans leur intimité.

***


Le lendemain, le couple royal réapparu bien fatigué mais joyeux, et s'installa sur l'estrade pour l'ouverture du tournoi. Si Aenar n'avait jamais été particulièrement intéressé en tout ce qui concernait ces joutes et ces démonstrations de forces, il savait que beaucoup de ses invités y tenait, la preuve étant de voir la foule excitée qui l'entourait. Puis, il avait conscience que c'était une bonne façon d'observer tous ces hommes et femmes qui lui devait allégeance.
Le Roi se leva, et le foule se fit silencieuse pour entendre la déclaration de son souverain :

Chers amis, je souhaite avant tout vous remercier d'être si nombreux pour célébrer mon mariage avec Äsha Martell, et pour continuer sur les festivités d'hier, j'annonce sans tarder l'ouverture du Grand Tournoi de Port-Réal.


***


Cedrik Corbois était revenu du Val la veille, accompagné de Gawen Mormont, Jon Flint, Cregan Holt et Theon Knott, et ils s'inscrivirent immédiatement sur la liste des participants au tournoi où ils furent surpris de trouver le nom de Thorren Omble, celui là devait être dans le Nord à gérer les affaires de son père Osric et non combattre ici à Port Réal ! Ce n'est qu'en se rendant à son domicile que Corbois rencontra Thorren qui lui apprit que la paix avait été signé et qu'il allait être prit en otage par Harwyn Tully.
Voilà donc pourquoi ces six nordiens avaient un air grave le lendemain, pourtant jour de fête, mais ils retrouvèrent un semblant de bonne humeur lors du lancement du tournoi en se faisant acclamer par le faible, mais très bruyant pour l'occasion, groupe de supporters nordien ; regroupé à l'extrémité droite par rapport au Roi de la tribune ; mais ce qui rendit Cedrik exalte c'est le tirage des matchs puisqu'il combattrait probablement Theodore Reyne voir, mais il y croyait moins, Cantor Reyne. Il vit au passage qu'Ambel Arryn, désormais nommé Ambel Stone, était de la partie mais ne l'ayant vu depuis son arrivé il n'en tint pas grande importance d'autant plus que c'est un stratège plus qu'un guerrier.

***


Le premier tour allait commencé d'un instant à l'autre. Logan Rowan, tranquillement assis, regardait sa fille, aidée d’un page, enfiler son armure pour le tournoi. Dans quelques minutes, elle allait entrer en scène, et mènerait son premier combat. Tout en s’équipant, la jeune fille serrait obstinément la mâchoire, sans dire un mot. Logan sentait l’odeur de la peur de décevoir, de se faire humilier. Il savait que, plus que n’importe qui, elle avait de nombreuses choses à prouver aux nobles des Sept Couronnes. Son entraînement avec Trud Martell l’avait renforcée, mais la jeune fille s’était montrée même trop compétente, et sa professeure peinait à la faire progresser. La peur de ne pas s’être endurcie engourdissait les muscles de la jeune fille ; un débutant aurait remarqué sa panique, qui nuisait à ses compétences martiales. Si elle restait dans cet état, Logan savait qu’elle ne ferait pas long feu au tournoi. C’était donc le moment propice pour lui parler du mariage.

-Evelyne, fit Logan.

-Oui père ? Qu’y’a-t-il ?

-Je sais que tu es frustrée de ton entraînement, mais reconnais que ta tata a fait de son mieux en tant que maître d’armes.

-Je ne lui en veux absolument pas, père. Je sais que le problème vient de moi…

Putain d’adolescente geignarde qui culpabilise toute seule pour rien… Songea Rowan Qu’est-ce que c’est chiant… Enfin…

- Le problème ne vient pas seulement de toi. Il te faudrait des maîtres experts pour assurer ta formation. Et il se trouve que la famille Tully dispose d’excellents guerriers, qui sont également de très bons instructeurs. Et il se trouve aussi que… la Main du Roi, Harwyn Tully, m’a demandé ta main. »

: Il laissa traîner un petit blanc. Par pitié, qu’elle ne me refasse pas le coup de la dernière fois.-implora Logan aux Dieux. Heureusement (était-ce parce que le prétendant concerné était la Main du Roi elle-même ?) Evelyne ne réagit pas de manière trop brusque, bien que sa voix se fit d’un coup plus dure :

- Encore un prétendant ?! Et qu’avez-vous répondu ?

- J’ai plus ou moins accepté.

Par chance, empêtrée comme elle l’était dans son équipement, il lui était impossible de s’en prendre à son père, mais sa langue elle, était libre.

-Père ! Un jour vous me jetez en pâture à Quorgyle, et l’autre, vous me refilez à Tully ? Toujours pour vos jeux politiques, n’est-ce pas ? Mais vous me prenez pour qui ? Pour votre chien dornien- ou que sais-je ? Je ne suis pas l’une de ces salopes soumises des maisons nobles du Bief !!

Déjà, la jeune fille avait retrouvé sa rage de combattre. Tranquillement, Logan Rowan reprit le dialogue.

- Alors écoute : je te propose un marché.

- Un marché ?

- Si tu remportes une place supérieure à la mienne au cours du tournoi, alors je te laisserai faire ce que tu veux. En revanche, si c’est moi qui remporte une place supérieure, tu m’obéis, tu épouses le Tully, tu t’entraînes si tu n’es pas trop frustrée dans ton honneur de vierge, et tu fermes ta gueule une bonne fois pour toutes.

Il avait haussé le ton vers la fin de sa phrase. Evelyne chercha à répliquer, mais Logan la coupa dans son élan :

- Arrête juste de faire ta mijaurée. Tu sais que tu as plus de couilles que la plupart des hommes es Sept Couronnes : tu as hérité des miennes, alors sers t’en a lieu de te plaindre et de faire la gueule ! Ecrase les comme je les écraserai et point barre !!!

Evelyne sembla hésiter un instant. Puis, elle abaissa son heaume, empoigna fermement son arme, remercia d’un hochement de tête son père, et sortit pour affronter son premier adversaire. Juste avant sa sortie, Rowan l’interpella une dernière fois.

- Mais dis-moi Evelyne, tu sais qui est ton premier adversaire ?

- Non… Je ne veux pas me compliquer la vie : l’identité de mon adversaire importe peu. -Bon… -Qui que ce soit, je le vaincrai père. Tous, je les vaincrai.


Lloyd Rowan ne tenu pas un échange contre sa sœur. Bien que surprise du fait que son frère ait finalement décidé de participer au combat, et que celui-ci soit son premier opposant, elle ne se laissa pas démonter, et, dès le son du cor, fonça sur son frère, qui n’eut même pas le temps de parcourir un mètre avant de tomber au sol, désarçonné. Après cette première victoire, Logan sentait sa fille au meilleur de sa forme. Ce tournoi commençait à promettre. Il commença à se préparer, pour pouvoir assurer de son côté ; il n’était aps question de perdre ce pari.
Dans son premier combat, Logan subit de légers dégâts lorsque la lance du fils de son prédécesseur, le jeune Haron Tyrell, frôla sa tête et arrachant son casque au passage. Plus amusé qu’effrayé, car on ne savait si c’était intentionnellement ou non que la pointe de l’arme s’était dirigée vers son œil, Logan remit tranquillement son casque, avant de se venger à l’échange suivant. Le jeune Haron était fort, mais il ne connaissait pas encore tous les trucs et astuces du combat, que seuls les vétérans, et notamment les plus vicieux comme Rowan, connaissaient sur le bout de s doigts pour faire enrager les jeunes coqs. Comme s’il ne pesait que le poids d’une plume, Lord Rowan déposa son adversaire au sol, sans qu’il n’ait aucune blessure grave. Galvanisé des acclamations de la foule, il salua les nobles dans le public avant de serrer la main du jeune Tyrell.

***


Le corps du malheureux ayant croisé la route du Magnifique n’était pas encore enlevé que Danwell enfourchait déjà sa monture. Contre lui, un chevalier inconnu des terres de l’Orage du nom de Davos Estremont. Ou peut-être était-ce un Lord : le jeune homme en avait cure. Tout ce qu’il savait, c’est que cet homme était son adversaire, et qu’il ne tarderait pas à décoller de sa monture. L’héritier Frey était encore frustré de la bataille du Nid du Faucon. Son oncle avait mené la cavalerie et massacré les rangs nordiens, mais lui n’avait pas eu l’occasion de s’illustrer. Ce tournoi aurait dû être l’occasion de sa revanche, mais… Après Estremont, son prochain adversaire serait Lord Harwyn Tully. Ses chances de succès étaient minces. Il devait donc démontrer l’étendue de ses talents dans ce combat.
Le signal fut donné, et les deux cavaliers chargèrent. Estremont manqua pitoyablement Danwell, tandis que ce dernier lui envoya un vilain coup sur le flanc gauche qui le fit vaciller. Il fut lui-même surpris de son comportement : autrefois, il aurait probablement cherché à estropier son adversaire pour le faire chuter plus facilement. Et bien qu’il ne voyait toujours pas de problème moral à cela, il préférait désormais se passer de ce petit plaisir sadique pour accroître son panache.
Il prit la lance que lui tendait une jeune aide de camp, et chargea à nouveau. Cette joute fut vaine : les deux lances glissèrent sur les écus. Ils s’affrontèrent une troisième fois. Danwell frappa l’adversaire en pleine poitrine, et dévia la lance de l’autre presque avec mépris. Davos réussit presque miraculeusement à éviter la chute.
Celui que l’on surnommait à tort ou à raison le Palucide enragea intérieurement contre cette veine. Ensuite, il repositionna sa main autour de la lance, redressa son bouclier, resserat ses bottes autour de sa monture et visa. Estremont paniquait, et son coup en pâtit : il n’atteint même pas le bouclier du Frey. Il fut cependant touché par un violent coup en pleine poitrine, en tous points similaire au précédent. Cette fois-ci, il ne se releva pas.
L’héritier des Jumeaux descendit de son destrier mais n’ôta pas son casque. Sa seule joute emportée n’avait pas été aussi spectaculaire qu’il l’aurait souhaité. Quant à la prochaine… Harwyn Tully, le Magnifique.

***


Cedrik Corbois fut le premier des Nordiens à combattre, un certain Randyll Fossovoie qu'il aurait presque prit pour un lord de terce rang si ce dernier n'avait pas été nommé « Lord de Cidre » par l'annonceur. Mais cela n'empêche que malgré une prestation des plus correcte Randyll Fossovoie fut éliminé sans grande surprise.
Gawen Mormont avait été moins gâté, il affrontait Leyton du Rouvre qui était un adversaire à sa mesure, si ce n'est un peu trop, le combat fut des plus rudes et Gawen était en train de perdre lorsque dans la manche finale il se ressaisit et désarçonna dans une violence rarement vu son adversaire qu'il mit au tapis.
Jon Flint tomba sur un autre du Rouvre, Galbart de son ptit nom, et le combat s'annonçait très rude aux yeux des spectateurs car l'on ne pouvait manquer qu'ils étaient tout deux géants et d'une compétence martial égale. Et alors un, si ce n'est le, combat le plus surprenant du tournoi eu lieu : ces deux combattants étant pourtant égaux c'est Jon Flint qui écrasa son adversaire sur le score de 7-1.
Cregan Holt affronta Olen Caswell qu'il vainquit en 2 manches, rien de notable de ce combat bien conduit mais pas exceptionnel.
Theon Knott se posa des questions en réentendant l'annonceur appeler un « du Rouvre », il combattait Wilos du Rouvre. Le combat aurait pu tourner à l'avantage de Theon tant il était serré mais à la troisième manche Wilos décocha un très bon coup qui fit tomber Theon, mettant fin au match.
Thorren Omble tomba encore sur un du Rouvre, Hymphrey, mais Thorren n'était ni un Gawen Mormon ni un Jon Flint et se fit écraser, en se déboitant l'épaule en guise de bonus.

***


Korventin Baratheon était sorti du premier combat, contre un chevalier du Conflans, en assez bonne état : les premières manches avaient été difficiles, mais il s'était très bien débrouillé sur les dernières. Le suspens avait tenu tout le long de la joute.

Le second combat, c’était une autre histoire. Déjà, il étais tombé contre Trud Martell, rien que ça ! Le combat ne commençait pas trop mal, il réussit a lui porter quelques coups qu’elle dû sentir passer. Cependant, à la cinquième manche, elle… il ne savait pas. Elle avait changé de technique, sans doute, et Korventin avait complètement été pris au dépourvu. Il ne se rappellait que d’une intense douleur dans la jambe, et d’être tombé de cheval. Puis il s'était réveillé il y a peu, sous une tente. Il ne pouvait même pas décrire la douleur que qu'il ressentait à la cuisse. A ce qu’on lui avait dit, il en avait pour un bout de temps. Par les 7 ! Il ne participerait pas aux autres épreuves, il n'était franchement pas en état, il lui faudrait déjà quelques jours pour pouvoir se déplacer sans difficultés majeures. Cela l’embêtait, mais les chevaliers des Terres de l’Orage ne voulaient pas tenter la mêlée sans lui. Mais bon, après tout c’était leur choix. L’Orage se retirait du tournoi, pour le meilleur ou pour le pire ! Le Lord Baratheon comptait néanmoins rester quelques temps à Port-Real. On ne savait jamais, il pourrait faire de bonnes affaires.

***


Le tournoi avait pris fin relativement tôt pour les deux Whent, le père, fort et talentueux s'était malencontreusement fait sortir, peut être la vieillesse qui lui jouait un tour. Il n'attribuait pas vraiment cette défaite au fait que l'adversaire, Logan Rowan, pouvait être plus fort que lui. Mais il était satisfait de son rang, bien que déçu de ne pas avoir pu aller plus loin, il savait qu'il pourrait encore briller le jour de la charge et de la mélée. Le Fils d'Auston, Allaric quant à lui n'avait participé au tournoi que pour le divertissement, cependant il fit rapidement ses preuve lors de sa première joute : A ce moment là, il découvrit ce qu'était les joies mais aussi le malheur de la joute, les énormes difficulté de blesser son adversaire mais d'être bléssé, mais Allaric fit preuve de dextérité malgré sa faible expérience en combat, il avait que trop bien bléssé son adversaire et lui avait même entraîné la mort. Mais il ne regretta rien, l'adversaire d'Allaric dans cette Joute était l'adversaire de tous, Velaryon n'avait qu'une réputation de manipulateur et même de Partisan Feunoyr ex ou non...

- M'enfin , s'écriait Auston à son fils, te voilà un homme marié avec une magnifique jeune femme Racin, depuis les problèmes du bief, et tu prouves encore que tu est un homme compétent en arme, même si tu n'a pas gagné ce tournoi, je suis fier de toi.

Les deux hommes avait passé un bon moment dans ce tournoi qui était encore loin d'être fini pour eux.

***


Sans surprises, Danwell était tombé contre Harwyn Tully au second tour. Le même sort attendait également Alyn, mais pas immédiatement. Il avait déjà remporté une joute, et trois le séparaient encore de son suzerain.
Il affrontait maintenant un errant du nom de Griff le Crochu. Ce fut bref. Trois passages, trois touches, et à la troisième l’audacieux s’envola. Alyn l’avait touché en plein heaume. Il crut entendre un cri, qui s’éteint avec la fin du vol plané de son adversaire. Même depuis l’autre extrémité de la joute, Alyn pouvait voir le sang couler depuis le heaume. Peut-être l’avait-il trop touché. L’autre ne se relevait pas. Trois serviteurs traînèrent l’inconscient – ou le cadavre ? - hors du terrain. Tully et Whent avaient déjà envoyé chacun un de leurs adversaires auprès des Sept, on ne se formaliserait donc pas du sort d’un ser inconnu. Le sire de Salvemer mima un baiser à sa femme, sur les gradins, puis retourna dans sa tente attendre le prochain duel.
***


Dans le match suivant, il y avait comme une odeur de revanche entre Theodore Reyne et Cedrik Corbois, ce premier aurait participer à la bataille du Nid du Faucon dans le rôle d'un des « alliés » à Stark qui l'ont trahis et combattu avec Tully, l'heure des vengeance avait dès lors commencé et Cedrik trouva fort dommage que son médiocre adversaire ai été mis au tapis en seulement deux manches et commença alors a espéré combattre Cantor Reyne plus tard.
Gawen Mormont s'en alla affronter Gweddry Serret, de l'Ouest, et enorgueilli de sa victoire se laissa faire par son adversaire qui était rapidement aux portes de la victoire, Gawen se reveilla dès lors comme au premier tour mais il lui fallut 3 manches pour décrocher le victoire, s'il ne fait pas attention il sera vite éliminé du tournoi.
Jon Flint affronta Petyr Lorch qu'il écrasa trois à un, rien de plus à noter malheureusement.
Cregan Holt fut moins chanceux en se retrouvant face à Tywald Lannister lui même, il était résolu au début d'au moins sauver l'honneur et il fit mal à Tywald malgré le non gain de manche mais fut finalement terrassé, obligé de reconnaître la remarquable victoire de son adversaire.

***


Ce fut Jon Flint, qui l’avait emporté sur Petyr Lorch. Toutefois, et malgré la hargne du nordien contre les Frey qui lui permit de placer un coup, il n’arrêta pas Alyn dans son ascension et finit au sol, comme ses prédécesseurs. Sa prochaine joute eut lieu le lendemain. Il s’agissait d’Edmure Swann, un chevalier s’étant taillé une réputation de menace en seulement trois joutes.
La qualification en elle-même n’avait pas d’importance puisque le vainqueur affronterait le Magnifique. Le combat, par contre…
Alyn ne comprit pas ce qu’il se produit. Il manqua Edmure d’une bonne main tandis que celui-ci le toucha à l’épaule. Le passage suivant fut strictement identique, à ceci près que la lance de Swann explosa.
Le cousin d’Elston Frey respira profondément, puis abaissa sa lance et chargea à nouveau. Cette fois-ci, il parvint à toucher son adversaire, mais son arme glissa le long de la plate, tandis qu’un puissant coup envoya son bouclier contre son corps et l’ébranla.
La quatrième joute n’inversa pas la tendance, et ser Alyn Frey fut désarçonné. Il s’en sortait sans blessure, et avec trois duel dominés, mais un petit goût amer dans la bouche. Lui aussi aurait voulu ne tomber que face au Magnifique.

***


Voici quelque chose d'anticipable qui surprit Corbois, il affrontait en ce troisième tour la Trud Martell, la sœur de Meenah, qui avait mutilé Korventin Baratheon au tour précédent. Bien que supérieur sur le papier il était à cran avant cet affrontement. Puis le combat s'engagea et vérité fut donné au papier, Cedrik ne laissa aucune chance à Trud qui perdit lamentablement.
Et c'est alors que les choses tournèrent mal pour les autres nordiens : avec la défaite Jon Flint et Gawen Mormont qui tomba face à Harwynn Tully, rien que ça, et perdit deux manches mais prouva sa qualité en n'étant ni mort ni blessé ce qui est rare lorsqu'on combat un Tully dans ce tournoi.

C'est ainsi que Corbois, lors du quatrième tour, se retrouva être le dernier nordien en lice, et à cette petite victoire personnelle vint s'ajouter au fait qu'il allait combattre Cantor Reyne, un adversaire de taille et artisan de second rang de l'humiliante défaite militaire qu'il avait subit à son niveau.
Le score était de deux à deux, chaque adversaire était proche de la victoire comme de la défaite.
Les destriers s'élancèrent, la distance séparant les jouteurs se réduisait à une vitesse hallucinante et dès lors le choc, Cedrik dans toute la violence de sa rage et de sa force toucha Cantor mais, surtout, en plus de l'arrêter net dans son élan il le projetta en arrière à un mètre cinquante du lieu du choc.
La poussière retomba, le public retint son souffle se demandant dans quel état était Lord Reyne, Cantor se relèva apparemment sans blessure et le public, dans une bonne partie, acclama Corbois pour ce coup sortit de nulle part qui lui donna la victoire.

***


Tytos Lannister regarda avec surprise son père sortir perdant de son combat avec Samwell Dayne. Le jeune homme avait grandi avec les histoires que lui racontait sa mère sur les glorieux combats de Tywald lors de sa jeunesse. A aucun moment il n'avait douté de la victoire de son père, il ne s'attendait pas à le voir perdre avant d'arriver à un face à face avec un Tully au moins. Mais l'héritier de Castral-Roc semblait oublier que son père commençait à se faire vieux, et son endurance se réduisait au fur et à mesure des combats. Tywald avait bien tenu face à l'Epée du Matin, aucun des deux n'avait réussi à porter de réels coups à son adversaire avant la dernière manche, où Tywald s'était montré trop lent et s'était fait éjectée de son cheval par le père de la nouvelle Reine.
Tytos enfila son heaume et enfourcha sa monture. Il était le dernier réprésentant des terres de l'Ouest et souhaitait faire honneur à son rang et sa Maison, comme son père lui avait toujours répété. L'homme qui se trouvait face à lui était Luthor Florent, un chevalier du Bief et un adversaire de taille. Le combat fut long et acharné, mais Tytos dû s'incliner et reconnaître sa défaite. C'est déçu et frustré que le jeune homme retourna se placer à côté de son père.

- Je suis désolé de ne pas être aller plus loin, s'excusa-t-il.

Mais son père posa une main solidaire sur son épaule.

- Je préfère que tu es perdu à ce tour-ci, le Conflans est en forme aujourd'hui, si tu avais dù affronter Tytos Tully je n'aurais pas été certain de te retrouver en un seul morceau, plaisanta le Lord.

Le fils regarda un peu surpris son père, il était rare que celui-ci fasse de l'humour, il était de trop bonne humeur depuis les dernières nouvelles venues de Castral-Roc. Mais ce fut avec le moral un peu relevé que le jeune homme observa avec intérêt la suite du tournoi.

***


Lorsqu’elle rejoint l’estrade, Meenah Martell avait mal partout ou presque. Sa sœur et l’Epée du Matin l’avaient aidé, au sortir des lices, à enlever son armure. Peu auraient voulu voir la Princesse d’Ebène dans ce moment-là : grimaçante, crispée et à bout de souffle. Par les Sept, ses douleurs étaient semblables à celles de sa nuit de noce ! Le plaisir du combat avait simplement remplacé le plaisir de la chair…
Quoi qu’il en soit, elle devait se plier à la nécessité des apparences, et jouer son rôle. Elle était membre du conseil, et dame de cour avant tout… On lui avait fait porter ses robes, et Trud l’avait aidé à s’habiller –elle ne voulait pas qu’une servante la voit dans cet état de faiblesse- et la voilà qui rejoignait le Roi.
Elle prit place à la gauche du Roi, la nièce –la jeune Reine- occupant sa droite. Aenar Targaryen lui adressa un petit sourire taquin alors qu’elle s’appropriait deux coussins supplémentaires pour ménager son fessier.

- Alors, satisfaite ?

- Samwell ne mentait pas, ce Florent est un sacré bon cavalier…

- Il vous a fait mordre la poussière.

- Il mérite la victoire, mais je me suis tout de même bien défendue.

- Personne n’a dit le contraire. Les femmes de votre famille sont pleines de surprises…

Il se tourna vers Asha, qui lui sourit d’un air entendu. Meenah en profita pour souffler un peu, et rajuster son corset. Elle était heureuse du mariage de sa nièce. Sa sœur étant constamment sur les routes avec son mari, c’était un peu elle qui avait fait son éducation… La petite avait bien grandit depuis l’époque où elle allait observer ses jeux aux jardins aquatiques. Et la voilà Reine… les Septs font bien les choses : la Rose des Sables semblait être faite pour ce rôle. Elle était intelligente, belle, aimable, passionnée par les Lettres et les Mathématiques, sans compter les qualités de courtisane que le Chat lui avait transmise… La voir au côté d’Aenar faisait penser à Meenah que les choses n’auraient pu mieux se passer.
Elle appréciait beaucoup la compagnie du Roi, et avait pour lui une grande estime, bien qu’elle ait souvent du mal à retenir ses vassaux de tenir des plaisanterie à son propos. Certes, la Main était d’un charisme certain –bien que la Princesse d’Ebène n’apprécie pas son caractère- mais le Roi avait autant, si ce n’est plus, de mérite dans la manière exemplaire dont était gouverné le pays.
On quittait une ère de guerre Feunoyr, de coups d’états et de guerre de succession… espérons que l’on entre à présent dans une ère de paix et de prospérité. Ce n’était pas ce que lui disait ses oiseaux cependant… et elle aurait bientôt à prendre un certain nombre de décision difficiles, et mener de longues discutions diplomatiques… Elle était heureuse de pouvoir laisser tout cela de côté pour l’heure, et de profiter du tournoi. Peut-être son mari continuerait-il sa belle performance…
Perdre n’était pas pour la gêner : elle aimait se battre, et y était plutôt douée, mais avait depuis longtemps choisis de privilégier une carrière de séduction et de charisme à celle des armes. Le Roi avait actuellement plus besoin de stabilité politique que de guerriers…

***


Les choses s'échauffèrent pour Cedrik qui dù affronter Evelyne Rowan, celle-ci ayant donné deux match d'un niveau et d'un spectaculaire irréel. Le problème pour Cedrik étant « Mais comment cette combattante quelconque peut elle être ici, comment peut elle avoir vaincu à la fois Edmure Tully et Lymond Lychester ? », heureusement ou non la réponse lui apparu rapidement sur le terrain de joute lorsqu'elle passa à un rien de le mettre au tapis. En effet elle compensait sa force limité en assénant ses coups avec une précisions redoutable, tant bien même Cedrik gagna la manche il demeura salement touché et plus affaiblit encore. La dernière manche se termine suite à Evelyne qui lui assena un violent coup qui déclencha alors en lui un petit quelque chose, un petit quelque chose que ne possède que les Corbois et qui a donné leur devise « Vertueux dans la Rage ».
Corbois s'élança décidé de mettre un terme à ce combat qui s'éternisait à son désavantage. Il voyait cette Rowan préparer un autre de ses fameux coups qui pourrait dès lors le mettre à terre tant il en a enduré, mais il ne recevrait pas ce coup là et ça il le savait plus qu'il ne l'espérait. Au moment du choc Cedrik assena un coup d'une violence que l'on avait vu que de la part d'un Harwynn ou Tytos Tully, un coup au moins aussi violent que ce qu'il avait asséné à Cantor Reyne, un coup qui mettait illico à terre Evelyne Rowan. Elle n'était pas blessé et avait très bien combattu mais Cedrik Corbois s'était lassé de ce combat. Il tenta de la féliciter pour son combat après qu'elle se fut relevé mais elle lui lança un regard qu'il n'avait vu qu'une seule fois auparavant et préféra faire une rapide révérence avant de se replier.

***


Ainsi il y était arrivé, les demi finales preuve de qualités martiales de très haut niveau, Cedrik Corbois n'était pas sur de mériter totalement sa place mais après tout un tournoi sans nordien en demi finale ne vaut pas grand chose se disait-il malgré l'absence des monstrueusement puissant Osric Omble et Rodrik Stark, lui était plus la tête pensante du trio, lorsque l'on regarde son parcours avec cette information on peut aisément deviner ce qu'aurait fait un de ces deux bourrins, le mot étant plus qu'approprié.
Mais il fallu rapidement mettre fin à la satisfaction et s'apercevoir que l'adversaire était Harwyn Tully lui même. Corbois était motivé de par la nature de son adversaire bien qu'il ne lui en voulait pas directement pour la défaite militaire nordienne dont les coupables désignés sont les traîtres et non pas les Tully.
Le combat s'entama de façon avantageuse pour Harwynn et Cedrik commença à se faire une raison, il n'irait pas en finale et cela lui convenait car il reconnaissait qu'il était surclassé, cependant l'espoir sembla revenir lorsqu'il mît une puis deux manches à son adversaire, lui qui n'en a perdu aucune de tout le tournoi ! Encore une fois la dernière manche serait décivise, les destriers s'élancèrent de nouveau, le choc fut d'une violence extrême et Corbois osa espérer la victoire, il assèna en effet le même coup qu'il assena à Evelyne Rowan lors de la manche finale, mais alors il ressentit une forte douleur sans vraiment savoir où et tomba à terre sans s'en rendre compte, son coup avait été très violent mais Harwyn Tully avait déchaîné toute sa puissance et sa qualité dans ce coup imparable qui lui donna la victoire.

***


Les combats suivants de Logan Rowan lui parurent également très amusants ; il vainquit son beau-frère, l’Epée du Matin, juste après avoir mis au tapis un type dont il ne se souvenait même plus du nom. Après ces combats, ce fut au tour d’Evelyne de combattre pour les huitièmes de finale. Sa fille, pour son plus grand bonheur, avait désossé Borros Bettley et, après un affrontement épique qui dura de longues minutes, elle était parvenue à défaire avec bravoure le valeureux Edmure Tully, sous les bravos de la foule. Logan souriait en se demandant comment le prendrait la Main du Roi. Sans doute qu’il n’en aurait cure… Quoi qu’il en soit, le père et la fille étaient désormais à égalité, seulement, Rowan était convaincu de pouvoir soumettre Dayne, qui l’attendait en quart de finale, tandis qu’Evelyne se dressait devant un problème de taille –et quelle taille ! : Cedric Corbois. Le combat fut acharné. Evelyne profitait de son désavantage de taille pour tenter d’éviter les coups. Mais ce jeu du chat et de la souris ne dura pas indéfiniment, et Evelyne finit au sol, mais fut malgré tout applaudie pour sa ténacité. Logan tapa lui aussi dans ses mains, ravi. Après sa victoire contre Dayne, qu’il expédia à terre en un coup, Logan se prépara mentalement à la demi-finale, où il devait affronter Tytos Tully, qui venait de défaire son vassal, Luthor Florent. Tytos, ce n’était pas le genre de combattant qu’on battait avec de la volonté. Sans doute l’un des meilleurs, si ce n’est le meilleur guerrier de tout Westeros. Le combat fut intense, davantage pour Rowan que pour Tully, sans compter que Rowan ne cherchait pas à jouer aux héros. Il ne croyait pas aux miracles, et il pensait d’ores et déjà au combat suivant, qui se déroulerait contre Corbois. C’est avec panache qu’il fut vaincu par Tytos Tully, qui semblait avant tout penser à son combat contre son frère, à la finale. C’est avec un sourire teinté de douleur que Rowan sortit de l’arène. Foutu clan du Conflans, ils sont forts quand même…

Enfin, le dernier combat pointa le bout de son nez. Cedric Corbois, défait par Harwyn Tully, se retrouvait face à lui pour décider lequel d’entre eux serait honoré de la troisième place. Par chance, le futur gendre de Logan avait à moitié estropié le Corbois, qui devrait garder sa blessure pour un bon mois. Encore une fois, Lgan s’interrogea sur les pensées de Tully, à savoir si la violence contre Corbois avait été volontaire, pour venger sa future épouse, ou n’était simplement que son comportement habituel en tournoi. Quoi qu’il en soit, réitérer l’exploit serait sans doute très difficile… Il ne se trompait pas. Corbois était fort, très fort, et Rowan n’aurait jamais tenu comme sa fille l’avait fait. Après plusieurs échanges, qui n’étaient qu’en faveur de son adversaire, Rowan, blessé, subissait le contrecoup des précédents combats, et ressentait le poids de la fatigue. Corbois semblait pressentir le dernier assaut, assuré de sa victoire. Parfait. Sans hésiter, de toutes ses forces, Logan se jeta sur Corbois, qui ne se refroidissait pas non plus. Intentionnellement, Rowan visa la blessure infligée par Tully, mais Corbois prédit le vice, et se jeta en avant pour faire mouche avant son opposant. Un coup précis, solide. Mortel, mais facile à esquiver s’il était prédit. Logan, avec sa feinte, l’avait prédit, et dans un dernier effort, il fit tomber le Corbois au sol. Fier de sa réussite, il jeta un coup d’œil plein d’orgueil à sa fille, qui observait le combat. L’admiration se lisait dans ses yeux. Mais, très vite, devant l’affrontement magistral des deux Tully, Logan sut qu’il avait été supplanté par Harwyn. Encore une fois, fallait-il s’en réjouir ? Logan remit ces questions à plus tard et se décida à faire un compte-rendu du tournoi avec chacun des guerriers du Bief et de Dorne.

Les Nordiens furent déçu de cette défaite inattendu et peu mérité pour leur champion, mais cela ne les empêcha pas de fêter la 4e place toute la nuit avec quelques tonneaux de bière.

***


Enfin arriva la finale. Si le Roi était las de ces affrontements depuis un bon moments, celui là allait piquer son intérêt. Harwyn Tully était sa Main et son travail était particulièrement efficace, et Aenar ne regrettait en rien son choix. Cependant il n'avait jamais vu les talents à l'épée de celui-ci et aujourd'hui, il avait été particulièrement impressionné. Tytos Tully avait une réputation dont il n'était pas ignorant, et même si le Roi n'avait pas beaucoup de talents avec une lame entre les mains, il savait reconnaître l'adresse des deux finalistes. Il n'avait aucun doute que ce dernier affrontement serait passionnant.

***


Harwyn Tully s’avança sur les lices. Pas une place n’était libre, et ce qui n’était pas des places était également bondé. Pas surprenant. Et plutôt flatteur. Un sourire satisfait s’étira sur ses lèvres : pour une fois, la foule était à la hauteur des éventements. La Main du Roi pris son casque des mains du jeune écuyer qui l’accompagnait. En face, son adversaire fit de même. Lui ne semblait pas se soucier du public. A vrai dire, il ne semblait jamais se soucier de quoi que ce soit, comme si tout lui était égal.
Les deux frères se regardèrent dans les yeux quelques instants, y lisant tous deux un mélange d’estime et de concentration, puis s’inclinèrent devant la tribune royale.
Sa Majesté Aenar Ier Targaryen se leva. La foule se tut petit à petit. Le héraut en profita :

- Concourant pour la finale du tournoi du mariage de Sa Majesté : Harwyn Tully le Magnifique, Main du Roi et Sire de Vivesaigues, contre son frère Tytos Tully le Fataliste, Sire de Château Rosière !

Les deux combattants enfourchèrent leur monture, enfilèrent leur casque puis prirent la lance de joute que leur tendait leur écuyer. Leurs armures resplendissaient dans la lumière de cette après-midi de fin de tournoi.
Un étrange silence s’installa. Les deux meilleurs jouteurs du royaume étaient là, presque identiques sous leur plate scintillante aux couleurs Tully. Le Dragon rompit ce silence :

- Ser, vous voici parvenus à votre dernier match. Permettez-moi de vous féliciter. Et maintenant… que cette finale débute !

Les cavaliers tournèrent leur tête vers leur adversaire, et s’élancèrent presque immédiatement. Ils avaient tous deux une petite centaine de pieds à parcourir avant de se rencontrer. Leurs lances s’abaissèrent, visant la poitrine. Les derniers instants leur permirent de gagner en précision et de lever leurs boucliers.
Le choc fut violent. La lance d’Harwyn fut détournée par le bouclier de Tytos, tandis que son opposant parvint à lui toucher l’épaule, sans pour autant le désarçonner. Les deux lances explosèrent sous l’impact. Le public hurlait, hystérique. Les cavaliers empoignèrent une seconde lance, se reconcentrèrent un instant et repartirent. On aurait dit la même scène : les deux lances s’abaissant lentement, visant la poitrine, les boucliers se centrant… Mais cette fois-ci, ce fut Tytos qui encaissa un coup en pleine poitrine tandis qu’Harwyn fit glisser la lance de son adversaire le long de son harnois.
Cela ne fut pas suffisant pour faire tomber le Fataliste, qui vacilla néanmoins.
Harwyn prit une nouvelle lance.
Dans la foule, certains murmuraient que les deux frères se retenaient pour ne pas blesser l’autre et surtout pour le spectacle. C’était en partie vrai : Harwyn ne voulait pas tuer son frère, ni son frère le voulait. Voilà pourquoi ils ne visaient pas la tête. Un certain Elias la Rose n’avait pas eu cette chance.
Une troisième, leurs montures partirent au galop. Les deux lances éclatèrent littéralement, explosant en éclats. Tytos Tully manqua de basculer, se retenant de peu. Harwyn Tully perdit l’équilibre et chuta. Ils s’étaient tous deux touché en pleine poitrine, sans réussir à dévier.
Le public hurla.
Deux écuyers aidèrent la Main à se relever. Le Magnifique ôta son casque et s’inclina devant son frère avant de se présenter à l’estrade royale.
Le Fataliste lui rendit son salut et releva sa visière. On lui tendit une autre lance. Avec celle-ci, il récupéra délicatement la couronne de fleurs bleues déposée sur un coussin aux premiers rangs du public et protégée par deux gardes dragons. Il parcouru ensuite lentement du regard les nobles assemblés, et fit marcher sa monture. Harwyn rit intérieurement, toujours pris par l’euphorie de la joute et l’adrénaline de la chute : son frère était un excellent comédien, quoi qu’en veuille son surnom. Chacun ici retenait son souffle, et chacune ici espérait être désignée Reine d’Amour et de Beauté. La lance portant en son extrémité glissait devant bien des beautés. Elle passa même devant la propre femme de Tytos, Lady Elenna Nerbosc.
Le gagnant s’arrêta enfin devant la famille Rowan. Sa voix s’éleva, intense et posée :

- Ma Dame, j’ai bien conscience que ceci est peu conventionnel. Permettez-moi toutefois de vous nommer Reine d’Amour et de Beauté non en mon nom mais en celui de mon frère Harwyn.
Et sur ce, il posa délicatement la couronne de fleurs sur les cheveux d’Evelyne Rowan.

Les deux frères se retrouvèrent quelques minutes après. La joute n’était pas encore achevée : Sa Majesté devait encore féliciter les vainqueurs, récompenser les chevaliers s’étant distingués, et surtout accorder les vœux tant désirés.
Ils partagèrent un verre de vin en souriant. Ils avaient posé leurs armures. La sueur dominait sur leurs vêtements. L’adrénaline retombée, ne restait en eux que cet étrange sentiment de satisfaction et de satiété propre au combat. La fierté illuminait leurs visages. La fratrie de Vivesaigues avait emporté la moitié des vœux royaux. Evelyne Rowan semblait avoir été honorée – ou plutôt, la main ferme de son père sur son épaule l’avait dissuadée d’exploser en public. D’après les informateurs Tully, elle tournait présentement en rond dans sa tente, furieuse d’avoir été prise par surprise. Son père l’avait pourtant avertie du prochain mariage, et seul le fait qu’Harwyn Tully soit l’un des meilleurs combattants des Sept Couronnes l’avait contenue. La Main devrait déployer des trésors de patience et de charisme pour réussir à dompter sa prochaine femme. Il se croyait à la hauteur.
Un messager entra dans leur tente pour les informer que Lord Rowan, Lord du Bief, demandait le Sire de Vivesaigues. Ce dernier s’excusa auprès de son frère, demanda à ses écuyers de lui amener son armure d’apparat chez Rowan, puis suivit le messager. Deux gardes l’accompagnèrent, mais c’était plus un symbole qu’une nécessité. Si en cet instant quelqu’un osait tenter d’abattre Lord Harwyn Tully, il finirait probablement embroché par le finaliste avant de l’avoir vu dégainer. Oui, Harwyn pouvait comprendre pourquoi certains devenaient accro au combat.
Il avait cependant un autre challenge pour le moment, peut-être plus grand : apaiser Evelyne Rowan. La mine fermée avec laquelle son père l’accueillit promettait bien des difficultés.

Tytos attendait son frère depuis un peu trop longtemps. Lui était d’ors et déjà revenu sur les estrades, changé et splendide dans cette armure d’apparat. La plupart des autres chevaliers avaient ou eu une place sur l’estrade d’honneur ou une place dans le public. Quand à ceux qui n’avaient eu cette chance, ils n’auraient de toute façon pas été récompensés. Ou n’étaient plus en état de l’être : deux, non trois morts, tout de même. Griff le Crochu n’avait pas survécu à ses blessures. Tous causés par des chevaliers du Conflans. Décidément, ces derniers avaient véritablement remporté tous les titres.

Aenar Ier s’approcha du Fataliste, un Garde Blanc derrière lui. A vois basse, il lui demande s’il savait où se trouvait la famille Rowan et la Main. Le Tully répondit franchement : tous étaient probablement occupés à raisonner Evelyne Rowan. Le Roi s’esclaffa. Lui n’aurait pas ces problèmes. Ashä Martell était une demoiselle au comportement digne de son rang, sauf peut-être la nuit. Mais cela ne concernait désormais plus que le Roi.
Les absents se firent désirer plus longtemps encore, suffisamment pour que Sa Majesté demande à Ser Walder Tully d’aller les chercher.
Lorsqu’enfin ils arrivèrent, la foule était bien impatiente et murmurait des accidents pouvant expliquer un tel retard, allant de l’assassinat à la discussion un peu trop intime entre la Main et sa Reine d’Amour et de Beauté. Leur arrivée mit fin à ses rumeurs, au plus grand regrets des commères. Tous étaient impeccables. Ils s’installèrent rapidement à leurs places.
Le héraut fit signe à la foule de se taire, et Aenar se leva. Après un court discours de félicitation et un ou deux compliments adressés à sa prochaine reine, il appela les gagnants :

- Lord Cedrik Corbois, quatrième !

Les quelques nordiens présents scandèrent le nom de leur vainqueur.

- Lord Logan Rowan, arrivé troisième !

Le Sire du Bief se leva sous les applaudissements de la foule et descendit les gradins pour aller s’agenouiller devant l’estrade.

- Lord Harwyn Tully, arrivé second !

La Main le rejoint.

- Et enfin notre grand gagnant, Lord Tytos Tully, premier et vainqueur de la joute royale !

Le Fataliste se placa auprès des deux autres sous les hurlements de la foule.

- Ser, j’ai l’honneur de vous féliciter en personne pour vos réussites. Rowan, c’est au bout d’une joute incroyable que vous avez réussi à désarçonner Lord Corbois, le mettant à terre lorsque tout le monde vous pensait vaincu. Harwyn, mon fidèle conseiller, vous n’avez pu tomber que face à votre frère, et je gage que sans lui la première place vous aurait revenu. Et enfin, Ser Fataliste, que dire sinon que votre légende est encore bien loin d’être fidèle au mérite de votre personne ? Je me targue de croire que jamais un Targaryen n’a gouverné un royaume aussi noble et honorable que le notre, et je vous remercie de me conforter en cette opinion.

Les applaudissements redoublèrent, si tant est que cela soit possible. La foule scandait les noms de Rowan, de Tully et d’Aenar.
Le Roi patienta puis leva le bras pour demander le silence. Il l’obtint.

- Toutefois, je serais bien injuste si je ne récompensais que les quatre finalistes. Loyaux habitants des Sept Couronnes, je vous demande d’acclamer également : Lord Samwell Dayne, l’Epee du Matin! Ser Edmure Swann ! Ser Lymond Lynchester ! Ser Edmure Tully ! Evelyne Rowan !

Il fallut encore de longues minutes pour que le public se tût, pris entre ses acclamations et le regret de ne pas avoir entendu d’autres noms. Ci et là, on scandait Florent, Lannister, ou Reyne, voire Frey, Vance ou Uller. Tous finirent néanmoins par se calmer.
Aenar repris :

- Sers, ma Dame Rowan, vous vous êtes tous démarqué par votre remarquable adresse et votre rage de vaincre. Si les noms des vainqueurs de ce tournoi doivent être retenus, j’aimerais que les vôtres le soient également. Epee du Matin, vous vous êtes encore une fois montré à la hauteur de votre titre. Ser Swann et Ser Lynchester, vous fûtes une surprise pour nous tous, et des plus belles. Ser Edmure Tully, que dire sinon que vous marchez dans les pas de vos illustres parents ? Quand à vous, Dame Rowan, s’il est bien peu conventionnel de laisser une femme participer à un tournoi, je pense que votre affrontement avec Ser Tully a malgré tout ravi les troubadours.

Il fit une pause puis ajouta :

- Je regrette de ne pas offrir à chacun d’entre vous un vœu, mais si toutefois vous voulez dédier votre victoire à qui que ce soit, sentez-vous libre de le faire maintenant.

Harwyn le Magnifique saisit l’occasion.
Il s’avança vers Lord Rowan et vers sa fille, laquelle semblait de nouveau maîtresse d’elle-même, quoique sous l’euphorie de l’honneur.

- Lord Logan Rowan, moi, Harwyn de la maison Tully, ait l’honneur de vous demander la main de votre fille, Dame Evelyne Rowan, qui a prouvé à tous sa valeur.

Lord Rowan sourit calmement, puis répondit :

- Lord Tully, c’est avec plaisir que j’annonce ici présent les fiançailles de ma fille et de la Main du Roi. Puissez-vous partager un peu du bonheur de Sa Majesté.

Sur ces mots, Evelyne Rowan s’agenouilla devant le Lord du Conflans, et ce dernier la releva sous les cris toujours plus hystériques de la foule.

Le calme une fois revenu, Aenar pris une fois de plus la parole : il était temps de récompenser les demi-finaliste et d'écouter leur souhait.
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MessageSujet: Re: Tour 10 - Victoire au Nid du Faucon   Tour 10 - Victoire au Nid du Faucon Icon_minitimeMer 15 Nov - 22:49

par Glasnost » il y a 10 mois
Harwyn Tully, Surintendant du royaume, Tour 10

https://www.youtube.com/watch?v=W41tj4o4OuM

Harwyn était, comme beaucoup en route vers Port Réal. Depuis le Val, il naviguait au travers du détroit avec la flotte royale. Après tout, la capitale était devenu depuis longtemps déjà l’endroit où tous se devait d’être. Tout le gratin du Conflans, du Sud et due l'Ouest s’y dirigeait bien que ça ne soit en réalité pas pour une simple fête mondaine. Le tournoi s'annonçait digne d'un empereur. Quant au Val, il le quittait la victoire en poupe ; les Nordiens avaient choisis leur champ de bataille, et la défaite n'était que conséquence évidente de leur entêtement à se penser l'égal d'Harwyn.

Le soleil était bas dans le ciel lorsque l’intendant arriva enfin en vue de la cité. Celle-ci semblait en ébullition dans cette nuit claire. Les murailles étaient couvertes de torches alors qu’en contrebas, on pouvait entrevoir les lueurs du camp des nouveaux arrivant faisant le siège de la cité. Le clan Tully venait complet à Port Réal ; Jonos était encore sur place, Tytos, Harwyn et Edmure arrivaient par bâteau, Arthur et Edmond venaient depuis Vivesaigue. Karyl Vance et Lymond Lychester, les deux fidèles amis de Harwyn, seraient présents, de même que les vassaux plus importants ; Whent et Frey, Nerbosc et Mallister.

Les navires arrivèrent finalement à quai et à nouveau une énorme quantité d’homme débarquait dans l'ancien port ; les navires et les soldats retourneraient de part chez eux, mais les chevaliers du Conflans voulaient assister au tournoi, voir y participer. L’armée de l’Arnor arrivait certes trop tard pour la préparation, mais juste à temps pour les festivités. Harwyn félicita personnellement son frère pour avoir géré la situation en son absence.
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MessageSujet: Re: Tour 10 - Victoire au Nid du Faucon   Tour 10 - Victoire au Nid du Faucon Icon_minitimeMer 15 Nov - 22:53

par Glasnost » il y a 10 mois
Edmure Tully, Bâtard de Harwyn, commandant de 20 bons soldats


Les rives de l'est du Val étaient bien souvent désertée, depuis des années la région déjà. Edmure trouvait la région déprimante, les nuages gris faisant ressembler le paysage à un tableau terne. Les ruines n’arrangeaient rien aux apparences du paysage, mais les sauvages semblaient satisfait, la dernière semaine de voyage avait vu les tensions entre les clans s'aggraver, mais les soldats veillaient au grain.

Lorsque la troupe acheva son avancée effrénée un camp rapide fut établi sur la rive nord, logeant ainsi toute les soldats venus avec Edmure pour la première nuit. La reconquête de Goeville n’était pas quelque chose qu'Edmure avait laissé au hasard. Cela faisait un mois que l'opération était préparée, et Rykker avait fait son boulot en détruisant la flotte Manderly, mais les nordiens s'étaient retranchés dans la ville, et dans plusieurs forts dans les environs. On ne pouvait pas demander aux nordiens de débarquer, il fallut donc se contenter d'un simple blocus à l'embouchure de la région, ce qui ne suffisait guère qu'à empêcher des renforts d'arriver. La ville ne tomberait pas militairement, de toute évidence.

Mais déjà des mauvaises nouvelles venait de l'ouest, les Royce avaient perdu à Chêne en fer, et la ville était en train de connaître un siège, cela sonnait le début d'une période rude pour la région, si père ne bougeait pas à temps. Au moins, tout ça n’avait pas d’impact sur les travaux du Conflans à part l’arrivée de quelques commerçants informés qui avaient décidé de s’installer plus à l'ouest avant que les routes ne soient trop empruntées et saturent. Ils étaient malins.
Maintenant, il fallait préparer la suite ; très dur de communiquer avec les forces Tully, mais la mission avait bien marché jusque là, en saccageant la région et en disparaissant régulièrement par bâteau, les sauvages de Edmure avaient foutu un joyeux bordel et poussé les armées Stark à bouger. Maintenant, il fallait les traquer, et les prendre à revers lors de la bataille à venir. Harwyn avait provoqué Stark pour déterminer un terrain à peu près égal, du moins en apparence ; mais les plaines n'étaient pas tant désavantageuse que ça pour l'armée Tully, et les clans des montagnes pourraient prendre l'ennemi à revers, celui ci n'ayant pas dénoté les possibilitées offertes par le fait qu'une forêt se trouverait pile dans leur dos. A quel moment exactement ont ils réellement cru que nous les affronterions à la loyale?
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MessageSujet: Re: Tour 10 - Victoire au Nid du Faucon   Tour 10 - Victoire au Nid du Faucon Icon_minitimeMer 15 Nov - 23:10

par Dracnor » il y a 8 mois
RP Frey récapitualant les évenements du Val


Ceci est seulement le premier tiers du RP, mais je n'avancerai pas dedans avant un bon bout de temps. Je le poste donc pour me protéger de la fureur de notre MJ vénéré, et pour faire un peu vivre mes personnages.





Son poignard. C’est ça : il cherchait son poignard. Il l’avait laissé dans l’œil d’un de ces foutus nordiens. Un parmi les quatre qu’il avait lui-même envoyé rejoindre le Guerrier, un parmi les milliers qui étaient morts. On avait emmené les survivants, désormais prisonniers, quelque heures de cela. Oui, il avait lui-même donné des ordres, pour que cette fichue bataille soit enfin terminée. Vaincre le ban du Nord, quelle folie…
Une odeur. Une odeur lui assaillait les narines maintenant qu’il sortait de sa torpeur mécanique. L’arôme de la mort, du sang mêlé à la sueur et au métal.
-Ser Frey ! Ser Hosteen Frey !
Un chevalier aux couleurs des Mallister approchait. Brave type.
-Ser Frey, les Lords vous demandent !
-Ils attendront.
Hosteen Frey dévisagea l’homme, s’efforçant de reconnaître ses traits sous le sang seché.
-Perkin, combien de pertes ?
-Je n’ai pas vu grand-chose. J’étais derrière Whent, dans la charge. Je dirais un petit millier pour nous, deux à trois fois plus pour eux.
-Hum.
Il lui faudrait vérifier ces chiffres. Et, bien sûr, assister à la réunion stratégique de fin de bataille. Il savait déjà ce qui serait dit : victoire bientôt totale des partisans de Celia Arryn. Les Corbray avaient déjà été écrasés, le Nord venait de l’être. Les Royce se terraient à Chêne-en-Fer, essaieraient peut-être de lever une… Il replongea son regard sur le champ de mort. La stratégie pouvait attendre.
-Perkin, tu peux m’aider ? J’ai perdu mon crève-oeil.
Perkin acquiesça. Les morts s’étendaient sur plusieurs mètres. L’état des cadavres suffisait à reconstruire le déroulement de la bataille : l’affrontement des infanteries, les tirs meurtriers des archers longs sur la cavalerie du Nord, la charge dévastatrice du Conflans, et enfin l’encerclement final. Cela avait été un massacre rondement mené.
Ils finirent par retrouver sa dague, peu ou prou là où Hosteen l’avait laissée. Le salop de nordien l’avait gardée pour lui en s’effondrant, puis un de ses petits camarades avait essayé de la récupérer, et était mort l’arme en main. Le Frey récupéra son arme, l’essuya avec la tunique de l’un des morts, et la rangea dans son fourreau. Cette dague lui était précieuse : c’était Elston qui la lui avait offerte, pour son mariage. C’était du bon métal, bien profilé, pouvant trancher aussi bien le gras d’un repas que celui d’un fantassin. Une arme de très bonne facture somme toute. Ca aurait été stupide de la laisser à un fils de pute.
-Bien. Perkin, tu as quelque chose à retrouver ?
-Non Ser.
-Bien. Dans ce cas, ne faisons pas patienter ces Lordillons. Juste, Perkin, dis-moi, tu aimes toujours autant la bière ?



Ser Danwell Frey soupira en voyant son grand-oncle entrer. Il n’avait même pas pris la peine de se changer. Tout au plus, la propreté suspecte des alentours de sa bouche indiquait qu’il avait descendu une bière en chemin. La réunion avait commencé sans lui : Lord Harwyn Tully n’était pas du genre à accepter les retards. Il lança d’ailleurs un coup d’oeil presque méprisant à Hosteen :
-Ser Frey. Que nous vaut cet honneur ?
-J’ai enfin retrouvé mon couteau.
-Hum. Si vous voulez un résumé, demandez à votre parent. Reprenons : selon les premières informations que nous avons pu obtenir des chevaliers prisonniers, Corbois s’est bel et bien enfui au cours de la bataille. Nos éclaireurs sont partis à sa recherche, mais je doute qu’ils parviennent à le rattraper. De toute façon, il passera par les montagnes, et ne s’approchera ni des Eyrié ni des restes Corbray. Il nous faudrait des locaux pour réussir à l’attraper. Tytos, pourrais-tu…
Hosteen s’approcha sans délicatesse de Danwell, posa sa main sur son épaule puis regarde la carte. L’héritier des Jumeaux lui résuma le début : la victoire des Conflans était écrasante, malgré des pertes plus lourdes que prévues. Ils avaient capturé plusieurs dizaines de Lords ou d’héritiers, dont deux des Trois Ours, qui étaient gardés sous bonne surveillance. Les rapports des éclaireurs confirmaient que les Royce se terraient toujours dans Chêne-en-Fer, et n’avaient pas entrepris de lever une seconde armée. Goëville était toujours tenu par quatre milliers de nordiens, force non-négligeable mais immobilisée par le blocus royal, harcelée par les raids du Conflans et bientôt assiégée par l’armée victorieuse. Les négociations avec les otages du Nord avaient commencé, et des corbeaux avaient été envoyé à Royce ainsi qu’à tous les Lords du Val. Tous les stratèges de la pièce pouvaient le constater : la question n’était plus de savoir si le Val tout entier reconnaîtrait Celia Arryn comme suzeraine légitime, ni même de savoir quand : « qui pliera le genoux en premier » était la seule question restante sur le plan militaire. Danwell ajouta à son oncle Harwyn avait déjà de nombreuses idées quant à comment assurer la pérennité de la régence, et unir le Val sous la seule bannière des Arryn.
Un serviteur entra dans la pièce pour apporter une nouvelle bouteille de vin. Il leur servit à tous une coupe, puis s’inclina et recula. Le Magnifique leva sa coupe :
-Messieurs, à notre victoire !
-A notre victoire !
Danwell descendit sa coupe, et la posa sur le plateau du serviteur. C’était un bon vin, doux et fruité, court en bouche mais semant dans son sillage l’envie d’une nouvelle coupe. Probablement un vin du Bief, le Conflans n’avait – hélas – jamais réussi à en produire d’aussi délicieux. De la Treille peut-être ? La nostalgie l’envahit quelques instants, souvenir de son séjour à la Citadelle où il avait découvert tant de merveilles et surtout acquis l’envie d’en découvrir plus. Un regard posé sur lui le ramena à la réunion : Harwyn Tully le jaugeait du regard. Bah, il jaugeait toujours tout le monde, comme si vivre était un défi consistant à se montrer à sa hauteur.
Ils reposèrent tous leurs coupes sur le plateau du serviteur qui s’en alla aussi tôt. Le suzerain du Bief conclut brièvement la réunion en leur donnant quelques directives sur la marche à suivre et des conseils sur l’organisation de leurs troupes, puis quitta la pièce avec son frère et les Gardes Gris qui les protégeaient. Les deux Frey quittèrent après avoir étudié la carte encore quelques temps, et retournèrent à leur campement. Leurs hommes qui n’étaient pas en train de se faire panser festoyaient. La bière coulait, et les cuisiniers étaient sommés par tout un chacun de fournir plus de chair pour les festivités. Les dirigeants se concertèrent d’un coup d’oeil, avant de s’en aller chacun de leur côté pour limiter ces débordements. L’héritier des Jumeaux savait comment son oncle ferait : il se mêlerait, tout naturellement, à ses hommes, et changerait leurs idées sans même qu’ils n’en aient conscience. Son grand-oncle était né pour vivre parmi les soldats. Danwell, lui, avait été élevé pour les diriger. Son pas était régulier, il avait changé d’armure avant d’aller en réunion et celle-ci miroitait. Sa main se posait avec calme sur le fourreau de son épée. Il n’avait toutefois pas encore eu le temps de se changer, et sa face était luisante, sans parler de l’état abominable de ses cheveux. Un peu de sang, beaucoup de sueur et énormément de poussière les faisait luire comme… comme… comme la face d’un banal paysan. Il ferait bien de régler cela au plus vite.
En chemin, il croisa deux officiers et un chevalier, à qui il fit signe de le suivre. Il commanda aux officiers de limiter les débordements de leurs hommes : boire était une chose, mais les rixes qui débutaient en étaient une autre. Les officiers comprirent rapidement ce qu’il attendait d’eux, et s’empressèrent d’aller exécuter ces ordres. Les réformes Tully avaient doté le Conflans d’une force armée sans égal, loyale et disciplinée, et ces officiers en étaient un parfait exemple. Voilà ce que devait être une armée : un mécanisme bien réglé. Il s’avisa que le chevalier le suivait toujours, sans savoir ce qu’il attendait de lui. Danwell savait très bien qu’avec son oncle, le chevalier aurait marché à son niveau et non un pas en arrière, et aurait engagé la conversation de lui-même. Le fils d’Elston était plus impressionnant, aussi dut-il rompre le silence lui-même :
-Ser Ryman Erenford.
-Ser ?
Il avait mémorisé le visage et les armes de chacun des chevaliers et des officiers de son armée. C’était, du moins son grand-oncle, son devoir de commandant. Lui voyait cela comme un travail assommant et peu utile, si ce n’est pour en imposer.
-Où étiez-vous durant la bataille ?
-Dans la cavalerie, derrière Dix-P… Euh, derrière Ser Hosteen, Ser.
Comment avait-il pu oublier : son oncle se faisait surnommer Dix-Pintes par leurs hommes. D’après son père, ce surnom datait de la jeunesse du vieil homme, et d’un pari stupide avec la garnison des Jumeaux. Elston, selon ses propres dires, en avait été aterré, mais les soldats étaient restés hilares durant une bonne semaine, la moindre évocation d’un choppe déclenchant chez eux des crises de fou rire.
-Vous avez donc pu couper du nordien ?
-Trois, répondit l’homme pas peu fier.
-Impressionnant.
Le silence revint. Père, qu’il était mauvais pour tenir une conversation sans importance !
-Je n’ai pas eu l’occasion d’en faire autant. Ces raclures tombaient avant même que je n’arrive.
-Vous aurez probablement d’autres occasions de vous illustrer, Ser. La guerre n’est pas encore finie, et les tournois ne manqueront pas.
-Je crains que cette guerre ne voit plus aucun combat. Nous avons gagné, Ryman. Les survivants adverses se rendront sans causer de problèmes. D’ici une semaine, le Val tout entier reconnaîtra ma chère sœur comme Régente légitime de cette couronne, et mon père s’assurera que plus personne ne la conteste. Vous garderez cela pour vous, Ryman : plus rien ne retiendraient nos hommes si l’éventualité d’une prochaine bataille disparaissait.
-Bien, Ser.
Ils parvinrent enfin à la tente de Danwell.
-Attendez-moi ici, Rywan. Je dois passer nos camps en revue, mais je ne peux le faire sans être présentable. Ce sera bref.
Il pénétra sous la toile, et un soulagement l’envahit en remarquant que les aides de camp n’avaient pas oublié de lui laisser un seau d’eau limpide. Parfait. Il ôta le haut de ses vêtements, vérifia qu’il était seul ici, et plongea sa tête dans le saut. Les filets d’eau tombant de son crâne alors qu’il le rinçait ramenèrent d’autres souvenirs marquants : les filets de sang dégoulinant de la lame d’Edmure Tully.
Il réprima un frisson. Lui-même ne s’était jamais défini comme un tendre, et avant ladite rencontre il éprouvait un plaisir malsain à tourmenter autrui, mais cet homme… De sa loyauté on ne pouvait rien redire, mais de son humanité… Quelques jours avec lui avaient suffit pour que Danwell, le Palucide, soit dégoûté de ses propres pulsions sadiques. Il en avait au moins appris une leçon : Rivers était un outil, lui se devait d’être bien plus que cela. Il était l’héritier des Jumeaux.
Il essora ses cheveux, rinça pour la troisième fois son visage, puis revêtit l’une de ses tenues militaires. Il changea de bottes, ceintura son fourreau, rangea ses poignards, s’assura que son épée glissait correctement, puis attacha un foulard bleu à son bras, symbole de sa loyauté à Celia Arryn. Après s’être assurée une dernière fois de sa prestance, il rejoint Ser Rywan à l’extérieur de la tente.
-Ser Rywan ? Allons ramener l’ordre militaire dans ce camp. Et, pourquoi pas, boire un verre de vin à la santé de ma sœur.


Suite à venir... dans longtemps
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