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| | Chroniques d'Ironless | |
| | Auteur | Message |
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Raiden savoie
Messages : 45 Date d'inscription : 15/09/2017
| Sujet: Chroniques d'Ironless Ven 11 Oct - 19:04 | |
| Tour 1
Tycosis: Public sénat Emett crewdelton avait toutes les raisons d'être irrité. Bien entendu, la vie politique d'une cité comme celle-ci exigeait quotidiennement des nerfs d'aciers, surtout quand l'on en était l'un des quatre consulaires chargés de son administration et mieux encore, conseiller intime du doge et son partenaire le plus fidèle durant 20 ans. Mais pour la première fois depuis ces 20 ans il se surprenait à vouloir confier la tâche à quelqu'un d'autre.
La tribune quotidienne bruissait d'une rare animation et il supposa qu'on en viendrait au mains dans moins d'une heure si cela continuait à ce rythme. lui et ses confrères essayaient en vain d'arbitrer les débats et de clamer le public déjà passablement échauffé quand Ferro Caminante était monté à la tribune et avait ruiné leurs efforts par un discours de va-t-en guerre stupide digne du faucon au dent longues qu'il était. Tandis que des vivats parcouraient la foule tentant d'étouffer les hués, Emett croisa le regard froid et calculateur du nouveau gardien du savoir de Tycosis, le jeune Diatirheio le dévisageant d'un air énigmatique. L e vieil homme se méfiait de ses loups jeunes ou vieux qui se rassemblaient en meute attendant la fin des vieux cadres comme lui.
Tout avait commencé quand il n'avait en tout et pour tout que 25 printemps, et que, jeune chef de famille cressentaise pauvre de l'archipel, il avait été appelé par ses pairs à remplir les places vides laissés dans l'administration suite à l'un des plus gros désastres que la ville ai connue depuis qu'elle avait été arrachée aux nains. la cité était ruinée, sa flotte finissait de se briser sur les falaises du détroit, le corps des officiers, les généraux, les amiraux et des dizaines de soldats parmi les plus méritants étaient passé au fil de l'épée par l'ordre du pont car personne n'avait daigné verser de rançon pour les captifs. L'élite de la ville était décapité et lui et quelques autres devaient sauver les meubles. Et pour mener la jeune génération, le conseil des anciens avait choisis son oncle Deithwen Cosnads un cressentais lui aussi qui avait exercé sa poigne de fer durant 30 ans comme doge, ramenant les colonies de la fange dans l'escarcette tycosienne aux profits des charognards de Maiwa. En concluant une paix des braves avec un détroit goguenard et en évitant de peu la guerre civile au sein même des murs de la cité.
Mais tout cela avait un prix, un prix qu'eux tous payaient aujourd'hui.
pour obtenir le consensus, le Doge Deithwen avait poussé de tout son poids de toute son influence alors immense pour placer dans l'appareil d'états des gens qui partageraient ses idées, en l'occurrence il s'était appuyé sur les familles cressentaises pour assurer son pouvoir, ce qui s'était achevé par son accession au poste de consulaire, lui ainsi qu'un autre cressentai, Vaughan Seoldhrean, bras armé et trésorier de la faction compensant par ses muscles, sa loyauté et son argent son manque de flair politique. à eux trois ils dominaient la scène politique mais les années passant, furent de plus en plus violement attaqués sur ce plan là par leurs adversaires politiques les accusant de népotisme.
Emett contempla consterné le doge Auguste, son oncle Deithwen siégeait, les yeux clos, la tête penchée en avant et un filet de bave coulait d'entre ses lèvres. la flamme qui avait animé cet homme charismatique et ferme semblait de moins en moins vive à mesure qu'il se dirigeait vers ses 80 ans et son esprits s'était émoussé d'une manière alarmante ses derniers mois laissant les deux consulaires du parti cressentais en première lignes. Et comme disait le père d'Emett, l'ennemi ne meurt jamais, il dort et se réveille lorsque c'est vous qui finissez par somnoler. Le pire était arrivé au moment ou ils en avaient le moins besoins.
Deux sujets agitaient l'agora, d'une part le royaume du bas fleuve et ses alchimistes séniles et perchés autant dans leurs tours d'ivoires que dans leurs délires s'étaient mis en tête d'exploiter le bois de la région d'Obicen, propriété coloniale tycosienne centenaire ce qui avait eu pour résultat de raviver les flammes du bellicisme que des années durant, eux, s'étaient évertués à éteindre, tout en donnant un bon prétexte à la meute d'humilier ceux qu'hier ils ne pouvaient défier, même le sultan du Diktat, un énuque efféminé et jadis catin docile de Tycosis après que Vaughan à la tête de ses galères inculquer une leçon de realpolitik en cramant son port, était venu pavaner ici dans les murs attendant la mort du doge et une occasion de prendre sa revanche, au moins là, ses concitoyens avaient trouvé un consensus pour emmerder un étranger avant leur propre gouvernement.
Mais le plus préoccupant restait l'affaire qui touchait le doge lui même, le doge qui, dernier représentant de sa famille, semblait destiner à s'éteindre dans un proche avenir et qui laissait derrière lui une vaste fortune foncière incluant notamment des exploitations minières à peine exploitées dans les îles de l'archipel. Se posait invariablement la question de leur succession, attirant tout les vautours et par un magistral paradoxe, tout les traditionalistes fangeux qui se récriaient par avance que la mine n'échoit pas ô sacrilège, dans la coupe de l'état, ce qui constituait une dérive vers la tyrannie à leurs yeux. Ils ne comprenaient donc pas que seule la tyrannie était à même de gouverner une ville qui fonctionnait comme un bordel de port et qui, il le savait depuis longtemps, aurait un jour sa peau lorsque ses pêchés le rattraperaient à la mort du doge et que serait révélé tout ce qu'ils avaient du s'abaisser à faire pour sauver ceux qui un jour causeront sa pertes sans remord mais avec une exquise jubilation.
Laena: les bourgeons sanglants du printemps la Plaine froide et grise s'étendait devant eux jusqu'à un lointain soleil levant qui ne daignait les réchauffer que d'une pâle et froide lumière. la fonte des neiges avait commencé depuis quelques semaine et la large vallée était un cloaque ou chaque pas souillait vos bottes qui s'enfonçait dans un mélange de boue, de neige fondue...
et de sang?
Alïnèa du clan Conesciù fixait interdite le flot de sang d'un noir d'encre qui filait rejoindre un affluent du cour blanc loin en contrebas. Elle pris appui sur un rocher à hauteur de poitrine et s'extirpa longuement de la tourbière macabre dans laquelle elle s'était enfoncée jusqu'aux genoux, appela d'une note brève les autres éclaireurs, puis, à l'aide de sa lance, entrepris de sonder l'ornière et finis par sentir quelque chose qui ne devait certainement pas être un animal égaré vu sa taille, elle pris son élan, inspira un grand coup et harponna ce qui n'était pas non plus un saumon en train de dégeler, la vue de la carcasse finit de confirmer le malaise grandissant qui l'avait saisi crescendo depuis qu'elle était tombée dans une flaque glacée.
Ils étaient partis voilà deux lunes en suivant le cour blanc et avaient grimpé les hauts plateaux entre les monts du neagravarf et la toundra gelé au nord, La matriarche Lecorà lui avait confié la tache d'aller vers l'est et de revenir si ils percevaient du danger, car disait elle, au printemps les peuples de l'Est déversait sur tout ce qui vivait à l'ouest du Neagravarf, un torrent de sang, de meurtre de viol et de larmes. De l'Est, Alinèa ne connaissait que des menaces, des tributs sauvages de nimic, sauvages et peu nombreuses, mais enclin à tuer pour nourrir les leurs. Ceux là, Alinèa les respectaient encore assez pour leur accorder une mort rapide d'un projectile de fronde dans la tempe ou d'un coup de glaive dans la nuque. Mais plus menaçant étaient les enclavés, "ceux qui n'avaient pas voulu de la paix" ils vivaient loin au sud mais étaient féroces, méthodiques dans leur cruauté et surtout se déplaçant en nombre suffisant pour menacer ceux qui s'aventuraient dans les contrées de Nimic. Quand elle avait eu affaire à eux par la passé, elle ne s'était jamais privé de répondre au mal par le mal en les laissant souffrir avant de mourir après les avoir débarrassé de leurs doigts et de leurs orteils. Seuls les lointains et placides Ikthi semblaient ne pas être animés des pires intentions mais ne sortaient peu de leur montagne caravaniers mis à part.
Ellorâ et Net ses deux compagnons l'avaient rejoint et à trois ils avaient peiné à sortir la carcasse de l'eau, et à le hisser sur une partie du sol, rocailleux et sans neige. ils contemplèrent la tête pale de l'homme et ses yeux caves., I l avait conservé un air de stupeur sur son visage juvénile.
-On dirait un caravanier ...des bêtes sauvages ? gronda Net de sa voix rauque et profonde
-non il est intact, l'eau gelé à empêché les charognards de s'y attaquer mais même sans ça il ne lui manque aucun morceau à ce qu'on dirait répondis Ellorâ avec un rictus, tentant par le sarcasme et le dédain de masquer son inconfort face à ce qui était sans doute son premier contact avec la mort. il y a 6 mois encore elle était encore une gamine et à l'armée lui avait appris à la dure à ne jamais laisser transparaitre de la faiblesse face à quiconque et encore moins un homme.
Alinèa se pencha vers le cadavre et entrepris de le retourner tandis que Net gravissait un amas de rochers pour embrasser une vue d'ensemble du plateau. "espérons qu'il est seulement mort de froid" songea t elle en le faisant basculer. mais elle déchanta rapidement car le dos du mort était perforé de pointe de flèches, elle en retira une qui portait encore son empennage et l'examina, elle savait déjà sa provenance avant de l'avoir examiné mais en elle même elle ne voulait pas de cette vérité.
-C'est eux ? jeta Ellorâ ils ont ouvert la chasse ?
-c'est une de leur flèche en tout cas, bois flotté trouvé sur les plages, silex grossier, et plume de faucons. c'est la seule chose qu'ils font bien sur leurs flèches parce qu'aller les chercher dans les nids des montagnes est pour eux une preuve qu'ils sont plus membrés que les autres.
Allora commença à formuler une marque de mépris lambda quand un cri d'appel retentit. se remettant sur pieds ils coururent rejoindre Net qui avait progressé plus loin sur le plateau. Ils le retrouvèrent sur un faux plat errant autour d'un spectacle plus glaçant que l'air. des dizaines de charognes gisaient ça et là entre les rochers, environnées de mouches qui ripaillaient des boyaux d'hommes femmes, enfants et Grogrânes de traits éparpillés pelle mêle entre des chariots vidés.
-Ceux là sont Ikthis dis sombrement Net sans se retourner, penché sur une partie excentrée du charnier. des caravaniers sans aucun doute vu les charrois et leur tenue.
-J'espère que la mort ne les empêchent pas d'atteindre leur nirvana, dit Allora, plus pâle qu'elle aurait souhaité l'être. les enclavés ont tout pris on dirait dit elle en relevant la bâche de l'un des chariots.
-quelque chose ne va pas dis soudain Alinèa en se relevant brusquement, il y a trop de corps pour une simple caravane, et il y a des corps d'enfants ici, quel caravanier ferait le trajet avec des enfants ?
-tu as raison, opina Net, en soulevant à demi un corps enfoncé dans la neige. cette gamine là est Nimicienne regardez son bracelet en os. Il fit mine de l'enlever du bras de la forme qui dépassait à peine de ses hardes quand le dit bras remua subitement et agrippa la main de Net qui jura de terreur. Cherchant à se dégager il souleva à moitié le corps de la fille et Alinèa put apercevoir des cheveux bruns et des yeux verts au milieu d'un visage enfantin
Des yeux ou la vie brillait encore.
Net recula encore saisi d'effroi mais Alinèa se précipita vers l'enfant avant qu'elle ne chute à cause du geste répulsif du géant. et la recueilli dans ses bras, croisant son regard, elle vit ses lèvres remuer un long moment avant que la fugace étincelle qui l'avait fait tenir jusque là ne la quitte la livrant aux bras glacés de la mort.
Il y eut un long silence et quand Alinèa se leva enfin Net ouvrit la bouche pour parler mais elle le coupa d'une voix tremblante, devinant sa question.
-Elle délirait, la fièvre sans doute. Elle à parlé d'un exode, de démons faisant vibrer le sol de leur pas d'une odeur de pestilence et d'un cortège de mort. rentrons nous avons ce que nous sommes venus chercher Elle frissonna et ils firent demi tour vers la vallée | |
| | | Raiden savoie
Messages : 45 Date d'inscription : 15/09/2017
| Sujet: Re: Chroniques d'Ironless Ven 15 Nov - 21:50 | |
| TYCOSIS: Le lever d'un jour nouveau
Valero Dirivera était dans la carrière depuis 10 ans et il se considérait lui même imperméable aux élucubrations de la vie politique de la ville. Après tout on payait un garde pourpre à rester impassible que ce soit sous le feu des archers sur un champs de bataille, sous celui des balistes sur un navire de guerre ou sous les feux de la rampe en faction dans le palais du doge. En général courtisans et patriciens influents se succédaient une fois par mois dans l'antichambre du cabinet du doge. Deithwen Cosnads y recevait les doléances et soutenait moralement ou financièrement les projets plus ou moins farfelus de patriciens et hommes du peuple, parfois arbitrant un litige entre deux patriciens. Lui même avait instauré informellement la pratique et elle était suivie avec enthousiasme depuis le début de son règne, deux fois seulement il y dérogea, la première fois fut le jour ou le Grand maitre du pont daigna lui accorder une entrevue ou il parvint de manière homérique à négocier le retour des 800 prisonniers de la bataille de fort le pont, dont le père de Valèro lui même, commandant du vaisseau l'Agakènne.
La deuxième fois, s'était déroulé sous ses yeux, et le peuple semblait biens moins empli de gratitude et d'allégresse, se disait il faisant face de toute sa stature à une foule houleuse et transpirant l'animosité qui cherchait à forcer le mur pourpre dont il faisait partie. Tout avait débuté cinq heures plus tôt. lorsque l'étiquette prévoyait le réveil du Doge, l'on envoyait un vieux serviteur attaché à sa maison tirer les rideaux de sa chambre et l'apprêter pour une âpre journée de vie publique et de politique. même si au fil des ans, ses levés confidentiels prenaient de plus en plus de temps, le souverain apparaissait toujours comme habité d'une énergie que seuls les hommes qui se pensent investis d'une mission sont capables d'invoquer. Mais Valério, qui gardait le doge et ses quartiers depuis deux ans et à qui il vouait une admiration inaltérable, avait du lui même se rendre à l'évidence, jour après jour, l'étoile palissait, et l'expression de Cosnads paraissant en public après son lever, avait subtilement pris une autre tournure, celle d'un défi remporté sur la camarde, d'un jour de plus arraché à la course du temps, satisfaction d'un sourire moqueur effacé de la figure de patriciens qui la veille se gaussaient dans l'ombre d'un homme qui peinait à faire le chemin du palais à l'assemblée. Un vieillard qui cependant pouvait vous faire taire d'un seul regard de ses yeux d'airains.
Les courtisant attendant dans l'antichambre étaient habitués à la patience, mais après trois heures à faire le pied de grue, ils commencèrent à échanger des regards entendus et la rumeur commença à bruisser dans la pièce, rapidement, tout le palais puis ensuite encore plus vite, la cité fut toute entière atteinte par la rumeur, des rivages crasseux de l'archipel jusqu'aux avenues satinées du quartier des arts, de l'arsenal jusqu'à la douane, l'on savait que le doge ne paraissait pas. Et ce que la rumeur ne disait pas, les esprits, eux, en saisissaient toute l'importance.
les premiers sur place furent la vieille garde du doge, les fidèles sans âge Seoldhrean et Emett Crewdelton, le vieux guerrier et l'homme de l'ombre filiforme, le chat de mer et la murène comme on les surnommaient dans les rangs, la panique était palpable sur leur faces ridées. Mais ils eurent la présence d'esprit de rameuter autant de gardes pourpres dans l'antichambre pour contenir la foule que ne manqueraient pas d'exciter certains ambitieux sans scrupules jouant sur leur chagrin. et ceci ne manqua pas, se fut une véritable tempête qui s'abattis sur les pourpres, une tempête d'injures, de vociférations, de déclamations patriotes ou opportunistes à l'excès, de bousculades et de projectiles. Valèro, des années plus tard, se demandait encore comment une foule aussi grande n'avait pas été contenue aux portes du palais, il avait même vu parmi la foule une ou deux filles qu'il avait certains soirs fréquenté dans certains établissements de petit renom et dont le peu de vertu interdisait souvent la venue dans un tel endroit sous peine d'une glose permanente de l'opposition.
La grogne était partie des maitres de guildes, qui comme à leur habitude gonflés d'importances avait pris à part le reste des personnes présentes. Garibaldi Calzone était le premier sur les lieux et avait, à sa décharge, fait montre de certaines manières tout en manifestant sa détermination à voir le doge ou à au moins obtenir les raisons de son absence, ce à quoi Vaughan Seoldhrean lui avait répondu qu'il allait "lui fourrer une hallebarde dans le fondement en guise d'éclaircissement" ce qui avait convaincu la foule de se ranger derrière le noble de l'archipel qui avait affiché un mépris souverain face à cette apostrophe toute militaire. Et puis ce fut l'arrivée du vieux Tolymandias et de son fils qui failli faire dégénérer en un lynchage si les efforts combinés du fils tolymandias et de deux gardes pourpres avaient convaincus la populace présente de ne pas sauter à la gorge du vieux patricien pour lui faire regretter ses manières. Un incident évité mais qui échauffa fortement les esprits même après que Baralas père fut ramené chez lui sous bonne escorte. Le dernier arrivé fût Ferro Caminante, le chef de la douane, le plus dangereux, s'était dit Valero, car ayant pris le temps de rassembler son parti et ses clients pour se rendre bien appuyé sur place. Une arrivée aussi massive qui ne pouvait être empêché d'entrée (on ne disait pas non à un patricien de cette importance) finit de remplir une antichambre déjà bondée, et ce fut ainsi, dans une atmosphère irrespirable, que Caminante, soulevé au dessus de la foule par Harry Plankdotte et Vraptar Phonoi, se lança dans une sanglante diatribe, accusant les cressentais de cacher la vérité au peuple et demandant des éclaircissement ou une réaction. Ce que la foule s'empressa de reprendre en cœur.
La foule grondant toujours, il fallut battre en retraite jusqu'aux portes des appartements et s'enfermer dans la salle d'audience. c'est là que Crewdelton le saisi par l'épaule et lui intima de le suivre dans la pièce voisine, la chambre dogiale.
Deithwen Cosnads gisait là, un air paisible qui ne semblait pas lui appartenir ornait son visage parcheminé, autour de lui, Seoldhrean retenait sans succès les larmes qui lui montaient aux yeux, Crewdelton avait l'air pâle, très pâle, et, penché au dessus du visage du mort, l'archiviste Vassili Diartilheio exhibait un air de profonde confusion. Quand il se redressa, il déclara d'un ton froid: "messieurs vous avez un problème et de taille, et vous n'avez rien arrangé avec votre manière stupide et irresponsable de gérer la situation. à quoi pensiez vous donc en tenant tête au peuple et aux patriciens ainsi ? Qu'ils allaient sereinement s'en retourner dans leurs pénates ?
-cessez vos sermons stupides gratte papier sans cervelle, éructa Vaughan en reniflant bruyamment. et mettez vos lectures à notre secours, y a t il un précédent qui pourrait nous aider et nous permettre de laisser le Vieil homme partir en paix ?
-Malheureusement nos doges ont jusqu'ici une nette préférence pour les morts héroïques au combat ou sous la lame d'un spadassin ou encore l'exil suite à une guerre civile, répliqua le jeune érudit d'un ton froissé, ce cas est une première dans notre ville, je ne pense pas qu'il y ait grand chose à sauver de notre souverain, son corps fonctionne encore mais son esprit nous avait quitté voilà des mois, aujourd'hui il n'est même plus apte à le maintenir conscient, il va falloir que le conseil des ainés se penche sur ce cas avant de pouvoir décréter de nouvelles élections.
-Mais vous n'y pensez pas bon sang, hurla Gaétan Gordhon, un proche du doge dans lequel certains voyaient son dauphin malgré un tempérament clairement instable, cela reviens à laisser toutes les rennes du pouvoir à la clique des patriciens qui sont responsables d'un beau cirque là dehors ! Aucune autorité légitime dans la ville mis à part un conseil d'ainé en sous nombre et inexpérimenté que ces requins de la guilde mettront en pièce, c'est tout une pléthore de fonctionnaires de l'état médiocres qui s'uniront pour tout faire pour garder leur poste le plus longtemps en retardant le lancement des scrutins. tandis que tout ceux qui voudront d'une élection nous accuseront d'aspirer à la tyrannie, non je vous le dis ceci n'est pas envisageable.
-Avez vous dans l'idée de contrevenir aux lois fondamentales de notre citée par votre harangue ? lança brusquement l'archiviste, si c'est le cas, laissez moi vous conseiller de ne pas tenir de tels propos devant 2 consuls et un membre des ainés à moins que vous souhaitiez la fin immédiate de votre carrière ? Nous n'avons pas d'autre choix à l'heure actuelle, votre inaction ce matin nous à mis au pied du mur et nous sommes à cours d'option, je vais réunir le conseil des ainés.
-Il reste une option, souffla Emett Crewdelton d'une voix hachée sortant enfin du silence. Archiviste, réunissez les ainés, et annoncez leur le trépas de notre estimé doge, qui sait, un miracle pourrait d'ici là nous sauver.
Un grand silence s'abatis dans l'alcôve, et Valèro compris, sentant son cœur se contracter peu à peu, pourquoi il avait été amené ici dans le secret des dieux et ce qu'on attendait de lui. Diartilheio soutint silencieusement le regard de Crewdelton quelques instants puis se dirigea vers la sortie d'un pas vif, comme voulant, pour une fois, ne pas être témoins d'un tournant de l'histoire dont il assurait la chronique. Les cressentais se tournèrent vers Valerio.
-Faites ça vite mon garçon, lança Seoldhrean d'un ton bourru, il n'à que trop prolongé son séjour dans ce monde. | |
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