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 RP maison Forrest

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Nietzsche

Nietzsche


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MessageSujet: RP maison Forrest   RP maison Forrest Icon_minitimeVen 22 Mar - 19:59

RP de Nietzsche

RP maison Forrest AurelienHubert_Oberyn-s-Bannerman


Daemon Forrest de dos, parce qu'il aime pas qu'on voie sa gueule.



C’était une journée ensoleillée sans nulle autre pareille, Daemon inspectait à cheval avec son connétable ses soldats, chevaliers et autres troupes qui cantonnaient près du château, amenées par ses fidèles vassaux. Il contrôlait également ses terres, s’assurait de la sympathie du petit peuple et cherchait à optimiser ce qui pouvait l’être. Bref, il faisait ce que son père Mako n’avait que peu fait, lui qui s’était égaillé aux quatre vents, qui avait ramené des dotrakhis en Westeros, vécus des aventures innombrables en Essos et combattus dans de nombreuses guerres aux coté des Martell.. Sur un point cependant Mako comme Daemon ne transigeaient pas : la lignée Forrest se devait de continuer et tel son père, Daemon avait trois héritiers pour assurer sa lignée.

Daena est son héritière, l’idée d’avoir une femme pour lui succéder ne le dérangeait pas : le nom de Forrest ne s’en éteindrait pas pour autant, comme c’était la coutume à Dorne. Quoique cette fois-ci, il se pourrait que ce soit différent. Daena était une jeune fille inexpérimentée, sujette à toutes les erreurs de la jeunesse. Daemon essayait de la former, à son rythme, mais heureusement, du nombre de ses défauts, l’impatience et l’inconséquence n’y figuraient pas. Elle n’avait pas un physique idéal la pauvre, bien que sa condition sur ce sujet soit infiniment meilleure que celle de son père.
Ses deux autres fils quant à eux n’étaient guère mieux lotis qu’elle, en demi-teinte. Danwell avait de quoi faire un formidable guerrier : fort, agressif, puissant sans compter qu’il savait se faire respecter par les hommes. Il était animé d’une certaine présence, ce n’était pas un adulte commun, heureusement. Cependant il avait les défauts de ses qualités. Brutal certes, mais Daena aura besoin d’un frère capable d’accomplir ce qu’elle ne pourrait pas.
Dickon était également habité par quelque chose, il ne savait pas quoi. Il était peut-être le seul de ces enfants qu’on pourrait unanimement qualifier de beau. Pour le reste, curieux, malin, attirant. Un enfant charmant facilement charmé en somme. Il s’amuserait bien à Hautjardin, en espérant que sa curiosité ne l’amène pas à la Citadelle.
La Citadelle, son père Mako avait pensé y rentrer dans sa prime jeunesse, avant d’y renoncer pour découvrir le monde. Il avait cependant incité son frère Dagos à y aller, celui-ci n’était pas des plus doués sur la chose militaire. En revanche sur le reste : cultivé, bavard, malin, trop malin. Il avait expédié Dagos à Port-Réal, dans l’espoir qu’il puisse se faire une place à la cour que les Dayne fréquentaient aussi. Décidément Port-Réal ne portait malheur aux Forrest, son père y avait été reclu un an pour avoir défendu le mauvais roi aux côtés de son suzerain. Dagos quant à lui… non il ne valait mieux pas penser à ça finalement ce séjour aura été une pure perte de temps, malgré les informations que Dagos avait réussi à amasser.
Il se retourna pour dire à son bras droit de toujours, Daeron qu’il fallait retourner au château, le soleil ne tarderait pas à disparaitre derrière les Montagnes Rouges. Daeron était l’une des conséquences des périplesde Mako. son teint mi-dotrakhi mi-dornien était plus olivâtre que n’importe quel autre membre de la famille. Mako était toujours resté discret sur son ascendance, particulièrement sa mère vu qu'il était né bien après que Mako ai arrêté ses tribulations en Essos. Cependant, malgré son goût du secret habituel, il était bien le meilleur atout de la maison Forrest en ces temps périlleux, bien que n’étant un Sand. Un homme équilibré, cultivé et martial, capable comme Dagos d’avoir un humour bien à lui, cynique et sarcastique était le sien cependant.  

RP maison Forrest Latest?cb=20160221225821

Daeron Sand.

Daeron avait une certaine prédisposition envers sa sœur aveugle, Eleana, au point de faire soulever des questions. Eleana, Daemon ne pouvait la regarder sans être atteint d’une certaine forme de mélancolie. Elle n’était pas Azzur, non. Mais elle avait son monde à elle, et ses passions. Cependant, comme Azzur elle n’était guère appréciée du commun ou même des dorniens en général au-delà de l’immédiate famille. Cela s’était terminé tragiquement pour Azzur, mais Eleana était bien gardée par Daeron et les siens.

Toute sa famille lui était loyal, à lui et à sa maison et il rendait grâce aux Sept, et à Mako qui avait leur insuffler l’esprit de famille. Mais bon, ils étaient également, chacun dans leur genre, loyaux à eux-mêmes.
Loyaux envers lui, Daemon Forrest, seigneur de la-Tombe-du-Roy, gardien de la Passe du prince. Daemon était né peu après la mort d’Aenar Targaryen et Mako, dans un accès de cynisme et d’amertume digne de Daeron, l’avait nommé Daemon.
Du nom du rebelle.
Du nom du traitre
Du nom du cadet.
De ce nom, résonnait l’ambition des rebellions, brisées, la prétention folle du dragon noir, et avant elle, la démesure d’un cadet de la maison du dragon qui apporté feu et sang à Westeros.

Daemon ne disposait ni de la grâce de ces homonymes, ni de leur incroyable charisme. Sa difformité physique pouvait attirer l’œil , mais ça n’allait pas jusqu’à la fascination que certains avaient quand ils étaient en présence des Feunoyr et des Targaryen qui avaient portés son nom.  Son visage était malheureusement endommagé par un cerf qui l’avait poursuivi quand, enfant, il se perdait en compagnie de sa cousine Azur dans les bois. S’étant perdu dans les bois avec elle, il s’était retrouvé face à un monstrueux sanglier qui l’avait poursuivi puis profondément entailler le visage avec ses défenses, lui faisant perdre l’oreille droite. Cours Forrest, cours… Tels étaient les mots qu’avait crié sa cousine, qui pourtant ne parlait que le dotrakhi, à Daemon. Azur quant à elle ne se faisait jamais attaquer par les animaux. Hormis les problèmes de ce type, les terres de Daemon n’avaient été troublées par rien, même pas par la guerre contre les forces conjointes du Bief et de l’Orage, qui n’avaient pas tentés de forcer la Passe, la nouvelle guerre civile qui s’annonçait ne serait pas aussi mesurée pour les Forrest.
Guerre civile. Ces termes portaient une réalité lourde de sens. Quant les seigneurs Tyrell et Baratheon, soutenus par leurs vassaux avaient déchainés leurs forces et leurs flottes sur Dorne, s’attendaient-ils à ce leur paix assure la paix ? Ou au contraire n’avaient ils pas cherché à affaiblir une faction de dorniens pour s’assurer de la restauration d’une autre ?Remarque, la logique peux s’appliquer dans l’autre sens.
Si c’était le cas ils avaient bien réussis, et au-delà de toute espérance.

Il arrivait enfin au château. Là il pourrait essayer de se détendre, et d’enfin finir de lire l’exemplaire de L’Etoile à Sept Branche que son beau-frère lord Noirmont lui avait offert en cadeau de mariage. Il s’était arrêté au verset : Malheur à toi, pays, dont le roi est un enfant.


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MessageSujet: Discute et Banquet   RP maison Forrest Icon_minitimeDim 12 Mai - 14:50

RP maison Forrest Banquets-middle-ages
Décidément ce jasmin n'était pas bon...

Daemon avait ressenti le besoin de conforter son assisse sur ses vassaux en des temps si périlleux. Il avait donc pour cela préparé un banquet, invité chevaliers fieffés et petit seigneurs féaux à sa maison au grand hall de la Tombe-du-Roy, et n'avait pas lésiné sur le vin et la nourriture lors du banquet, certains de ses meilleurs crus ayant été consommés lors de cette soirée.
Sa femme était assise à sa gauche, son héritière et fille à sa droite, Daemon se leva et contempla un instant la douzaine de table en face de lui, arrangée de manière perpendiculaire à la sienne, qui contenait ses vassaux et principaux serviteurs.
"Messires! Un toast à lord Manfredd Tarly qui nous fait l'honneur d'accepter mon fils Dickon comme écuyer et pupille.Et à ma fille qui pars demain avec lui pour s'assurer de la paix entre nous et le Bief!"
Les verres s'entrechoquèrent, il aperçu les sourires, certains rires, mais surtout le soulagement devant une paix prochaine, alors que Dorne était aux prémices d'une guerre civile, et la maison Forrest sans allié.
Daemon se rassit, Daena était fébrile,
"Je n'arrive pas à croire que vous envoyez Dickon là-bas, le Bief est une fosse à vipère, et les rumeurs qui courent sur le Sire de Hautjardin, même si elle n'avaient ne fut-ce qu'un centième de vérité, sont terrifiantes"
"Auraient t-elles un fondement de réalité que Dickon serait malgré tout plus en sécurité à Hautjardin qu'ici, Dorne s'enfonce dans le chaos, et je dois faire preuve de bonne volonté devant nos voisins du nord, sinon cette lutte est perdue d'avance." Il reprit: "Profite d'Hautjardin, la cour des Tyrell a la réputation d'être inégalable et Tyrell a des pupilles de toutes les sept Couronnes à Hautjardin, mais n'oublie pas pourquoi tu est réellement là"
"Oui. Elle énuméra un à un sur ces doigts les raisons de sa présence: "s'assurer d'une neutralité bienveillante de lord Tyrell dans notre conflit contre les Ferboys, le convaincre une fois pour toute de notre innocence dans le pillage de Corcolinne, s'assurer qu'il en est de même avec le jeune lord Tarly, s'assurer qu'il n'évacuera pas les Metéores et Haut Ermitage et éviter à tout prix qu'il se rapproche des Ferboys."
"Tu n'es pas obligé d'aborder tous ces points de manière directe, de toute manière en ce qui est des deux derniers, je doute que lord Tyrell n'aille à l'opposé de nos intérêts qui sont les siens". "Si tout se passe extrêmement bien tu peux tenter d'aborder avec certains seigneurs du Bief sur le cuir que nous avions essayés de vendre avant que tout cela commence, voire même le jasmin que ce vieux sénile de Dayne nous avait demandé de planter".
Daemon s'arrêta de parler, il aurait bien voulu faire cramer toutes ces foutues plantes mais il n'y avait pas de petit profits au final.
"Tu pars demain au point du jour, je pense que tu ferais mieux de te préparer, Dickon et Danwell doivent s'amuser dans leur coin comme d'habitude, va leur dire d'aller dormir et à Hautjardin garde ton calme en toute circonstance."
"D'accord." Elle se leva et partit en quête de ses frères.
Nyméria lui parla ensuite: "Je suis désolé que ma famille n'ai pas répondu à ton appel à l'aide de la manière de la manière dont tu t'attendais"

Daemon se rapprocha d'elle et répondit: "C'était prévisible, Wyl et Jordayne ne donnent rien de concret non plus, ce n'est pas leur combat. La bonne nouvelle est que la cause des Dayne et des Ferboys n'est visiblement pas la leur non plus."
Nymeria renchérit: " En nous accusant, lady Ferboys a brisé la solidarité des seigneurs des marches, je pense que ces seigneurs resteront neutres, trop perturbés pour prendre un camp surtout face à la coalition des seigneurs de l'est et les désastres militaires qu'ont subis les Dayne face au Bief, Ferboys combattra seule ou presque, nous n'avons pas beaucoup d'autres options que de nous associer aux seigneurs de l'est. La neutralité est trop confortable pour eux".
Daemon: "Reste les seigneurs du désert, je n'ai aucune idée de ce qu'ils pourraient faire. Il est vain de spéculer sur cela , je dois me concentrer sur les soutiens que j'ai au lieu de m'obséder sur tout cela".
Daemon se leva et alla à la rencontre de ses chevalier, seigneurs et serviteurs qui festoyaient. Il lui faudrait rire à des plaisanteries qui ne l'amuseraient pas, parler à des gens qui ne l'intéressaient pas et feindre la joie conforme à tout festin tandis que la peur restait là, lancinante et omniprésente, tel l'ombre déformée que projetait son corps à la lueur des torches. Le calcul des probabilités, le marchandage des amitiés, les promesses conditionnées, telles étaient les tribulations de tout seigneur traqué.


Dernière édition par Nietzsche le Dim 12 Mai - 15:07, édité 2 fois
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MessageSujet: Vautour et Poulet   RP maison Forrest Icon_minitimeDim 12 Mai - 15:01

Vautour et Poulet

La veuve de l’héritier Poulet rimaillait quelques vers qu’elle faisait accorder au doux son d’une harpe. Le tableau aurait pu être charmant si certains vers n’étaient pas si cruellement désaccordés :
« Voyant ses paysans ainsi massacrés
Le sire de Corcolinne alla
Sous les jupes de son suzerain se cacher
Montrant ainsi
Que le Vautour est roi en sa contrée »


Daemon, attablé dans la grande salle de Touche-au-Ciel, dégustait une volaille. Les Poulet, avaient, lors des grands projets de culture du Conseil de Régence, eu belle part en choisissant de cultiver de l’ail qui donnaient effectivement un meilleur goût au plat que dégustait le sire de la-Tombe-du-Roy et son fils cadet, Danwell. Il s’était emparé sans grande résistance de leur forteresse de Touche-au-Ciel, endeuillée par la mort de son seigneur et de ses deux héritiers, les Poulet survivants ayant choisi sans trop barguiner de se mettre sous sa protection. Y a pas à dire leur ail a meilleur goût que mon jasmin. Mais bon il ne s’en plaignait pas trop, la culture que le conseil, ou plutôt lord Dayne lui avait demandé de faire pousser était vendable en théorie. Son beau-frère, lord Noirmont, avait été contraint de faire pousser des orties, cette saloperie infourgable. En plus d’une demi-douzaine d’années de  principat, Doran Martell avait fait donc  pousser des plantes et des guerres.
Le repas se faisait en silence entre les deux, d’habitude, Dickon, le puiné de la famille se chargeait d’égayer les repas mais il était maintenant retenu à Hautjardin par les Tyrell et les Tarly, en gage de la bonne conduite de leur père, et son absence était un poids pour Danwell. Daemon, lui, supportait mieux cela, d’autant que cette demande, émise à Torth par la dernier lord Tarly lui rendait au final service. Dickon n’était pas un guerrier, et il était au surplus trop jeune pour voir ce à quoi Daemon et Danwell allait se confronter, et il était paradoxalement bien plus en sureté derrière les hautes murailles de Hautjardin qu’à Dorne ou….
-« Père, qu’est-t-il arrivé à notre prince ? »
Daemon répondit immédiatement, il réfléchissait à cette question scabreuse depuis la chute de Lancehélion, au moins, cependant il y avait des choses que Danwell ne pouvait savoir, pour sa propre sureté.
-« La guerre fait pousser des rumeurs comme les Dayne des tisanes. Il peux être partout, à Port-Réal comme à Hautjardin. Peut-être vogue-t-il avec le reste de la flotte Martell depuis Lys, peut-être est t-il à Ferboys derrière les restes de l’armée de Dayne. Peut-être est -il six pied sous terre, tué par je-ne-sais quel traitre guignant sa principauté. Il pourrais être en train de séjourner au Grès comme à Wyl, protégé par une armée comme vaquant en solitaire dans les Montagnes Rouges. »
-« Mais toi as-tu une idée d’où le vrai prince de Dorne peux être ? »
- Daemon eu un rictus, « Oui » répondit t-il  et Danwell comprit qu’il ne fallait pas insister. Il reprit : « Le destin de notre prince est hors de notre portée, en revanche le destin de sa principauté dépend de nous. »
« Un combat après l’autre, fils »
Sur ce le mestre de Touche-au-Ciel rentra en trombe avec Rollo, le petit-fils de Doggo le dotrakhi, ancien bras droit de son père et de ser Willem Verraz, un cadet d’une petite famille de longue date inféodé aux Forrest.
Celui-ci s’exprima, message à la main : « Messire, un corbeau des Allyrion,  L’épée du Matin est morte »
Rollo surenchérit : « Mandric Allyrion s’est adjugé Aube »
Cela coupa net l’appétit de Daemon. Non qu’il ne regrettait le vieil ex-mestre et ses intrigues constantes mais décidément son parti s’était effondré au-delà de toute mesure ces derniers mois.
« Quoi d’autre ? »
-« Un autre corbeau, de Daeron messire, il a taillé en pièces l’arrière-garde des Ferboys devant leur propre château avec l’aide des Allyrion. Il a tué leur hommes et capturé Samarra Ferboys »
-« C’est un bon départ, Ferboys est encerclé par les Allyrion et leurs alliés j’imagine ? »
-« oui messire, Daeron écrit qu’ils ont immédiatement mis le siège au château »
« D’accord, convoque un conseil de guerre, il nous faut nous préparer. »

La mort de Dayne n’était pas une mauvaise nouvelle en soi,. Cela faisait un membre de moins dans le club très restreint des personnes à avoir des informations précises et circonstanciées sur le prince, son caractère  et le système que le conseil de régence avait créé pour sa sureté… Il mordit la cuisse restante dans son écuelle et entendit un « crac » strident.
Face au regard inquiet de Danwell, il le rassura : « Rien de cassé, fils. Je suis simplement tombé sur un os ».
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Nietzsche

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MessageSujet: Re: RP maison Forrest   RP maison Forrest Icon_minitimeMar 4 Juin - 13:48

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Septs qui ne font qu'Un.

Daemon priait.
Daemon préférait la religion des Sept à tout autre, peut-être parce qu’il avait grandi dans des terres fidèles à cette foi, mais ce n’était pas la seule raison. Cette religion lui paraissait profondément humaine, réelle. Les nordiens idolâtraient des arbres, silencieux et statiques. Ils n’avaient ni septons ni texte sacré. Cette religion était plate, vide. Le culte du dieu rouge quant à lui paraissait trop absolu, trop manichéen. La religion des sept au fond lui convenait car son organisation hiérarchique, inégale et protéiforme lui paraissait être à l’image de l’homme. A l’image d’une famille.

Le septuaire dans lequel il était n’était pas bien grand, mais il possédait les figures de chacun des Sept. En face de lui trônait le Père. Il avait l’air d’un homme, sage et sévère. Juste et équitable. Tout ce que Daemon, père lui aussi, n’était pas. Les dorniens n’étaient pas connus pour leur sagesse, et Daemon était dornien jusqu’à l’os. Pour ce qui était de la justice, Daemon rendait justice, certes, mais sur ses terres. Ce n’était pas un chevalier défendant veuves et orphelins comme certains. Pour ce qui était de la sévérité, bien qu’il soit à la tête de sa maison, il n’avait jamais particulièrement fait preuve de cette marque de caractère.
Il se tourna sur la Jouvencelle, statue faite en pierre grossièrement taillée. Cela lui fit penser à sa fille. Innocence, pureté et honneur. Daena avait ses qualités mais certainement pas celles-ci. C’était sa fille, son héritière, et en bon père, il était prêt à terrasser l’univers entier pour lui assurer un grand avenir. Elle était de toute manière l’avenir de la maison Forrest, ou sa destinée. A droite du Père était la Mère. Au dela de la mère de ses enfants, une Noirmont, il pensait à sa sœur Eleana. Rassembleuse, loyale, avec un cœur, un vrai. Elle était unanimement apprécié dans la famille et unanimement méprisée et incomprise en dehors. Elle avait tant de fois été le liant de la famille que Daemon était prêt à fermer les yeux sur certains de ces propos et de ces actions.
Le Guerrier était à ses côtés. Danwell en était un, lui qui avant même ses vingt ans avait déjà tué. Brutal, il l’était indéniablement mais il ne pouvait oublier que cette brutalité était au service de sa maison et de Dorne. Danwell devait cependant partager cette déité avec un autre. Qui n’était pas un Forrest, mais restait quand même le meilleur atout de leur maison. Certains seigneurs avaient des brutes sanguinaires et cruelles pour terrifier leurs ennemis. Des taureaux emplis de fureur et de assoiffés de combat et de sang. Daemon avait quant à lui un aigle de premier choix pour l’aider, un aigle qui rabattait ses proies comme personne.
Daemon vit ensuite l’Aïeule, et pensait à sa mère, une Wyl qui était morte dans sa prime jeunesse. Mais pour ce qui était de guider les hommes vers la sagesse, Daemon priait l’Aïeule mais se fiait à son frère Dagos. Prudent, avisé, rusé et charmant, il restait la voix modératrice de la maison. Restait le Ferrant, que Daemon ne pouvait attribuer à personne. Cependant, comme il ne pouvait attribuer aucune déité à Dickon, il brula une cierge au Ferrant en faveur de Dickon, qui n’était ni un guerrier, ni sage.
Il y avait l’Etranger. Trop souvent Daemon avait estimé que l’Etranger était Daeron, avec l’aura de mystère qui l’entourait, avec ses grandes qualités et ses terrifiants défauts. La mort étant l’apanage et le don de l’Etranger, on pouvait être certains de compter Daeron Sand dans le rang des grands donneurs. A y penser mieux, chacun des membres de sa famille avait une part de l’Etranger en lui-même, plus ou moins importante selon la personne, mais jamais totalement absente.
Les Sept ne sont que les Sept faces d’un seul et même Dieu. C’était le septon de la-Tombe-du-Roy qui lui contait cela lors de ses trop nombreux jours d’études des mystères de la Foi. Sa famille était cependant équivalente. Sept ils étaient aux yeux des hommes, mais en fait il ne formaient qu’un seul bloc.
Daemon se leva, il devait rejoindre le Guerrier. Il toucha avant la statue du Père, toqua dessus et comprit que ce n’était pas de la pierre, mais du plâtre devenu grisâtre au fil des ans.
La statue sonnait creuse.
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Nietzsche

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MessageSujet: Re: RP maison Forrest   RP maison Forrest Icon_minitimeVen 24 Jan - 18:45

La guerre, comme le feu, agite et purifie.

Le conseil de guerre devant Ferboys venait de se terminer, et les participants se retiraient progressive-ment de la grande tente pourpre et jais de lord Allyrion. Daemon, assis entre son neveu Edric  Noirmont et son fils Danwell, s’apprêtait à se retirer après le passage d’un quelconque Santagar lorsque Mandric, l’interpella : « Pas vous lord Forrest, Restez. »
Daemon, d’un geste, indiqua à son neveu et son fils qu’il était mieux pour eux de se retirer, puis se re-tourna vers son noble hôte. « Beau conseil, seigneur Mandric, je vois mieux à présent comment vous avez pu écraser nos ennemis au Fléau »
« Nous n’avons malheureusement pas pu y défaire tous les traitres » répondit Mandric, son regard ne cillant pas un instant, « ni-même tous les meurtriers de ma sœur, feu votre suzeraine »
Il ne laissa guère à Daemon le temps de répondre : « vous plairait t-il une chevauchée aux alentours de Ferboys ? J’ai ouï dire qu’il y avait une hauteur non loin de Ferboys qui nous permettrait d’avoir une meilleur vue de l’ensemble ».
« Ma foi oui messire. »
Les deux lords sortirent de la tente, l’air des montagnes, combinée à l’avancée de l’automne, donnait une atmosphère presque fraîche à l’extérieur. Mandric donna des ordres secs et brefs, une trentaine de cavaliers furent bientôt prêt à les accompagner, Mandric Allyrion laissant peu de choses au hasard. Ils traversèrent le camp, avec les bannières Allyrion omniprésentes, on apercevait également celles d’autres seigneurs dorniens avec le serpent des Toland, ou encore les blasons des Santagr, Dalt, Garga-len et le Voi. Plus loin s’apercevait enfin la bannière des Forrest, accompagné du vautour Noirmont, les deux blasons que Daemon chérissait le plus dans ce camp.
La chevauchée se déroula tout d’abord en silence, Daemon, qui n’était au final pas un cavalier excep-tionnel, ne pouvait que remarquer que son compagnon de voyage ainsi que les hommes qui l’entouraient étaient bien plus habiles que la moyenne.

Cherchant à reprendre l’initiative, Daemon se porta au-devant du seigneur de la Grâcedieux :  «  Nous nous sommes déjà rencontrés, vous et moi »
Mandric ralentit le pas : «  Je m’en rappelle. La première fois, j’étais dans ma vingtaine et avec Edric, nous accompagnions notre sœur pour son mariage avec Quentyn Martell. La fête fut réussie, montrant l’unité retrouvée de Dorne après la guerre par l’union de deux de membres des camps opposés. Toutes les maisons qui avaient combattus dans la guerre civile avaient envoyé un leurs membre. Une belle dé-monstration d’unité après ces malheureux épisodes »
« Les Uller n’étaient pas là, mon père non plus. » A vrai dire Mako était absent bien plus parce qu’il pré-férait rester auprès de ces chères montagnes Rouges qu’à cause d’une quelconque désapprobation politique.
« Il est plus que probable que les Uller actuels ne soient également pas présents au prochain mariage princier. » annonça Mandric, avec une forme étrange de regret ironique dans la voix. « Quoi qu’il en soit je me rappelle de votre présence messire, avec votre balafre et votre regard. Vous, votre demi-frère dotrakhi et vos frères et sœurs légitimes. Votre sœur Eleana semblait un beau parti à l’époque mais on nous avais avisé de s’en garder, votre frère Daeron lui tournait décidément trop autour ».
« Un beau parti pour une aveugle qu’un borgne. » Daemon n’aimait pas le moindre sous-entendu à pro-pos de sa famille et encore moins à propos de Daeron. « Vous vous rappelez de beaucoup de choses à propos des Forrest, je me rappelle pour ma part que ce mariage entre votre sœur et le prince semblait mal parti, ils n’avaient pas l’air de s’entendre. Et ça ne s’est guère arrangé avec les années »
« Exact, mais on est pas princesse pour être heureuse. Elia a toujours accompli son devoir. Elle a donné une descendance au prince, et a assuré la gouvernance de Dorne après lui. »
Daemon revînt sur ce qu’il voulait dire : « Cependant vous vous trompez messire, nous nous étions déjà rencontrés avant. Quand les forces de Morgan Martell prirent la Grâcedieux, à la fin de la guerre civile, peu avant leur marche finale sur Lancehélion. Deux mois de siège furent nécessaire à écraser votre résistance. J’avais déjà une vingtaine d’année, et ma belle balafre,  lors de ce siège et je me souviens de vous, votre frère et votre sœur, embrassés l’un contre l’autre, terrifiés devant la présence de ces cen-taines d’inconnus dans votre cour et dans votre demeure, et devant l’échec de mon homonyme qu’était votre aïeul. »
Mandric garda le silence un instant, suffisamment pour que Daemon se flatte d’avoir trouvé une autre blessure que celle qu’il abordait. « Espérons que ce château mette moins de temps à tomber que celui de mon grand-père ». Ferboys était vraiment un château formidable, presque digne de s’opposer, avec ses herses gigantesques, à Lancehélion.
« En parlant de Daemon Allyrion, vous semblez avoir son âge dorénavant. Lui et Morgan Martell, par ce mariage, ont tenté de réparer Dorne, et y ont réussi quelque part, à nous de faire de même. »
« Par un mariage ? »
« Eventuellement. En attendant l’acier doit trancher, et Dorne doit être réunifiée, Edric s’occupe des ennemis dans le désert et je me charge des Marches. »
« Je n’ai guère pu voir votre frère depuis des années, on dit de lui que les aventures d’Essos l’auraient changées. »
« Essos nous a tous changé, ce continent ne s’embarrasse pas de futilités comme l’honneur ou la vertu, il est implacable, féroce et si vous n’êtes pas comme lui, vous mourrez. Vous devez porter le fer contre votre ennemi à tout moment, car au moindre répit, à la moindre faiblesse, c’est l’ennemi qui en pro-fite. »
Mandric regarda autour de lui parmi les hommes qui les accompagnaient, notamment un de ses tranches-montagnes favori avec une balafre similaire à celle que portait Lord Forrest, se souvenant par la même occasion de tous les autres qu’ils avaient perdu en route. Chaque mort avait été nécessaire pour en arriver là et il en arrivera probablement d’autres.
« Edric a particulièrement retenu de nos expériences à Norvos et sait que la seule chose tangible dans ce foutoir politique, c’est la victoire. Avancer nos pions sur l’échiquier militaire ne pourra qu’appuyer notre position lors des négociations. »

Ils atteignirent enfin le sommet. Un modeste colline cependant capable de leur montrer une vue ex-haustive du siège. Des milliers d’hommes s’agitaient en bas, Daemon était trop en hauteur pour voir quoi que ce soit de précis dans cette énorme masse informe.
Mandric prit la parole : « Voila un beau bordel, et ce n’est qu’une partie du tableau, entre Lancéhélion infestée par les cerfs, Denfert nous défiant et le prince étant devenu ce qu’il est devenu, la route de la guérison est longue ».
Daemon approuva silencieusement par la tête puis pensa que la vieille Meenah, même diminuée n’aurait jamais permis cela, pas celle que son père, de moins en moins silencieux à l’approche de la mort, lui avait décrite. « Gulian Dayne a essayé d’empoisonner les cerfs, grand mal lui en a fait, une autre méthode semble devoir être de mise »
« Le mariage. »
« Entre autres. Vous savez messire j’approche de soixantaine, je n’ai qu’à assurer la position de mes enfants, ce qui est en cours et je serais prêt à mourir. L’hiver vient, et les Forrest côtoient trop souvent la mort pour la craindre »
« Je n’en doute pas de la part d’un homme sous le coup d’une enquête royale, contre lequel son propre allié l’a condamné à mort, esprérant entraîner la réaction des Tyrell.»
Daemon se laissa aller à un ricanement : « Le parangon de chevalerie. Il ne comprends pas Dorne, son écuyer Tarly, lui, risque de devenir plus circonspect, Dickon l’y aidera j’en suis sûr ».
« Mon frère m’a fait un rapport exhaustif des négociations de traité de paix et cela est juste édifiant messire, ils n’ont rien oublié de leurs querelles avec nous mais décidément ils n’ont rien appris ».
« C’est-à-dire ? Vous parlez du mariage ? »
« L’idée certainement la moins inepte avancées par nos voisins, mais le pathétisme des accusations de lady Ferboys à mon encontre et la maladresse des réponses de mon frère a occulté beaucoup de choses dites lors à Torth » .
« Entre l’autre du Rouvre proposant de nous désarmer comme si nous étions de vulgaires paysans révol-tés, ou bien le monument d’absurdité qu’était le conseil de régence réformé de Garin Tyrell, divisant les dorniens en cases strictes et les noyant dans un groupe de conseillers étrangers. J’espère en tout cas qu’il cherchait à grossir ses demandes pour obtenir quelque chose et que ce n’était pas une demande sérieuse, ce qui serait une profonde démonstration d’irréalisme ».
« Il n’y aura plus de conseil de régence de toute manière » rétorqua Mandric, « cette idée nous viens du vieux Dayne, et a démontré d’elle-même son échec » . « Lord Velaryon avait réagi en votre faveur de plus, ou plutôt en faveur de l’attentisme. »
« Il n’avait guère le choix », répondit Daemon, « le rapport de force entre nos deux camps semblait  si désespérément en notre défaveur qu’il se devait d’intervenir, j’imagine. »
« La situation change et je ne suis ni le vieux Dayne, ni Ferboys, si les orageois veulent faire de Dorne un allié fidèle par ce mariage, ils apprendront à respecter son peuple et sa noblesse sans quoi ils ne trouve-ront à Dorne qu’un désert hostile peuplé d’aspics prêts à frapper à la moindre occasion. Ils se rendent à peine compte que la moitié de Westeros craint ces fiançailles comme on craint la grise-écaille et qu’une partie de Dorne les rejoint sur ce sentiment. Si ils veulent réellement établir une paix durable, ils auront besoin de nous. »
« Il n’empêche que malgré certaines interventions judicieuses, la plupart n’ont pas compris la significa-tion derrière le roi Vautour ».
« L’appât du gain ? ». Mandric sourit « La soif de sang ? ».
« Non ». « Le premier roi Vautour avait été crée pour venger nos pères tombés au combat contre les dragons et les seigneurs des Marches qui les avait aidés. Profondément, un roi Vautour symbolise la revanche de notre peuple sur ses oppresseurs du nord, qui tape sur les faibles du voisin, certes, c’est bas, mais ça permet d’envoyer un message, de symboliser la résilience de notre peuple. «
« Vous parliez comme si vous en étiez un vous-même »
« Je ne fais que dire ce que tout seigneur des Marches sait. Et ce que j’ai pu lire de la part de certains écrits de mestre » Il prît une pause.
«  Le dernier avait levé ses bannières au moment du rattachement du second Daeron. Il marquait la fin d’une époque. Celui-ci marque peut-être le début d’une autre. »
Mandric prit un instant puis déclara « C’est bien ce que j’espère, la réputation et les forces vives de Dorne ont été considérablement endommagée par ce conseil de régence. Cette simple idée était une absurdité sans nom, Dorne n’est pas une cité libre que l’on gouverne avec des magistères et autres triarques. La seule chose possible est ce qui est issu de la tradition, une régence aura bien lieu et c’est moi qui la mènerait, comme ma soeur le fit autrefois. Après tout, Doran est mon neveu et ma maison, la seule à l’heure actuelle à pouvoir inspirer ne serait-ce qu’un tant soit peu de cohésion. »
« Votre prétention à la régence est un chemin qui sera semé d’embuches. » lui répondit Daemon.
« L’exercice du pouvoir le sera tout autant. Je ne fais pas cela pour le pouvoir en lui-même, mais bien plus pour transmettre à mon neveu une principauté digne d’être gouvernée. Ces Dayne et Ferboys ont amenés parmi les crises politiques les plus virulentes qu’ai connu Dorne et ont participé à son affaiblis-sement de manière répétée. Qui serait assez maladroit pour laisser sa capitale sans défense, empoisonner ses propres puits et enfin, vouloir se défendre avec de la tisane ? » Cette simple idée fit froncer les sourcils de Mandric.
Daemon esquissa un sourire « Certaines de leurs idées ont été peu judicieuses il est vrai, mais ne pensez pas pour autant que les ennemis de Dorne vous laisserons le champ libre simplement parce que ce con-seil a été dissous. »
Mandric lui répondit « J’en suis bien conscient, la paix sera tout aussi difficile à mener que la guerre. Des mariages devront être tissés et des garanties données, les événements du Détroit nous donnerons peut être l’occasion de montrer notre allégeance à la couronne. Quoi qu’il en coûte nous ramènerons dans cette contrée la stabilité dont elle a besoin. Pour le reste, je laisserais à Edric le soin de traiter les troubles-fêtes comme il sait le faire, l’avenir nous dira si ses manières auront raison des idées belli-queuses de certains. »
Il regarda Daemon, un sourire en coin puis ils restèrent silencieux, et observèrent leurs troupes. Devant ces milliers de dorniens, unis contre les traitres, sous la lumière du soleil.
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MessageSujet: Re: RP maison Forrest   RP maison Forrest Icon_minitimeLun 24 Fév - 21:27

RP Familial Forrest- le contexte temporel est peu avant la bataille du Fléau.


Dagos passa sous la herse de la Tombe-du-Roy, il ramenait avec lui les chevaliers et hommes d’armes de son escorte, et quelques recrues qu’il avait pu trouver à Port-Réal et en chemin, ce qui était d’un ajout utile en ces temps troublés.

En arrivant dans la cour, il demanda ou était son frère à Nyméria Noirmont, la femme de son frère, avec qui il s’était toujours bien entendu. Il se rappellera toujours de la première rencontre qu’elle avait eu avec son frère, avant le mariage. La déception se lisait d’autant plus sur son visage qu’elle l’avait confondu avec Daemon. Dagos restait prudemment à l’écart de leurs bisbilles de couples, Daemon l’ombrageux étant d’une suceptibilité.
« Ou est mon frère ? » demanda Dagos.
« Dans la roukerie avec Daeron, mais je doute qu’il veuille te voir après Torth »
« Il préfère rester avec ce fils de pute que de revoir son frère légitime après un an. Je me fous de ses désirs je dois le voir. »

Daemon et Daeron ne cessait de l’énerver. Le premier avec ses paroles belliqueuses l’avait foutu dans la merde à Torth lorsque Ferboys c’était retourné contre eux, et le deuxième, sans être Quentyn Sand était à lui-même une sacrée épine dans le dos de sa famille légitime. Il déteste être un bâtard et déteste qui n’en est pas. Oh, il est utile. Bon combattant, cultivé et de bon conseil mais sa prétention, sa promiscuité avec Eleana, l’avait au mieux amené à être craint mais pas apprécié contrairement à Dagos.

De manière générale, les Forrest se foutaient de leur image et cela énervait constamment Dagos qui, lui, s’en souciait mais il était bien le seul avec Nyméria. Depuis Mako ils avaient une réputation de marginaux, de fantasques. Seul Daemon, parce qu’il était un trop bon parti avait pu se marier et les autres étaient restés à la traîne, tant par manque d’intérêt des autres que l’inverse.
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Daeron Sand

Il croisa Daeron devant la roukerie, celui-ci avait un sourire en coin qui ne manquait pas d’exaspérer, sinon d’inquiéter Dagos. Daeron donnait trop l’impression d’avoir un masque qui lui permettait de montrer les émotions qu’il veux donner, tout n’étant que posture chez lui, et ce sourire mi-forcé ne présageait rien de positif.

« Frère, nous ne manquions pas de nous inquiéter de ton sort. On craignait le pire, entre un empoisonnement de la part de Ferboys ou que Velaryon t’expédie au Mur. »
« Je ne suis pas passé loin dans les deux cas mais au final tout ne s’est pas si mal passé »
« Ah bon ? Il semblerait qu’en plus de devoir ta vie à la pitié des Baratheon, tu as promis notre neveu à l’écuyer d’un dégénéré «  
« Il est temps de changer Daeron, nous ne pouvons éternellement être en guerre avec nos voisins, d’autant plus maintenant  qu’ils sont alliés. Ton homonyme avait apporté la paix, elle est remise en cause. Daemon m’avait écris que cette campagne serait un test, nous avons les résultats et nous ne faisons tout simplement pas le poids. »
Oubliant tout bon sens Daeron poursuivis : « Je tente de convaincre Daemon de refuser. Hors de question que Dickon quitte sa maison, encore plus pour Hautjardin ou les ruines qu’on appelle Corcolinne. On ne parlemente pas avec les roses mensongères, on les écrase.  Aux piques, et les autres seigneurs nous aideront sinon la milice. «

Devant l’horreur manifeste que ces mots venaient de lui provoquer, Daeron poursuivit : «  L’erreur que tu fais et que tu pense que nous ne pouvons pas gagner une telle guerre. Eh bien il n’y a aucun besoin de gagner, rassemble nos troupes sur la Passe et attends l’arrivée des cerfs et de leur cortège fleuri, ils s’embourberont et finiront par partir ».
« Seuls nous ne tiendrons pas et seuls nous sommes. Il faut que Dickon aille à Hautjardin, sinon nous ne pourrons pas amadouer nos voisins et nous devons avoir la paix pour préparer la guerre contre les Ferboys et leur clique ».

Daeron se rembrunit, « va convaincre Daemon, c’est son fils après tout. Mais pour les Ferboys le problème est déjà réglé. »
Il s’en alla.

Daeron Sand, malgré sa bâtardise, restait un pur Forrest. Ce mélange de fierté et de mysanthropie. Aucun des enfants de Mako n’avait été envoyé en pupille  nulle part, contrairement aux coutumes, et il en allait de même avec ceux de Daemon. Les Forrest restaient entre eux, et cela leur convenaient très bien. Au mieux acceptaient t-ils de fréquenter de temps à autres des cousins ou des alliés tels que les Noirmont, Wyl ou Poulet, et de ployer le genou devant les Martell, mais sans plus. Envoyer Dickon, en plus hors de Dorne, était un pur sacrilège.
Dagos monta la roukerie, et arriva à l’intérieur. Les corbeaux croassaient tandis que Daemon lisait et relisait le même message. Dagos respecta sa concentration.

Daemon vit enfin son frère et leur regards se croisèrent. De Mako, Daemon ne tenait ni la taille, ni l’envie du grand large, et des capacités beaucoup plus réduites pour les langues. Mais tout deux aimaient leurs montagnes et leur maison. Passer de l’autorité du tatoué à celle du balafré n’avait pas été de tout repos pour les Forrest, car Daemon était rancunier et bavard, et n’avait pas la force tranquille que dégageait Mako. En ce sens il tenait des Wyl, réputés violents et vindicatifs.

« Livrer mon fils à un gosse même pas capable de tenir son propre château ? Abandonner Dickon à cette cour pourrie qu’est Hautjardin ? As-tu perdu la raison ? «
« J’aurais dit non si Teroa ne s’était pas retourné contre nous. Dickon sera de toute façon plus en sureté à Hautjardin qu’ici avec la guerre. Et ce sera mieux pour lui. C’est un gamin charmant et cultivé, mais peu porté sur les armes, Tarly nous aidera en cela. Et puis il n’y a pas que des bieffois à Hautjardin, mais des gens de toutes les couronnes tel Corbray ou Lannister. Teora affirme que le roi Vautour est l’arbre qui cache le Forrest, ce geste montrera qu’elle mens»

Il réussit à faire sourire Daemon, un exploit avec sa balafre.« Mais si Tarly pense que je suis le roi Vautour, comment pense tu qu’il traitera mon fils ?? »
« Comme son écuyer, tant que tu ne déconne pas, Dorne va connaitre d’ici peu de grands bouleversement, tu ne peux pas être distrait par les Tyrell. ».

Daemon et Daeron contrairement à la plupart des seigneurs et chevaliers, ne voyaient pas la violence comme un outil ou un mal nécessaire, mais comme une fin en soi, une activité.
« Si tu parle du problème Dayne, il est en passe  d’être réglé. Daemon lui tendit un message. Les frères d’Elia sont rentrés, endurcis en Essos, tout l’est se déclare pour eux. Et qui s’oppose à eux ? Gulian l’ancien? Sa fille Malvina, guerrière de tournoi ? Teora est en geôle, Quentyn Qorgyle est en Essos et les dieux seuls savent quel camp adoptera Anders Uller. Leur camp est désorganisé, ils vont perdre. »
Mandric et Edric rivalisaient avec Daemon et Daeron en matière d’irascibilité, mais nul ne pouvait nier leur détermination ou leur compétence à la guerre. Mais Ferboys restait Ferboys, la plus puissante maison de Dorne, et Gulian restait imprévisible.
« Et nous ? Qu’allons-nous faire ? »
« Nous pouvons  dorénavant rallier les Allyrion sans que ceux-ci n’aient à craindre de nos loyautés passées. Des terres et du sang seront de bons moyens pour nous acheter. »

Dagos était fatigué, « Bon pour Dickon ? »

Daemon soupira : « Tu as fais cet engagement devant l’ensemble de la noblesse méridionale et la main du roi. Si Dickon en est d’accord, il ira, mais je n’expédierais pas mon fils hors de chez lui contre son gré. »
« D’accord ». Il voyait dans ce compromis foireux l’héritage de Mako, qui les avait toujours laissés libres. Daemon n’était pas un être déloyal, mais les Martell n’existaient virtuellement plus depuis depuis des années, ils avaient été gouvernés par la veuve Allyrion, puis par un conseil gouvernant le pays et un gosse Martell d’une dizaine d’années. Les frères Forrest avaient grandis sous les figures mythiques des grandes figures telles que Meenah l’intrigante, ou Morgan le guerrier sage, pour se retrouver face à une Allyrion et son gosse une fois adultes. Les Forrest n’avaient de fait plus de suzerains, plus d’impôts mais aucune protection.
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Eleana Forrest

C’est en retraversant la cour qu’il vit les deux dames de la maison Forrest. Eleana et Daena. Comme l’héritière le hélai, il n’eut d’autre choix que de s’approcher d’elles.
« C’est Dagos ma tante, « dit Daena, « notre vaillant Dagos nous revient de l’Orage »
Mention inutile, Eleana malgré sa cécité était capable de ressentir la présence de son frère. « Dagos, comment cela s’est t-il passé ? »

« Mieux que Meenah Martell avec Korventin, ou que Trud et Evelyn Rowan mais pas trop ».
« Tu es vivant et une trêve est faite, nous pouvons nous réjouir »
« Oui mais je… »
« On nous as traités comme de la merde » coupa Daena, « les Dayne nous ont crachés à la gueule, eux avec leurs intrigues et leurs amitiés avec les ambitieux des rivières. Ainsi que les Ferboys, à se croire les premiers de Dorne même si ils ont perdus contre Nyméria. Les Allyrion et les Jordayne auront leur tête à eux tous. «  
« Nous pouvons… »
« J’en ai marre de ces parlottes. Menons nos piques contre ces traîtres et tuons Malvina avant qu’elle ne sorte une nouvelle génération aux Météores »
« Mais… »
« Nous avons été loyaux. Loyaux pendant des siècles, et plus loyaux ces cinquante dernières années, que la plupart des seigneurs de Dorne et on nous livre en pature. «  Daena accompagnait sa logorrhée par de grands gestes grossiers.  « A un moment il faut penser à soi et pas à notre loyauté envers des gens morts ».
Dagos pu enfin en caser une : « on pense à nous Daena, tu est fiancé à l’un des partis les plus brillants de Dorne, mais ou est Dickon ? »
« A l’endroit habituel avec Danwell. »
Dagos se barra vite fait il n’avait pas la patience d’affronter sa nièce, le Jordayne ne savait pas ce qui l’attendait.
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Danwell Forrest

Il alla vers le jasmin. Danwell tapait avec un baton d’une taille considérable sur un Dickon qui parait tant bien que mal avec un bouclier élaboré à partir de brindilles et de tiges de jasmin. Décidément ce gamin ne finissait pas de suprendre, pensait Dagos, et même si sa construction s’effondra au bout du troisième coup du butoir.
En reconnaissant leur oncle, les deux neveux se précipitèrent vers celui qu’ils n’avaient pas vus depuis une années. Enfin des gens normaux.

Après les embrassades, Dagos les fit s’asseoir à l’ombre pour causer.
« Dickon, excellente nouvelle, tu va partir en tant qu’écuyer ! »
« Ou donc ? A Port-Réal ? »
« A Hautjardin ! «

Le sourire de Dickon s’affaisa. Danwell réagit brusquement : « Il ira pas »
« Si, c’est entendu »
« Il ira pas »
« Dickon, Hautjardin est l’une des plus belles cours de Westeros »
« Nos ennemis » rétorqua Danwell
« Il y aura plein de chevaliers et d’écuyers de ton âge, tu t’ennuyera pas »
«  Des tueurs de dorniens » s’emporta Danwell.
« Des tueurs de Dayne, on voudrais éviter qu’ils deviennent des tueurs de Forrest. »
« Raison de plus pour ne pas l’expédier, ils feront valser sa tête dès qu’un de leur vassaux se sera fait casser le petit orteil par un dornien. »

« Cela n’arrivera pas, Dickon tu est jeune, et Hautjardin est parfait pour toi, il y aura des banquets, des tournois et, plein d’écuyers de ton âge, et plein de dames aussi. »
A ce point, il vit qu’il avait touché juste, Dickon était sociable, contrairement à l’essentiel des Forrest, et Dagos était sur qu’il s’épanouirais à Hautjardin.
« Je te laisse y réfléchir »
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Dickon Forrest

Dagos en avait assez, il avait traversé tout le sud de Westeros dans la crainte d’une embuche de la part d’un des trop nombreux ennemis de sa maison, ou juste de quelqu’un n’aimant pas les dorniens. Les négociations à Torth ayant été en elle-mêmes beaucoup trop fastidieuses, et Dagos savait que tôt ou tard il devrait à nouveau partir négocier face à tel ou tel seigneur, il préférait que ce soit lui après tout, Daeron était bâtard et Daemon trop susceptible à l’emportement. Mais au moins tout ce petit monde était gérable, Daemon et Daeron rongeaient leur frein, Eleana vivait dans son coin et Dickon comme Danwell et Daena continuaient à grandir et de s’affirmer. Les rancunes des uns rejoignaient les ambitions des autres et le chaos ambiant dans la région ne manquerait pas de fournir les opportunités d’assouvir l’une comme l’autre. Quant à lui, il appréciait déjà ce qu’il avait en tant que cadet d’une bonne famille, avec tout les avantages et la sécurité que cela octroyait, sans pour autant qu’il soit opposé aux opportunités qui se présenteraient en cours de route. Il passa par la grande salle avec ces tapisseries représentant les exploits des Forrest contre leurs ennemis. Daemon ne voyait les profits et le prestige que leur avaient apportés ces victoires antéduliviennes, Daeron admirait leur geste, Dagos, lui, ne voyait, qu'un passé qu'il n'était pas nécessaire de répliquer.
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Dagos Forrest
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Nietzsche

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MessageSujet: Re: RP maison Forrest   RP maison Forrest Icon_minitimeJeu 21 Jan - 15:20

RP T33 :
                          L’AVEUGLE

Daemon était vif, tendu et agressif. Eleana le percevait, Eleana le sentait. Depuis son retour il tournait en rond, quelque chose le tracassait. Evidemment, elle ne pouvait pas voir son comportement mais elle le percevait. Le visage de Daemon, qu’elle avait toujours apprécié toucher, était tendu, crispé, quand elle l’avait vu à son retour.
La cicatrice de Daemon et son oreille manquante était pour Eleana, qui reconnaissait tout individu par le toucher ou la voix, la meilleure marque de son identité. Daemon l’avait bien accueilli de son retour de l’arrière-pays dornien. La grande tournée d’Eleana chez les grandes maisons dorniennes, Uller, Allyrion et Jordayne n’avait guère était couronné de succès. Partout la rumeur la suivait. Elle tenait tenacement, depuis plus de vingt ans maintenant.
Pour elle, l’échec de ses négociations n’avait rien de lié à sa personne. Elle l’avait répété à Daemon qui l’avait cru. Le problème n’était pas là.
Daemon était anxieux, plus que d’habitude. L’alliance Allyrion était pourtant sur un bon départ, et les Jordayne continuaient à croire en la future union avec les Forrest. Quant à Uller, elle préférait ne pas y penser. On traitait ses frères de Vautours mais l’homme n’est qu’un animal au final, Denfert prouvant éternellement ce point.
Daemon, contrairement à ses deux autres frères, tentait éternellement de jouer au grand frère protecteur. Son Daeron avait ce penchant également, mais il ne tentait pas inutilement de lui cacher des choses comme lord Forrest.  Daemon savait qu’elle savait bien plus qu’elle ne devrait, dû à ses liens avec Daeron, mais il feignait de l’ignorer. Daemon était un bon frère, et contrairement à tant de seigneurs à Westeros, il ne vendait pas sa sœur comme un tas de via de viande à un inconnu. Cette délicatesse devait être relativisée vu qu’il tentait de la pousser constamment vers le mariage, même lors qu’elle avait quarante ans passés. Elle savait également que cela était plus dû à  sa santé perçue comme fragile que par une réelle conviction fraternelle sur ses libertés.
Elle était dans sa chambre avec son frère. Une charmante pièce pleine d’espace, avec une large table pour lui permettre d’inviter qui elle voulait. Ici, elle avait cherché à assagir l’orgueil de Daena, à calmer les pulsions de Danwell, à réfréner la vicelardise de Dickon. Là, elle cherchait à apaiser Daemon, à défaut de comprendre ses tourments.
Quels tourments d’ailleurs ? Il avait gagné. Gulian Dayne était mort, le Trône se chargeant de neutraliser Teora. Toutes les forteresses du Conseil de Régence s’étaient rendue, et Daemon en avait tiré d’avantageux bénéfices. Devenu la première puissance des Montagnes Rouges, il avait même profité d’un malheureux raid d’irréductibles Dayne pour reformer la Milice. Eleana se faisait peut-être des illusions ou bien l’idée de renvoyer ses frères à Port-Réal troublait trop Daemon.
Entre deux éclats de rires sur des souvenirs de leurs cousines Azzure entra le mestre de la maisonnée Forrest. D’une voix froide il annonça l’arrivée d’une lettre de Port-Réal.
« Eh bien lisez là donc » Répondit Eleana.
Le mestre hésita, tâtonnant visiblement sur l’action qu’il devait faire, mais il s’exécuta. La lecture dura à peine quelques minutes mais le monde entier d’Eleana s’effondra en cet instant. Daeron et Daemon condamné à mort. Sa maison trainée dans la boue et forcée à la ruine. Nulle mention de Dagos. Cela ne se peux. Eleana n’osait briser le silence. Tout juste entendit t-elle la brusque exclame de Daemon devant la réhabilitation d’Ynis Dayne.
« Quel titanesque fils de pute, celui-là ». gueula Daemon.
Eleana réagit d’une voix ferme : « retirez-vous mestre ». Il déguerpit sous des pas maladroits et frénétiques.
Elle reprit : « Que compte-tu faire Daemon ? ».
Le silence régna alors de longues minutes. Elle savait que Daemon étaitlà, et elle savait ce qu’il pensait, sa réponse était prête.
« Me rendre, je pense. Je ne peux pas lutter contre le Trône de fer. »
« Et pourquoi pas ? Vois-tu le nom de notre roi sur cette lettre. Il n’est pas parmi les juges, de même que son éventuelle Main n’est mentionné nulle part. Tu n’as aucun serment envers les autres juges », jugea t-elle.
« Il y a son héritier, l’Aethys. » répondit hasardement Daemon. « Il sera notre roi et il est protecteur ».
« Il n’est rien, si ce n’est un prétentieux qui veux se faire les dents sur ton cas. Héritier ? Rappelle-toi de qui Meenah voulait faire son héritier. Une foultitude d’héritier n’hérite jamais. Quant à la légitimité par le sang, nous savons tout deux qui l’a dans leur famille ».
« D’accord, je peux justifier un refus de leur justice, et après ? Je me fais agresser par tout les seigneurs du nord de la Passe ».
« Tu peux très bien accepter leur jugement et te faire agresser par tout les seigneurs du nord de la Passe, Daemon. Quant tu aura baissé ton froc, à défaut de meilleur terme, ils flaireront la faiblesse et chercheront bisbille à ta fille, ou bien Ynis le fera. Qui nous protègera en ce cas ? Le Trône de fer ? Doran Martell ? Nous n’avons aucun suzerain fiable. Quiconque attaquera notre maison aura le blanc-seing de la Cour de Port-Réal. »
Daemon marmonnait des choses incompréhensibles. Elle l’entendait faire les cent pas dans sa chambre. Normalement il serait déjà en train de parler à ses frères. Eux absent, elle devait lui faire entendre raison.
« Le choix le plus sage, étrangement, c’est la guerre, Daemon. Tu est déjà condamné à mort, et leur amende est déjà dans les extrêmes limites du possible pour notre maison. Ils n’ont plus aucun moyen de pression. Ils t’ont libéré, c’est une bonne nouvelle, au final. »
« Et Dagos, et Dickon ? Et Daeron ? »
« Ils ne toucheront pas à un gosse. Pour ce qui est de Dagos, ils tiendront à sa vie aussi longtemps que tu seras une menace. Raison de plus pour faire ce que tu veux. Un vicieux de la cour peux très bien le tuer pour faire parage de loyalisme sinon. »
« Quant à Daeron, si ils ne l’ont pas pris, tu sais ce qu’il adviendra de lui. Je vois assez bien sa réaction et ses actions futures. Cette flèche est déjà lancée, vide ton carquois maintenant ».
Daemon ne fit aucun mouvement, elle avait touché juste cette fois-ci. « J’ai une armée, levée et prête à marcher dans n’importe quelle direction. Il ne manque qu’une cible ».  « La lettre cite Tyrell parmi les juges. » dit t-il presque immédiatement »
Attaquer le suzerain du Bief ? C’est audacieux. »  
« Notre situation est diamétralement différente de celle des autres seigneurs des Marches ». Daemon hésita puis repris : « Si nous les écrasons, ils feront appel à leur suzerain et je me retrouverais face à Dix mille Tyrell au moins. Baratheon interviendra forcément plus tard. Il faut profiter de l’effet de surprise, attaquer maintenant et se débarrasser d’une menace. Le tour des seigneurs des Marches viendra après. » Daemon se rasseyait. « Le Trône de Fer ne fera rien. On ne se soucie pas de l’épine qu’on a sous le pied quant on a l’épée sous la gorge. »
« Bien » Eleana était soulagée. « Remplis moi un verre je te prie ».
Une fois remplie, Eleana se leva : «  A la guerre ».
« A la guerre ».  
Eleana avait tu ce qui lui importait. La seule manière de sauver Daeron une fois qu’il serait capturé à Port-Réal après une sévère traque ou bien un exploit de sa part serait par l’échange de solides otages. Tyrell conviendra je suppose. Westeros craignait trop pour les Forrest de toute manière. Il fallait récolter le salaire des crimes et filer vers une vie meilleure dans les Cités Libres. Les Montagnes lui manqueraient, mais moins que ses frères.







LE SEIGNEUR DECHU

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Daemon contemplait le champ, boueux et humide.
Derrière lui, le dernier bourg qu’il avait incendié, avec son armée, devant lui, Hautjardin, la citadelle de l’été. Entre les deux, une armée bieffoise.
Le sire de la Tombe-Du-Roy avait espéré assaillir Hautjadrin sans coup férir, en profitant de ces décennies d’expérience pour arriver sur la plaine bieffoise inaperçu. Il avait aussi espéré beaucoup de l’absence prolongée de Garlann Tyrell.
En vain.
Daemon avait une certaine expérience guerrière. Après tout c'était son septième conflit. Encore tout jeunot, il avait dû subir l'invasion des Caron et des Dondarrion menée contre la-Tombe-du-Roy. Il avait goûté à ses premiers meurtres en compagnie de Daeron, mais n'avait pu venger les siens. Eternel gouverneur du château pendant la guerre civile qui s'ensuivit il n'avait pu réellement combattre contrairement au bâtard, sauf quand les Peake et les Mullendore s'étaient figurés que l'absence de père rendait les Forrest vunérables. Leur échec au retour de Père était au moins une victoire. Après les terribles évènements de 294 à 296, Daemon ne voulait pas compromettre les Forrest dans la guerre civile de Gulian Dayne, et n'avait envoyé que Daeron Sand au Fléau avec une maigre troupe. Ainsi il esquivait l'ire des Allyrions en cas de triomphe, mais leur chute avait prévenu cela. La guerre des Vautours l'avait plutôt épargné, et consistait plus en  des escarmouches ici et là, d'abord contre le Bief puis contre les Ferboys. Ainsi c'était sa septième guerre et pourtant il n'avait jamais réellement participé à une bataille personnellement. Les guerres civiles dorniennes l'outragaient. Daemon avait eu cette crainte, longtemps demeurée enfouie en lui que les évènements de la guerre des Vautours n'étaient au final qu'une répétition des massacres faits entre 294 et 296. Une victoire des voisins de Dorne enlevée par le Trône suivie d'une sanglante guerre civile. Gulian Dayne lui semblait être Daemon Allyrion rené, à murmurer contre le règne de Morgan et des siens auprès d'Elia comme Gulian l'avait fait auprès de Teora Ferboys. Mais de qui était t-il la renaissance alors? De son père? Du Jordayne qui avait changé de camp lors de la guerre? Ou peut-être était t-il Samwell Dayne au final. Les évènements de Port-Réal lui avaient enlevé cette crainte, et la Dorne actuelle ne serait pas condamnée à subir les mêmes tribulations que celle de sa jeunesse. Sur ce champ de bataille se déroulera la vraie guerre, celle contre l'ennemi héréditaire. Celle pour laquelle les seigneurs des Montagnes Rouges ont été crée.
A l’aide d’une longue-vue, Daemon contemplait les multiples bannières de l’ost Bieffois. La rose d’or était omniprésente, de même que l’emblème du nouveau sire de Cendregué. Plus clairsemé mais présent était la bannière des Tarly, qui flottait insolemment sur l’aile gauche du dispositif de l’héritier de Hautjardin.
L’avenir du royaume des Targaryens se dressait contre lui. Tous jeunes et avides de faire  leurs preuves, les pupilles de Garlann Tyrell lui barraient la route. Il ne pouvait de toute façon pas rebrousser chemin, sous peine de voir son armée s’étioler face aux résistances des seigneurs des Marches qu’il avait contourné.
En soi, ils auraient pu s’enfermer dans Hautjardin et le planter là, mais les pillages systématiques des terres du Bief avait du aiguiser leurs appétits. S’enfermer derrière ses murailles était une chose sage, mais peu glorieuse. Les gosses voulaient leur part de lumière, défaire l’un des félons.  Se faire un nom en défaisant l’un des pires criminels du royaume, frappé d’indignité par Aethys même. Ils veulent crâner sur mon cadavre. Daemon ne se faisait pas d’illusions sur son sort en cas de défaite. Au mieux, ils le garderait au chaud quelques semaines pour lui faire avouer les secrets de Dorne avant de l’exécuter publiquement, au pire il crèverait sur le champ de bataille. La seconde possibilité ne le dérangeais pas outre mesure, mais pour se prémunir de la première il avait emporté une fiole de poison, cadeau de feu Gulian Dayne. Dissimulé habilement dans ses vêtements par un jeu de couture, elle lui permettrait d’en finir vite.
La mort du sire des Météores et la chute de ses alliés des Marches avait scellé le sort des Montagnes Rouges, maintenant devenue l’arrière-cour des Forrest. De ses Montagnes maintenant assujettis à sa domination et celle de ses alliés, Daemon en avait tiré une vraie armée.
A son aile gauche se tenait ses neveux Noirmont, avides d’en découdre avec l’ennemi héréditaire. L’aile droite quant à elle était dirigée par Lord Poulet, qui se trouvait être son fils Danwell, propulsé seigneur de Touche-au-Ciel grâce à un mariage adéquat. Aux forces Forrest, Poulet et Noirmont s’ajoutaient un ensemble d’origine diverse : soldats paumés de l’ancienne milice, hommes regénérés de la nouvelle Milice, forces de petits seigneurs vassales de ses ennemis mais impatients d’en découdre avec les bieffois, paysans rustres des Montagnes Rouges, le tout saupoudré de mercenaires d’origine diverses…
Les bannières Noirmont et Poulet flottaient derrière celle des Forrest, donnant la curieuse impression d’un ballet de rapaces.
Daemon vit avec satisfaction la première partie de son plan : les archers montés, conduits par la vieille et entrainée à la dotrakhie, accumulaient les traits contre les forces bieffoises.
Cette manœuvre, plus destinée à irriter l’ennemi qu’à le blesser, était doublée d’une provocation de choix. De ses remises personnelles, il avait ressorti l’armure de Manfred Tarly et l’avait donnée à l’un de ses fidèles qui monté sur un âne invectivait les bieffois.
Toutes ses provocations portèrent leur fruit, l’héritier chargeant le centre que commandait personnellement Daemon. Deux forces de tailles équivalentes s’affrontaient équitablement. Malgré son indifférence à la mort, Daemon restait à l’arrière. Les piquiers dorniens faisaient leur office, et tenaient la charge contre les menées doubles de la cavalerie bieffoise réputées dans tout Westeros et leurs auxiliaires miteux à pied. Ses archers montés se repliaient précautionneusement derrière eux.
D’un coup, son aile droite s’engagea d’elle-même. Danwell partait avec 200 cavaliers croiser le fer avec le ravisseur de son frère. Le cœur de Daemon ne fît qu’un bond, au point qu’il hésita soit à venir le soutenir avec sa garde, soit à lui ordonner le repli. Il ne fît rien, conscient qu’il était temps que son fils s’impose à la tête de son fief en montrant sa force.

De l’aile gauche, sa cavalerie toisait celle des bieffois. Les frères Noirmont ne bougeaient pas tout comme la lourde cavalerie bieffoise restait intacte et immobile.
Daemon prenait espoir devant le double renfort des piétons de son aile droite vers lui et celle des archers montés ver son fils. Il croyait en la victoire et voyait l’héritier s’enferrer dans des combats qui le dépassait. Commandant du centre, Gareth Tyrell ferraillait contre les dorniens.
Les conscrits bieffois semblaient être sur le point de céder, et le centre adverse s’affaissait devant les menées de ses piquiers. Daemon fit presser son monde, et avança vers l’action sans s’y mêler pour autant.
-« CORCOLINNE ! » Ce terme, gueulé d’une voix de bataille, jeune et déterminée, le fit frissonner au plus profond de sa chair. Instinctivement, Daemon toucha l’endroit où la fiole se trouvait, comme pour se rassurer. Ce cri perça les forces de son fils, mais fut réduit à l’impuissance par de prompt renforts de chevalier vers Danwell.
Un vacarme autrement plus assourdissant s’entendit de l’aile Noirmont. La lourde cavalerie du Bief fonçait contre la sienne. Dans un instant d’éternité, Daemon entraperçu les quelques six cents chevaliers d’Ormund Cendrépine charger ses neveux Noirmont. La mêlée se faisait aussi là-bas.
Les heures passaient avec une lenteur intolérable. Mort après mort, duels après duels, Daemon sentait inéluctablement la victoire s’approcher. Quant il vit que l’héritier lui-même commençait à être menacé, il réagit en envoyant sa garde personnelle le capturer.
Finalement, la formation adverse commença à se détruire, et visiblement l’héritier avait lâchement pris le large. Daemon vociféra sur la lâcheté de son adversaire, tout en la comprenant secrètement. Simultanément, la cavalerie qui chargeait la sienne semblait s’affaiblir, tandis que les forces du jeune Tarly tenaient toujours férocement la dragée haute aux cavaliers de son fils. La fuite de Gareth rendait la déroute adverse inévitable.
Les sergents bieffois gueulaient, s’entre-bousculaient et se piétinaient l’un l’autre. Les cadavres s’accumulaient au sol, et les troupes dorniennes avançaient inexorablement.  La victoire de ses piquiers était d’excellente augure. Les cris de « Corcolinne » continuaient cependant de fuser, au grand agacement de Daemon. Le petit lord aurait dû crever devant le roi Vautour, au lieu de m’emmerder avec ses piailleries.
La débandade dura à peine une heure, là ou les combats en avaient durés trois. Certains commandants bieffois tentaient visiblement de stopper ou sinon de ralentir la débâcle, en vain. Daemon laissa ses troupes chasser du bieffois, en regrettant que son âge et son rang ne les lui interdisent. L’aile droite bieffoise avait cédé, avant d’être suivi par le retrait des Tarly eux-mêmes.
A la fin de la journée, ses commandants le rejoignirent au camp pour dresser un bilan.
« Deux mille bieffois morts messire » scanda fièrement Monford. « Puissions nous transformer tout les champs du Bief comme celui-là. Puisse les Dieux nous accorder d’autres carnages. »
Daemon se détourna du comptage macabre de son lieutenant. Il estimait ce taré comme étant l’un des rares à avoir une espérance de vie plus courte que la sienne, malgré ses deux bonnes décennies d’écart avec lui. « Les prisonniers ? »
Son neveu Ferris répondit : « Le Cendrépine a moins fait le malin après qu’on ait harponné son cheval, et l’écuyer Tyrell semble avoir été pris, Harwyn Lannister ».
« Lannister ? Je les verrais tout les deux. Un Lannister promet une belle rançon déjà. »
Danwell arriva le dernier. Le nouveau lord Poulet semblait affaibli, boitant et couvert de bleus. Il éructa la mauvaise nouvelle de la journée : « Tarly a capturé Timéon. Elle tentait de m’aider, lord Tarly était d’une agressivité hors du commun. Il l’a éborgnée et la capturée, avant de prendre la fuite avec ses francs-coureurs. »
L’unique mauvaise nouvelle de la journée. « Avait t-il Dickon avec lui ? » insista Daemon, d’une voix presque suppliante.
« Non » c’était Edric qui répondait. Lord Cendrépine a dit que notre cousin était à Hautjardin. »
« Alors c’est là que nous marcherons », conclu Daemon.  
Le jeune Tancred avait échappé trois fois à ses griffes. A la première il avait réussit à obtenir son propre fils Dickon en écuyer de son pusillanime de frère à Torth. La deuxième fois il avait massacré son propre frère Daeron. Maintenant il venait de kidnapper un de ses lieutenants les plus fiables. Daemon entendait encore ses beuglements sur le champ de bataille. Se détournant de ses familiers, il chercha  sa fiole en tâtonnant ses vêtements. Sa découverte ne le rassura pas.
La fiole s’était brisée lors de la bataille.


                                                   

                 DANWELL

La bannière Poulet droit au-dessus de sa tête. Un chevalier grisonnant, ser Andrew Forke la tenait. Son porte-bannière était un chevalier lige de Touche-au-Ciel, qui avait même participé au désastre du Fléau. Quand père et donc en définitive lui avait pris Touche-au-Ciel, ils avaient récupérés ce qui restait d’épée liges aux Poulet.
Loin de massacrer les vaincus, Daemon les avait protégés de la vindicte des vainqueurs et avait suggéré à Danwell de conserver l’essentiel de la maisonnée et des serviteurs des Poulet. D’où Forke, qui avait l’honneur de porter sa bannière au faucon.
Danwell était à la fois impatient et inquiet. C’était sa première bataille, et les histoires de Forke sur la fin du dernier lord Poulet, dont il avait épousé la fille, ne rassuraient pas. Au moins les Poulet avaient pu se replier après le Fléau, mais Danwell doutait que les seigneurs des Marches le permettraient en cas de défaite.
En face, les armées de lord Tyrell. Daemon était intrigué par l’absence d’Hugh Vouyvère mais Danwell s’en contrefoutait. Il était obsédé par la bannière du chasseur du nouveau lord Tarly, devenu seigneur en même temps que lui. Le tueur de son oncle avait t-il  Dickon avec lui ? Allait t-il vraiment devoir affronter Dickon?
Danwell voulait vaincre, et il voulait par-dessus tout régler son compte à ce Tancred qui poursuivait sa famille d’une vindicte aussi inexpiable qu’injuste. C’est Aemond qui a massacré sa famille,  pas nous. Dégage vers le Val.
Enfin les troupes s’avançaient. L’héritier de Hautjardin, en charge du centre, allait se fracasser contre père et ses rangées de piquiers. Danwell savait que ceux-ci tiendraient, les piquiers dorniens étant les meilleurs du monde. De plus, la moitié de ses forces n’étaient que de vulgaires paysans mal armés et dépenaillés.  Il devait le reconnaitre, l’idée de feu son oncle Daeron d’armer et d’entrainer des cavaliers à tirer à l’arc comme des dotrakhis ne manquait pas de piquant. Leur harcèlement avait poussés leurs hommes à engager.
Les combats continuaient et Danwell souffrait le martyre de voir que rien ne se passait chez lui. Il en avait marre. Il voulait se battre, confronter son acier avec celui des Tarly, des Tyrell de n’importe qui en vérité. En plus le lord Tarly n’était pas inactif et allait clairement prendre de flanc les piquiers de son père. Il héla un des siens, un écuyer jeunot issu d’un de ses nombreux vassaux.
« Hé toi, va voir mon père et transmet lui ceci : Je me farcis Tancred avec mes francs-coureurs et lui termine l’héritier avec ma piétaille et les siens. » «  Par enveloppement » précisa t-il.
Les minutes s’accumulèrent, interminables, dans l’attente d’une réponse. Danwell appréhendait la réponse. Il craignait un non, il espérait que son idée soit considéré pour son génie et non qu’un fait imprévu ne la rende inepte, voire carrément stupide.
L’écuyer revint enfin : « Il dit d’attendre, il dit pas tout de suite ».
Danwell c’était attendu à un oui ou un non : « Mais c’est pas une réponse ça ! »
Il jeta des coups d’œil du haut de son destrier, et balaya d’un regard le champ de bataille. Les cousins Noirmont n’avaient toujours pas engagés Cendrépine. Il n’allait pas laisser le centre décider tout seul de la bataille.
« On charge, » gueula t-il à ses troupes .
Forke s’interposa : « messire votre père a dit que… »
« Il m’a dit d’attendre, j’ai attendu, deux minutes ». rétorqua Danwell dans un demi-sourire. « Je suis le commandant de cette troupe, et votre lord. On charge ».
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Deux centaines de cavaliers légers se lancèrent avec Danwell. Tout doute, toute hésitation disparurent avec la charge. Il semblait voler tel le faucon de son blason.
La charge s’heurta avec les cavaliers de Lord Tarly, qui étaient trois fois plus nombreux. Danwell commença à combattre un chevalier avec pour blason un daim mort, sur champ blanc. Forke et six chevaliers Poulet l’accompagnant. Le chevalier aux daim faisait bien deux pieds de haut et disposait d’une férocité égale à Danwell, et rétorquait de manière puissante à ses passes. Danwell ne se voyait pas mourir à son premier combat, et répondait coup sur coup avec la vigueur de sa jeunesse. Au bout d’une dizaine de minutes qui parurent être un instant d’éternité avant d’enfin trouver une faille et de lui passer sa hache en travers du corps.
Combats après combat, son corps de bataille tenait, soutenus par les archers montés qui faisait même paraitre l’hypothèque d’un encerclement et la démise finale de Tarly.
« CORCOLINNE » Entendit t-il à proximité. Les cavaliers adverses se ruaient, déstabilisaient ses forces et menaçaient de détruire son escouade entière. Tancred, avec une puissance peu commune et une volonté d’acier, perçait sa troupe et menaçait de détruire sa force. Cette lutte accaparait tellement Danwell qui se rendit compte bien tard que les Noirmont étaient rentrés dans la danse, par ce qui était visiblement une charge de Cendrépine. Il tentait par son courage personnel, de maintenir le moral de ses forces, comme Tarly le faisait aussi. La lutte entre les deux jeunes lords par corps interposés était pour le moment l’étendue du monde de Danwell.
Chacun des deux seigneurs amenaient des soutiens. De la piétaille accourait protéger Tancred tandis que Danwell se faisait aider par les cavaliers de la Milice.
Un duel eu lieu mais ce n’était pas celui que Danwell souhaitait. Après avoir trucidé Andrew Forke, le Tancred se fit alpaguer par Timéon l’Argentée, une milicienne recrutée par père. Danwell tentait bien de les rejoindre, mais trop d’adversaires bloquaient son chemin.Tiémon avait délaissée sa pique et son fouet en faveur d’une grande épée offerte par père. Elle combattait avec la fureur du dornien, tandis que le jeune Tancred faisait preuve de son entrainement noble.  Il vit finalement qu’il ne pourrait jamais l’aider lorsque qu’une botte du Tarly traversa son casque et la fit se renverser au sol. Danwell ne put que reculer, sous peine de voir le moral de sa troupe s’effondrer, celle-ci reculant déjà.
Cela n’avait de toute manière plus d’importance. Le centre était en déconfiture, et, après une percée remarquable, l’aile Cendépine aussi. Tancred insistait férocement, voulant visiblement au moins en finir avec son adversaire même si son camp ne pouvait plus l’emporter. Il se trouvait à dix pas de Danwell seulement et continuait d’avancer, tuant cavaliers sur cavaliers avec sa garde rapprochée. Danwell accueillait cela d’enthousiasme, voyant la possibilité d’amener lord Tarly à son père comme prise de guerre. Seulement, un corps de piquiers fit brusquement irruption et couvrit sa retraite, Tancred Tarly se repliant grâce aux forces de l’héritier Tyrell.
La partie amusante commençait enfin pour Danwell. Avec un corps de francs-coureurs, il traqua tout les fuyards jusqu’au cours d’eau qui protégeait le campement bieffois. Massacrant du haut de son cheval les paysans en fuite, le francs-coureur paumés mais capturant le chevalier couard, Danwell appréciait la force vivace de sa cavalerie légère.
A la tombée du jour, il revenait sans otage de marque, mais du sang partout. Du sang sur son épaule qui semblait être le sien et une contusion rendait douloureux le moindre mouvement. Il mit seulement pied à terre devant le campement de son père pour faire quelques pas mais se rendit compte qu’il boitait.
Ses cousins le rejoinrent à ce moment-là. Une solide amitié le liait aux neveux de sa mère Nyméria, ils avaient parachevés son entrainement aux armes lors de la courte guerre civile.  Ferris le héla : « Il est ou ton Tarly ? »
« Décampé comme les autres » répondit Danwell. Il se frottera à mon acier une prochaine fois.
« Vraiment des lâches ses bieffois. Gareth Tyrell a pris la fuite et a laissé son corps d’armée et son écuyer Lannister à la merci de ton père. Au moins Ormund n’a pas fui ». commenta Edric Noirmont, l’œil noir de mépris.
« On l’a pas laissé faire » commenta Ferris avec un sourire goguenard, « on à eu qu’à harponner son cheval et il s’est effondré d’un coup, ses chevaliers n’ont pas pu le sauver ».
« J’aurais Tarly la prochaine fois. Je n’ai pas vu Dickon. »
« A Hautjardin » répondit Ferris. « Ils n’allaient pas escompter la loyauté d’un Forrest sur le champ de bataille. »
« Ce champ sera bientôt célèbre dans tout Dorne » commenta Danwell
« Le champ des rapaces » commenta Edric en pointant son faucon déchira sur son bouclier.
Danwell sourit puis leva les yeux au ciel. Après un temps morose et pluvieux, un soleil orangé revenait enfin, pâle et timide. Le soleil des Martell.
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