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 Tour 18 : La lumière des Sept

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Maitre Chêne
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Maitre Chêne


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MessageSujet: Tour 18 : La lumière des Sept   Tour 18 : La lumière des Sept Icon_minitimeMar 9 Mai - 16:36

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Melcy

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MessageSujet: Re: Tour 18 : La lumière des Sept   Tour 18 : La lumière des Sept Icon_minitimeMar 25 Juil - 14:00

RP Tour 18

Tywald se tenait sur le pont de son navire observant l'épais brouillard qui s'élevait à quelques brasses de là. Enfin brouillard, fumée serait plus correcte, ou "restes" était une qualification qui convenait encore mieux. C'était même le terme exacte. D'une cinquantaine de navires fer-nés, il ne restait que des morceaux de bois calcinés et fumant.

Le Lord laissa échapper un petit ricanement. Après de nombreuses années passées dans son château à essayer de satisfaire des roturiers braillards, on l'envoyait maintenant se battre vers d'autres continents puis il allait ensuite réduire en cendres une flotte adverse. Voilà qui lui correspondait bien mieux. Voilà qu'il se sentait revivre.

"Nous rentrons, fais passer le message" dit-il à son fils sans détourner les yeux.

Tytos s’exécuta sans un mot, et bientôt la flotte Lannister pris la direction de Port-Lannis presqu'au complet.
Les fer-nés n'avait pas du apprécier leur petite visite surprise, il leur fallait se tenir prêt.
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MessageSujet: Re: Tour 18 : La lumière des Sept   Tour 18 : La lumière des Sept Icon_minitimeMer 15 Nov - 23:18

par Dracnor » il y a 7 mois
RP Frey (Quota, quota...)


Winterfell. Le coeur du Nord, Nord qui n'avait jamais été pris depuis la création de Westeros par les Sept. Au sommet de la tour foudroyée, ou du moins sur ce qui servait de sommet à cette ruine, Danwell ricanait. Ses hommes étaient en train de fouiller le chateau de fond en comble. Les prisonniers étaient assemblés dans la cour, sous l'oeil sevère - et moqueur - de quelques centaines de housecarls.

Winterfell, le coeur du Nord, une prise des plus humiliantes. L'armée des Conflans n'avait subi aucune perte. Enfin, si: un homme. Un homme était mort durant la prise. Peut-être le commandant de l'armée devrait-il faire ériger un monument à sa mémoire? "A Jean-Eudes, mort durant la prise de Winterfell, cloué sur son lit de fortune suite à une corvée de patate et l'infection subséquente"?
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MessageSujet: Re: Tour 18 : La lumière des Sept   Tour 18 : La lumière des Sept Icon_minitimeMer 15 Nov - 23:18

par Maxouprovence » il y a 7 mois
Les Rykker entrent en scène
Aemon Rykker était épuisé. Il avait enduré pendant des heures les foules de Port-Réal, croisé ce qu'il estimait être la quasi-totalité de la garnison Tully, tout ça pour se rendre compte que le tout nouveau navire que l'on devait lui montrer n'existait pas et avait été inventé par les élucubrations de son fils Maekar. Ce même fils qui ne savait toujours pas faire la différence entre la fiction et la réalité, éternellement perdu dans son monde, fait de créatures qui n'ont rien à envier aux dragons de la légende. Il se jura à lui-même de punir son fils une fois rentré à Sombreval, et il remit sa tribu en marche vers son domaine.
Rykker toussota. Fichue grippe. Il avait toujours été maladif et n'avait jamais réussi à se défaire de sa constitution lamentable. Pourtant, même l'âge ne semblait pas pouvoir peser sur ses capacités physiques. Certes, il n'avait plus la vigueur et la rapidité de ses vingt ans, mais pour un homme d'une cinquantaine d'années, il se maintenait très bien en combat, usant de son expérience et de son sang-froid. Mais surtout, son caractère de commandant lui assurait l'entière fidélité de ses troupes : Aemon se bat pour conquérir, pour gagner en puissance et en pouvoir, et sa capacité à mener et à encourager ses hommes lui aurait permis de les mener jusqu'en Enfer s'il le fallait. Assez petit, le Lord Aemon restait assez svelte pour son âge. Ses capacités de commandant lui valaient l'admiration de ses hommes et le respect de ses adversaires, et il était vu comme l'un des meilleurs marins de Westeros, les seuls pouvant peut-être lu contester le titre étant les Greyjoy, de l'autre côté du Continent.
Il se tenait à présent à quelques miles de Port-Réal, accompagné par ses trois fils et sa fille aînée. Maekar, la grande brute qui aurait pu lui servir de garde du corps si elle n'était pas aussi bornée, fermait la marche. Ses cheveux blancs, hérités de Vaena Velaryon, l'épouse du Lord Rykker et l'une des plus belles femmes d'origine valyrienne de Westeros, volaient au vent. Grand, très grand même, et doté de muscles saillants, le jeune homme n'était cependant pas le plus futé de la famille. Ses capacités en algèbre ne cessaient de causer le désespoir de sa mère, mathématicienne réputée, et son mauvais caractère, ajouté à sa très mauvaise manie de ne pas respecter ses engagements, lui avaient valu plus d'une fois des remontrances, voire des disputes avec son père. Juste devant lui se tenait sa soeur, Jane, et son petit frère Mace. Jane était l'autre brute de la maison Rykker. Grande et d'une puissance inégalée, elle avait une réputation de farouche guerrière ; on disait d'elle qu'elle n'avait jamais perdu un seul affrontement. Qui plus est, ses adversaires étaient choisis pour un oui ou pour un non, et elle était aussi connue pour ses tendances lunatiques. Ses cheveux, blancs eux aussi, étaient solidement noués en une courte tresse. La jeune femme apparaissait aux yeux de tous comme particulièrement forte, et même les guerriers les plus endurcis hésitaient une fois à trois ou quatre pas d'elle, avec son épée tirée et son grand sourire maniaque. Quant à Mace, il apparaissait le plus souvent comme le plus réfléchi de la fratrie. Alors que son père était fréquemment malade, lui avait une très bonne constitution et était reconnu à Sombreval et dans toutes les Terres de la Couronne comme un modèle d'écuyer, et un futur chevalier très prometteur. Sans peur et sans reproches et doté d'un sens de la justice particulièrement développé, il avait été choqué d'apprendre les agissements du Lord Suzerain Barathéon. Les cheveux bruns comme son père, le garçon, bien qu'un peut plus petit que son frère Maekar, n'en était pas moins grand et fort pour son âge. Portant une courte barbe juvénile pour essayer de se vieillir, il arborait fièrement les armoiries des Rykker sur son bouclier et sur sa tenue, là où le reste de sa fratrie négligeait de l'arborer la plupart du temps. Tenu par l'honneur, le jeune homme avait juré sa loyauté à son père, et il semblait prêt à tenir son serment. Enfin, juste à côté du Lord, se tenait son fils aîné, Lucas Rykker. Reconnu fou comme sa soeur, il ne cessait d'insulter tous ceux qui avaient le malheur de le côtoyer trop longtemps, ce qui rendait toute négociation difficile et obligeait son père à l'éloigner systématiquement lorsqu'il recevait un autre Lord. Enfin, sa tendance à jouer des mauvais tours avait empiré avec l'âge et désormais, sa folie et sa fourberie le rendaient totalement imprévisible. La seule chose dont on pouvait être sûr était son attachement envers son père, noué dans une affection réelle entre les deux hommes. Brun, le plus vieux de la fratrie, bien qu'il soit relativement jeune, était aussi le plus faible ; bien qu'il ne soit pas le moins redoutable des combattants, sa stature et sa puissance n'étaient en rien comparables avec celle de ses frères et de sa grande soeur.
Le Lord Rykker était l'Amiral de la flotte royale, et en conséquent, un membre du Conseil de plein droit et un seigneur avec lequel il fallait compter dans le royaume. Rykker, loyal à son Souverain, s'estimait par ailleurs comme l'extension naturelle de la volonté de son Roi dans tous les domaines militaires, et en conséquent, lui et sa famille sont tous des guerriers talentueux et des stratèges chevronnés. Rykker lui-même s'est illustré au combat face aux Cités libres.
Néanmoins, cette loyauté envers le Roi est tempérée par une volonté : pérenniser sa Maison et prendre le contrôle d'un territoire étendu, plus à même de satisfaire son ambition, qui n'est pas d'être Roi à la place du Roi, mais de donner à sa famille la grandeur qu'elle mérite.
Les Rykker sont arrivés, et leur heure de gloire aussi. L'occasion leur est offerte de s'imposer comme une maison importante du Royaume : il ne leur reste plus qu'à la saisir.
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MessageSujet: Re: Tour 18 : La lumière des Sept   Tour 18 : La lumière des Sept Icon_minitimeMer 15 Nov - 23:21

par Dracnor » il y a 7 mois
RP: charge de Blancport


Encore et toujours un RP quota


Blancport s'étendait là, devant eux. La seule véritable ville du Nord, fief des Manderly.

Sept mille hommes des Conflans et du Val s'étalaient sur la colline au-dessus de Blancport. Les armures étaient rutilantes. Plus de deux mille cavaliers s'étalaient sur la crête. Les bannières Tully, Frey, Arryn, Royce, Bracken, Rougefort, Mallister, Grafton et de dizaines d'autres maisons flottaient.

En bas, autour des remparts de Goëville, cinq mille nordiens assaillaient la ville. Manderly s'était retourné contre Stark, et soutenait Tully et Arryn dans la campagne. Le port était devenu un point de ravitaillement des armées du sud, et un symbole pour les nordiens. S'ils prenaient cette place, ils montraient à toute leur couronne le sort réservé aux rebelles. D'autant plus que les stocks de vivres des envahisseurs étaient bientôt vides.

D'où la descente rapide de l'armée qui a pris Winterfell vers Blancport. Il s'agissait aussi d'éliminer l'une de deux seules armées nordiennes digne de ce nom.

Hosteen, Danwell et Rougefort, qui menaient l'armée, regardèrent les lignes des assaillants, qui par leurs mouvements semblaient terrifiés. Et ils avaient raison de l'être.

Un petit groupe d'assaut était parti prendre le gué quelques minutes avant. C'était à eux de jouer désormais.

Rougefort pris la tête des chevaliers faucons, des chevaliers des Conflans, et des housecarls. Un poing de fer comme peu d'armées en avait vu. Danwell pris la tête des lanciers, qui devait massacrer la cavalerie lourde ennemie. Hosteen partit à l'arrière, pour surveiller le déroulement de la bataille et diriger l'infanterie de réserve. Deux mille cavaliers contre une armée qui n'était pas prête à les affronter. La conquête du Nord était gagnée.



Moins d'une heure plus tard, la bataille était finie. Un millier de nordiens avait réussi à fuir en mer grâce à la flotte qui faisait le blocus de la ville, dont, d'après les premiers rapports, Lord Corbois. Deux autres milliers étaient morts. Le reste s'était rendu.

Somme toute, cette campagne avait démontré une chose: la fureur nordienne était très surfaite.
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MessageSujet: Re: Tour 18 : La lumière des Sept   Tour 18 : La lumière des Sept Icon_minitimeMer 15 Nov - 23:21

par Lebelum » il y a 7 mois
Le (bref) retour du Borgne

Le ciel était grisâtre ce matin là à Ville en Pleurs, Cedrik Corbois venait de revenir d'Essos avec ce qui restait des forces orageoises et nordiennes; ces deux contingents avaient subis de lourde pertes en comparaisons aux Rowan et autre Tully, Cedrik savait que c'était un coup bas d'Harwyn Tully mais il ignorait dans quel but, bien qu'il favorisait l'idée voulant que l'objectif ait été d'empêcher tout risque de conflit envers le Conflans ce qui n'aurait pas été pour le déplaire outre mesure. Cependant ces spéculations allaient prendre un terme avec l'arrivé d'un chevalier orageois, présent pour réceptionner les vétérans de cette même terre, qui se porta à la rencontre de Corbois:

-Milord, j'ai une information... délicate à vous transmettre

-Parlez, ser

-Le rapport est très récent et un malentendu n'est pas à exclure

-j'ai dis: PARLEZ, SER, interrompit Cedrik

-euh et bien disons qu'il se pourrait que le Conflans et le Val envahissent le Nord

-QUOÂÂÂ !?

Le chevalier recula de quelques pas devant l'inquiétant rougissement de la face du Borgne

-CES [nombreux noms d'oiseaux, très nombreux] ENVAHISSENT MON NORD !?

-Pardon mais le Nord n'est pas la terre des Starks ?

-FERMES LA IDIOT

Le chevalier considéra qu'on le congédiait et fit demi tour

-Un instant, quel est votre nom ?

-Ser Stannis Gouer

Cedrik fit un signe de tête et resta rageur sur le quai tandis que Ser Gouer s'en alla d'où il vint.

Godwin Wolfwood, qui entendit bien sur les hurlements corboisiens, arriva précipitamment auprès de Cedrik, ce dernier n'eut pas besoin de l'informer et ils commencèrent à organiser le retour dans le Nord.


Le lendemain, aux aurores soit juste avant leur départ précipité, Stannis Gouer revint au port apporter un message à Corbois:

-Bonjour milord, une lettre de Lord Barathéon pour vous,

il tendit la lettre à Corbois qui entama sa lecture, Wolfwood était à ses côtés

-Ahh Gouer, j'espère que vous ne m'apportez pas encore une mauvaise nouvelle

-Je l'ignore, la lettre n'a pas encore été lu

Un silence d'attente accompagna la lecture, puis vinrent les réactions

-Stannis ?

-Oui ?

-Votre Lord Suzerain est une bouse monumentale

-Je.. je vous demandes pardon ?

-Et bien voyez vous il s'agit de mon beau frère et pourtant il me réclame de le payer pour pouvoir rentrer dans le Nord

-Je ne ferais aucun commentaire

-Faites lui savoir que j'accepte son prix, je n'ai pas vraiment le choix

Stannis fut congédier amicalement et repartit faire passer la réponse à Barathéon, Wolfwood se leva et commença à regarder les vaisseaux tandis que Cedrik demeura assis à s'affairer sur la comptabilité, Godwin commença:

-Ce Korventin à une sacrée foi en nous

-Développes

-Et bien, si nous perdons il ne sera probablement pas payée

-Tout comme si nous gagnons

Wolfwood se retourna et lança un regard interrogatif à Corbois qui le lui rendit et renchérit

-Quoi ? Tu penses sérieusement que je paierai un salaud de la sorte ? Ce "beau frère" me fais payer une fortune des rafiots

-Des dromons, pas des rafiots

-Ces dromons sont de piètres facture, surtout à l'arrière. Demandes aux dorniens, ils te le confirmeront.

un "fou rire" survint et la conversation se termina et les deux hommes se remirent à leurs tâches respectives, quelques heures plus tard ils partirent direction la Morsure, ils détermineraient leur destination précise en cours de route.

Lorsque Gouer vint apporter la réponse de Korventin Barathéon autorisant le départ des nordiens il n'en trouva pas un seul.

*********

la proue du dromon percute et pourfend les flots puis s'écrase a la surface de l'eau avant de recommencer le cycle continuellement, plus haut, sur la proue, se tient Cedrik Corbois, il a revêtu son armure et tient fermement le pommeau de sa noire épée qui est rangé dans son fourreau, un chevalier approche depuis le pont tandis qu'une ville apparait à l'horizon hors de la légère brume:

-Savez vous quel est ce lieu, ser ? entama Cedrik
-Non milord.

-Dans ce cas je vais vous le dire, cette cité est connue sous le nom de "Blancport" et c'est notre destination

-Quels sont vos ordres ?

-Tout les hommes en armes prêt à débarquer, faites signe au navire de Wolfwood de trouver une crique où nous faire débarquer

-A vos ordres.

Le chevalier se retira et fit passer les ordres avec une gestuelles des plus appuyés, Cedrik continua à fixer la ville au loin tandis qu'une galère dépassait vivement son dromon en direction de la côte.
Il était de retour dans le Nord mais ignorait pour combien de temps, le destin et quelques cavaliers en décideraient.
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MessageSujet: Re: Tour 18 : La lumière des Sept   Tour 18 : La lumière des Sept Icon_minitimeMer 15 Nov - 23:21

par CadmosConquest » il y a 6 mois
L’écuyer de Lloyd finissait de lui sangler son armure de plates d’un bleu saphir, quand le jour se levait sur le campement. L’armée des 3 000 soldats Rowan et celle des 10 000 de Crane réunies avaient rencontré celle formée par les gens de Longuetable et de Pont l’Amer, qui s’étaient ralliés à la cause Tyrell. Les Merryweather avaient tout d’abord été neutres, mais s’étaient fait assiégés bien trop tôt pour que les forces soumises à Rowan ne viennent les défendre, et ils étaient devenus de nouveaux ennemis. Lloyd scruta l’immense colline qui faisait face au campement. « Il est donc si facile de changer de camp, pensa-t-il à haute voix. »
L’écuyer le regarda d’un air interrogateur. « Pardon, Messire ? Vous m’avez parlé ?
-Ne te préoccupe pas de cela, va plutôt me chercher mon écu. »

Après une courbette, l’écuyer s’exécuta, et sortit de la tente. Lloyd reporta son attention sur l’immense monticule de terre que venait dorer d’une crème flamboyante l’aube du petit matin. Malgré cette belle image presque picturale, qui lui mettait du beaume au cœur, Lloyd savait à quoi s’en tenir une fois au pied de cette même colline. De l’autre côte, l’armée Tyrell s’apprêtait de la même manière que son camp, tous les deux prêts à détruire l’autre de la façon la plus rapide et la plus efficace, et cette fatalité lui nouait la gorge et lui serrait le cœur. Il n’était plus un enfant, mais il avait conscience que ceux qu’il s’apprêtait à combattre ne seraient rien d’autres que ses anciens frères, des gens de son pays, par les autres étrangers des Sept Couronnes. Il en avait déjà tué, des hommes du Bief, ne seraient ce que lors de la prise de HautJardin par son père, mais il s’agissait là d’une confrontation directe qui conduirait sans aucun doute à des milliers de morts. Tuer ou être tué. L’une des rares leçons que lui avait données son père. Etrangement, la pensée du seigneur son géniteur le détendit un court instant.

« Ne range jamais personne dans une case, ne croit jamais que l’un sera ton ennemi ou ton allié ; tu serais surpris par le rôle qu’ils prendront vraiment, et cette surprise te coutera beaucoup. »

En effet, alors qu'il considérait Merryweather comme un camarade, il se retrouvait là à combattre contre lui et ses gens. Telle était le principe de la guerre intestine, due à l’arrivée au pouvoir de son père. Mais il n’avait pas le choix, comme tous ses compagnons, il était dos au mur, et plus que le trône du Bief, c’était sa vie qui était en jeu. Ravalant sa salive, Lloyd se saisit de l’écu aux couleurs du Chêne Doré que lui tendait l’écuyer en sueur et sortit de la tente.


Une fois arçonné et ayant pris position. Lloyd balaya d’un regard périphérique une petite partie de ceux qui étaient prêts à périr au combat, au nom de Rowan, de l’argent, ou tout simplement ceux qui ne pensaient qu’à sauver leurs propres vies. Il s’était mis en tête du corps de la cavalerie, qui constituait la pointe de flèche du premier des trois corps d’armées, celui du centre, chargé de prendre la position de force de la colline, tandis que les deux autres, positionnés tous deux aux deux côtés du corps central, pour contourner la colline et affronter les armées Tyrell. L’enjeu majeur que s’étaient fixé Lloyd et ses compagnons d’armes, à savoir le stratège de son père, Robin, qui lui avait initié les arts du commandement -avec apparemment plus de succès sur lui que sur son père- ainsi que les Lords Arthur et Crane. Les Crane dirigeaient le corps de gauche, Robin, dirigeait les lanciers chargés de conserver la colline une fois prise, pour laisser le champ libre aux archers qui le suivait et ainsi défavoriser les forces latérales. Enfin, à droite, Ser Miloris était à la tête de l’infanterie lourde, que venaient renforcer les lanciers et les reitres ; la même composition que son jumeau de gauche.
Une telle masse humaine, si grande sur les cartes, mais si petite aux yeux de Lloyd. Il voyait les bannières flotter aux vents : celles des Crane, des BoisDoré, et même ceux des Redding, au loin. Comme des milliers d’insectes, la masse humain grouillait devant lui, et semblait se répercuter sur son propre corps qui frissonnait, comme parcouru d’un feu intérieur. Il avait peur, mais ne manquait pas de confiance en soi : il avait conscience de ses capacités ainsi que de celles de ses commandants ; il suffisait de laisser les choses couler et de faire au mieux, rien de plus. Encore un des rares traits hérités de son père.
La pensée de celui-ci le ramena dans l’instant présent. Il jeta un coup d’œil à son mentor et allié, qui répondit à son regard par un hochement de tête. Lloyd, sûr de lui, se retourna alors vers la colline et vers l’ennemi invisible. D’un geste, il donna l’ordre de sonner le cor. La trompe se mit à hurler, puis fut rejointe par ses consoeurs, celles alliées comme celles ennemies. Lloyd jeta un dernier regard à sa troupe et à ses gardes personnels, descendit sa visière sur son visage, Brandit son épée d’un geste lent et solennel et des milliers de cliquetis métalliques répondirent à son geste. Il clama un ordre et éperonna sa monture, et la cavalerie entière se rua derrière lui à l’assaut de la colline.
Arrivé au sommet de la colline, Lloyd aperçut le corps central des Tyrell, constitué de lanciers et d’archers : l’enjeu des deux camps étaient communs. Seulement, pas de cavaliers en bas de la colline, mais les plusieurs centaines de chevaliers que possédaient l’armée soutenaient les deux armées des flancs, constituant une menace pour les armées Rowan. Il était maintenant hors de question d’abandonner la colline. Lloyd ne voyait plus qu’une solution : charger. Il savait que Robin réagirait pour déployer ses troupes. Il était temps pour lui de foncer. Une nouvelle fois, Lloyd leva son épée, mais d’un mouvement cette fois-ci hasardeux et teinté de violence, accompagné d’un cri sourd et déterminé. Lloyd moulina son épée et lança son cheval au galop, qui dévala la pente, suivi de d’un grondement d’acier, de sabots et de hurlements. Lancé à pleine vitesse, Lloyd ne ressentait pas la peur face à l’approche du mur de l’infanterie. Il n‘était pas bon combattant, mais il était bon meneur, alors qu’aucun allié ne couvrait son champ de vision, il sentait ses hommes derrière lui, et il semblait que leur force lui était transmise. La distance entre les deux forces se réduisit en un temps minuscule, et le choc fit voler le métal. Lloyd tailladait au hasard, puisant au fond de son corps la force nécessaire pour déchirer la bouillie de chair qui s’offrait à lui, évitant instinctivement les coups pleuvant autour de lui. Un fantassin ennemi surgit de derrière deux de ses camarades et brandit sa pique contre lui, mais l’un des chevaliers de Lloyd lui transperça le crâne de son épée, avant même que le jeune Lord ne s’aperçoive de la menace. La pointe de la lance s’écrasant à deux doigts de son pied lui fit prendre conscience de la mauvaise situation de sa cavalerie. La charge semblait avoir été très efficace, mais les rangs ennemis se resserraient, les corps des chevaliers tombaient et les cris des chevaux indiquaient leur mort et leur déroute. Lloyd lança alors l’ordre de se retirer, et tous ses cavaliers quittèrent subitement la confrontation, et le calme survint aussi vite que l’orage sanglant était venu. Alors que les premiers litres de sang avaient coulé, Lloyd regarda autour de lui , les corps des hommes et des chevaux jonchaient le sol, avant qu’il ne revienne au sommet de la colline.
Alors que les clameurs du combat résonnaient en contrebas, Lloyd vit s’agiter les chevaliers Tyrell, qui risquait d’attaquer les archers en stationnement et de porter l’armée Rowan à la déroute. parmi lesquels flottait la bannière Caswell. Une nouvelle cible de choix. A peine reposé par son bref répit, Lloyd n’eut besoin que de pointer le groupe d’hommes de sa lame et hurler pour que ses compagnons chargent naturellement contre l’autre force de cavalerie. De nouveau, un choc violent, mais presque léger en comparaison du premier, le sang ne tranchait plus sur les armures fêlées et noircies par le combat. Une nouvelle mêlée, de nouveau les cris et les membres sautant en l’air. En un éclair, Lloyd aperçut l’une des cibles de la batailles : Arthur Caswell ; l’un des commandants Tyrell. Le tuer ou le capturer était presque vital. Lloyd talonna son cheval et plongea dans la direction du Lord, lui aussi entouré de ses propres gardes. L’élan leur avait donné l’avantage, et Lloyd sentait la fureur monter en lui, en même temps que celle de ses compagnons, tandis que l’indécision se lisait dans le regard des chevaliers. Lloyd moulinait à pleine vitesse, tranchant la tête de chevaliers qu’il n’aurait jamais ne serait ce que supposer pouvoir blesser en duel ordinaire. Il sentit un coup effleurer son heaume et sa vision se perturba un court instant alors qu’il s’approchait du cercle de chevaliers qui protégeait le Crane, mais cela ne fit qu’augmenter sa détermination, et il frappa plus fort. Plusieurs épées se brandirent face à lui, mais des formes monstrueuse surgirent du dos de Lloyd et brisèrent le mur sui se formait. Arthutr Cran était à portée, et se préparait déjà à se battre.

« Un coup, rien qu’un unique coup, le dernier »

Caswell abattit son épée, mais toujours d’un même moulinet brouillon, Lloyd le torse de son adversaire alors que l’acier du Lord tranchait l’air à un demi-pied de ses oreilles. Le choc fut sourd et vibra dans le corps entier de Lloyd, ramenant sa vision à la normale. Arthur Crane était au sol so épée à ses pieds. Sa chute de cheval n’avait pas terminé en douceur. Alors que la mêlée se déplaça vers la droite et que les hommes de Lloyd faisaient barrage aux quelques fidèles de Caswell, la bannière de Pont L’Amer fut arrachée au cadavre de son porteur par l’un des chevaliers Rowan. A cette vue, Lloyd réprima sa joie et se pencha sur le corps endolori de Caswell, qui tendait sa main en tentative désespérée de se protéger. Le surplombant du haut de son cheval, il pointa sa lame sous sa gorge, sans prendre compte de la faible main gantelée de fer.

« Arthur Caswell, fit Lloyd la voix la plus forte et la plus solennelle qu’il puisse prendre, afin que chaque homme environnant comprenne au mieux ce qui allait suivre, vous rendez vous ? »

Toujours à terre, peinant à se relever, le Lord haleta et leva son regard vers Lloyd, les yeux emplis de merci et de peur. A travers les cris de rages, qui commençaient à être rejoints par les hourras de la victoire et les cris de la retraite, Lloyd entendit à peine la réponse de son ennemi.

« Je me rends. »
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