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 Maison Dondarrion - Partir en guerre (Action Tour 12)

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Nelsor Dondarrion

Nelsor Dondarrion


Messages : 5
Date d'inscription : 05/08/2017

Maison Dondarrion - Partir en guerre (Action Tour 12) Empty
MessageSujet: Maison Dondarrion - Partir en guerre (Action Tour 12)   Maison Dondarrion - Partir en guerre (Action Tour 12) Icon_minitimeMer 29 Aoû - 21:58


Maison Dondarrion - Partir en guerre


C'était une nouvelle expérience pour moi. Certes, ce n'était pas la première fois que je voyais mon oncle lever l'ost, mais cette fois-çi, j'étais chargé de l'organisation du camp. Sur le coup, l'occasion de faire mes preuves en tant que futur seigneur d'Havrenoir me plût. Dommage que même du sommet de mon cheval, la tâche s'avérait bien barbante.

"Toi là, bouge donc cette charrette. Elle gène le chemin." Je dis à un homme d'armes nerveux qui avait tout sauf l'air d'un vétéran. Il n'avait pas de blason sur lui pour distinguer duquel des vassaux de mon oncle il appartenait, mais il semblait savoir ce qu'il y avait dans cette foutue charrette.

"Messire !" S'exclama-t-il. "Je suis désolé de vous gêner, mais il y a les flèches de Ser Redbolt dans le chariot, et il veut les garder près de son camp." L'homme d'armes expliqua d'un ton presque coupable, ce qui aida pas mon envie de lui foutre une beigne. J'étais monté sur mon palefrenier, blason Dondarrion bien visible, et il était même pas foutu de savoir qui j'étais.

"Est-ce Ser Redbolt qui dirige cet ost? J'en doute fort. Va remettre cette charrette dans la colonne à moins que tu souhaites t'expliquer devant le seigneur Dondarrion." Tiens, l'homme vient enfin de se rendre compte que je n'étais pas seulement un chevalier monté. Il s'éxécuta aussitôt, demandant un coup de main au reste de sa troupe.

Déplacer plus d'un milier d'hommes sur une route était bien plus difficile que cela pourrait paraître à première vue. Il fallait prendre en compte un convoi ainsi que le temps et l'espace pour monter les tentes et faire à manger pour chaque homme. Il ne fallait pas non plus oublier les idiots qui souhaitent compliquer l'histoire et foutent leur part du convoi au milieu des petits villages de tentes alors qu'elles auraient pu aussi bien rester avec les autres. Ce genre de manoeuvres rend le chemin entre les tentes plus difficile que cela ne l'est déjà.

Et ça, c'est sans compter les vassaux eux-mêmes.

Je bénie le moment où mon père a pensé à réparer les roues de l'ensemble du convoi avant le trajet. Et je rajoute une autre dans la foulée aux Sept pour qu'ils ne fassent pas pisser le ciel durant le trajet en nous faisant voyager dans la boue.

"Je vois que tu prends le coup de main, Darrin." Constata une voix familière. J'en vis l'origine d'un coup d'oeil, et sourit.

"Mon oncle! Je ne faisais que suivre vos conseils. Même si ça me donne parfois l'impression de jouer au berger." Rajoutais-je.

"Ce n'est guère surprenant. Le rôle d'un seigneur est aussi de guider, bien que sa charge est plus difficile que de simples moutons." Mon oncle expliqua, ignorant le trait d'humour pour encore une fois m'offrir un peu de sa sagesse.

Mon oncle était monté lui aussi, et accompagné par son garde, Simon. Maintenant que j'y pense, ça fait un moment qu'on a pas croisé le fer, lui et moi. Mon oncle continua.

"Chevauche avec moi, veux-tu?" Il reprit sans attendre, et je le suivis sans réponse. Le chemin était étroit entre les tentes, surtout à cheval, mais les hommes s'écartèrent vivement pour nous faire une place.

Sortant des tentes, on pouvait enfin se rappeler qu'on était à coté d'une route. L'air y était plus respirable. Hormis les gardes du convoi vingt mètres plus loin, nous étions seuls. Mon oncle allait surement me faire une autre leçon sur le pouvoir ou quelque chose de cet acabit.

"Que penses-tu de cet escarmouche?" Dit-il, regardant toujours vers l'horizon.

"Conduire un grand nombre d'hommes sur une route est bien plus fatiguant que ce à quoi je m'attendais." Je choisis de commencer par l'évidence. "Mais plus que le comment de cette expédition, j'ai des doutes sur le pourquoi."

"Continue." Mon oncle semblait vouloir savoir où mon esprit me menait.

"Oncle Nelsor. La raison pour laquelle vous avez rassemblé l'ost est à propos d'une histoire d'un village et de ses taxes qui nous appartiennent mais qui se retrouvent par le hasard de la géographie par delà une rivière dont on ne s'est jamais soucié de traverser. Cela me parait excessif, surtout venant de vous. Vous auriez pu régler cette histoire sans la moindre épée dégainée, et pourtant, les Dondarrion partent en guerre." Je vidai mon coeur, et avec lui, ma confusion.

J'étais l'héritier de mon oncle, et même si il pourrait avoir l'impression que je l'accusais, il n'était pas assez stupide pour me faire quoique ce soit d'autre que des remontrances. Surtout avec les vassaux relativement proches.

Mais cela n'était que des sombres murmures dans mon esprit. Quand le visage de mon oncle se tourna vers moi, c'était avec un petit sourire au coin de la bouche.

"Et pourquoi ferais-je ceci, selon toi?" C'était l'un de ses tests, il les aimait beaucoup.

"Est-ce car vous souhaitez affaiblir les Selmy?" Je proposai.

"C'est une réponse correcte." Il acquiesca. "Les Selmy m'en veulent encore pour les terres que je leur ai dérobé il y a presque deux décennies. Toute négotiation avec eux allait forcément repartir sur ce sujet un moment où un autre. Je n'ai aucune envie de les redonner, et cela aurait donc était une situation difficile diplomatiquement." Il développa, et je pensais que ça en finir là. J'ai eu tort. "Mais il n'y a pas que cela."

Malheureusement, je n'avais pas d'autre idées. Je lui en dis autant.

Oncle Nelsor devint songeur. "Je vois. Ce n'est guère étonnant, il est difficile de se percevoir dans les desseins d'autrui."

"Que voulez-vous dire, mon oncle?" Ces propos attisaient ma curiosité. Et une fois encore, mon oncle allait expliquer.

"Vois-tu, quand j'ai commencé à régner sur nos terres, j'ai eu beaucoup du mal à me faire respecter par nos vassaux. La guerre entre l'Orage et Dorne a ruiné les seigneurs des Marches, mon propre père ne m'a pas laissé des dettes bien heureusement, mais cela ne veut pas dire que c'était le seul prix qu'on aurait pu payé. Après rejoint cette aventure désastreuse, nos vassaux ont perdu leur confiance envers leur seigneur." Il soupira rien qu'en y repensant.

Je me tins silencieux, attendant le reste du récit.

"Je te laisse imaginer que mes premières années de règne furent rudes. Rien pouvant ressembler à de la trahison, mais ils doutèrent de mon jugement. Le fait que je n'ai pas pu poursuivre une éducation de chevalier à cause de mes yeux m'handicapa davantage. Un jour, un certain Ser Thomas Sheepe a même tenté de me congédier lors d'une affaire militaire."

La simple idée qu'un vassal pourrait tenter un tel affront me donna l'envie d'éventrer quelqu'un.

"Depuis j'ai fais mes preuves, bien sûr, mais je suis inquiet qu'une situation similaire arrive quand tu hériteras." J'allais rétorquer quelque chose quand mon oncle m'interrompit. "Un jeune seigneur ambitieux, avide en prestige, se fait convaincre par ses vassaux de partir sur une campagne irréfléchie en quète de gloire et ruina sa maison. Dis-moi que cela n'ait jamais arrivé." Il me mit au défi.

Je ne dis rien. Je ne souhaitais pas mentir à mon oncle. Il avait déjà fourni son propre exemple en plus. Je mentionnai donc autre chose.

"Est-ce pourquoi vous souhaitez que je dirige la cavalerie? Pour que je puisse faire mes preuves?" J'en étais certain, mais je voulais qu'il poursuive sa pensée.

"Bien sûr. Va détruire nos ennemis en commandant l'avant-garde. Personne ne pourra questionner ton courage après cela." Il m'envoya un regard inquiet. "J'espère que tu ne te feras pas trucider durant ta première bataille."

"Ce n'est pas mon souhait non plus, mon oncle." Je souris, malgré moi. "Je me demande quand même ce que je ferais sans votre vision."

"Tu te débrouilleras. Comme je l'ai moi-même fait." Il me mit une main sur l'épaule. "Rentrons au camp. La nuit tombe." C'est dans cette atmosphère récomfortante que me vint un dernier doute.

"Ne risquons-nous pas des représailles pour ce que nous allons faire?"

Oncle Nelsor ricana.

"De la part de qui? Le roi est absent et ne soucierait pas de ce genre de petit conflit. Le conseil restreint? Ils se disputent bien trop pour choisir de s'impliquer dans un petit conflit qui touche deux maisons de la même couronne. Notre propre souverain, Corwen Baratheon, aurait toutes les raisons de se plaindre, si seulement il venait pas de partir en mer."

Nous retournions au camp, Simon derrière nous, quand mon oncle me donna sa dernière leçon pour la journée.

"Un seigneur ne se demande pas qui va lui permettre une action, mais qui va l'empêcher de la faire."
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