Maitre Chêne Admin
Messages : 266 Date d'inscription : 13/11/2016 Localisation : Fort-Chêne
| Sujet: Dessous des Cartes : Tour 18 Sam 29 Sep - 14:39 | |
| Nouvelle année, nouveaux enjeux, nouveaux joueurs, nouvelles perspectives. Bien peu de joueurs ont réussi à s'aménager des appuis solides en 18 tours, mais les débutants d’hier sont désormais plus chevronnés, et les directions prises par l'assemblée générale de juin vont amener à une recrudescence d'événements, de quêtes, de RP, bref, le jeu va vivre plus intensément. Quelques joueurs manquent toujours à l'appel, mais de manière générale, l'envie de jouer revient vite, et nous ne sommes pas à l'abri d'un retour de certains anciens. Pour ce tour, je commence par rappeler qu'il y a eu un changement de règles sur les flottes de guerre et les armées que vous êtes priés de bien lire (https://megalovania.forumactif.com/t186-troisieme-edit-des-regles). Les prochaines campagnes militaires pourront s'effectuer avec l'aide d'un petit manuel que j'ai partagé sur discord. Passons donc aux tops du mid-game : je vais y classer quelques joueurs qui ont selon moi fait de belles actions, qui ont su jouer à leur manière (ce qui est essentiel) et quelques exemples de développement personnel intéressant. Il ne s'agit en aucun cas d'effectuer une compétition de gagnant: chacun s'amuse selon ses propres voies. Les opportunités sont à 80% devant nous, ne prenez donc pas trop au sérieux ces tops. I - Les joueurs ayant le mieux su rattraper une position de départ désastreuse (conséquence de la V1 et éventuellement du tour 0). - Spoiler:
1. La maison Lannister, qui commence le jeu déshonorée, affaiblie et isolée diplomatiquement. La situation n'est pas aussi brillante que prévue, mais la région a su conserver son unité relative, fortifier des alliances et récupérer un semblant d'influence. Belle performance qui a soufflé depuis longtemps dans les mémoires le meurtre de Garlan Hightower et le siège de la Dent d'Or.
2. Ferboys et Dayne, menant un complot pour destituer leur suzerain Dornien, autrement plus couronné de succès que celui du Val, réussirent non seulement à s'imposer sur la région mais en plus à sécuriser leur positions et leurs frontières définitivement, quoiqu'on ne connait pas encore la suite. La bataille du plateau du Fléau, sans être épique, fut une réussite stratégique, mais ce que démontrèrent les Dorniens dans la science de la rébellion, c'est que tout se joue sur la préparation vis à vis des seigneurs neutres.
3. La Guilde des Intendants de Myr, dirigée par la famille Bahonnis, commençait en difficulté vis à vis de sa Cité, qui elle même était dans une position précaire vis à vis de Braavos, du Détroit et de Tyrosh. Malgré une rivalité bien connue avec les Tully du Détroit, Myr s'impose peu à peu sur les mers et franchit de temps en temps la mer pour fortifier ses acquis sur l'autre continent.
II - Les joueurs ayant réussi à gérer leur partie et leurs opportunités - Spoiler:
1. Les Frey ont fait une entrée tardive dans le jeu, mais préparée méticuleusement. Les quelques erreurs stratégiques des conjurés et la nécessité désespérée du suzerain de se trouver un allié ont permit aux Jumeaux de tirer aisément profit de la situation du Val pour placer son poulain sur les Eyrié ; le meurtre du lord par Redstark fit le reste. L'alliance avec Velaryon et la coalition des seigneurs du Val suffit à écraser pour de bon ses adversaires et à imposer la présence Frey, à nouveau, sur le Val d'Arryn. La victoire des Frey, je considère que c'est celle de la gestion de crise, de la prise de décision rapide et de la planification en amont.
2. Les Dondarrion, pour lesquels j'ai une affection particulière, s'en tirent avec un bilan éclatant. Survivant à la chute de Naerys en début de jeu et à toutes les suspicions portées sur lui, sécurisant des alliances régionales vitales, prenant le pouvoir dans le fief voisin, se débarrassant de ses ennemis ancestraux, tout en conservant une place au chaud près de son suzerain, devenant une puissance régionale mais conservant tout de même des ouvertures diplomatiques plus élevées. La réussit des Dondarrion tient pour moi à un fait très simple : chercher non pas à jouer grand mais au contraire à jouer la petite victoire, à agir localement sur son pouvoir et sa situation pour la faire fructifier le plus possible.
3. Les Whent (no shit) ne tiennent la troisième place pour la seule raison que je considère le jeu de Dondarrion plus exemplaire pour les joueurs qui liront le top, mais il aurait sans doute mérité la première si l'on considère le classement différemment. Whent a cherché la gloire, la douce intrigue et l'amusement dans son jeu. Il a cogné à cinq ou six reprises durant divers événements, trucidé tout un tas de Valois, pris le contrôle de Sombreval sur une erreur du lord, et conserve une influence non négligeable. Contrôler ses relations diplomatiques, jouer en dehors des grands ensembles mais est resté malgré tout un moteur du jeu, ce qui est à mon goût une réussite énorme.
Mention spéciale : Les Swann. Toujours un mystère pour moi qu'une maison qui ne pense qu'à taper et bouffer de l'or ait réussi à aller aussi loin. Marier une Targaryen, repartir gonflé de 10.000 dragons à chaque tournoi, faire un gosse à la Targ, et péter le nez de Manfraid Whent sous les yeux d'une Triarque de Volantis. Pas mal.
III - Les joueurs avec la meilleure microgestion diplomatique et interne (RP, également) - Spoiler:
1. Tyrell, de manière évidente. Le Bief est en général la preuve vivante que s'investir sur le RP de ses personnages paye en terme de relations, de réputation et de gestion de la famille. Les divers membres de la famille Tyrell sont tous améliorés, ont un pannel de réactions plus précises, qui ne peut que servir dans les mails. En dehors même de ça, Hautjardin demeure extrêmement prestigieux, monopolisant dans sa sphère d'influence tous les mariages Targaryen important, avec les alliances les plus solides de la partie.
2. Daemian Tully de Tyrosh à lui tout seul est sans aucun doute l'homme ayant le plus d'ouvertures diplomatiques en Westeros et en Essos ; certainement pas les plus fiables et les plus puissantes, mais de quoi remplir pleinement sa cour. Personnage intriguant et mystifiant, il sait parler et sait se faire écouter. Ami de la Reine, proche du Prince de Peyredragon, et bien placé à la Cour et au Conseil, il est l'un des rares hommes de Port Réal à ne devoir son pouvoir qu'à son talent.
3. Lord Manderly, sans avoir cherché à étendre son regard sur des contrées lointaines, a réussi à satisfaire un appétit mesuré. Parfaisant son domaine, s'implantant à la capitale sans faire l'erreur cruciale de s'y trouver sans amis, et travaillant avec attention sur la gestion de sa ville et les relations avec son peuple, Ellana a eu un jeu simple, avec peu d'intrigue, qui lui réussit grandement jusque là.
IV - Les factions ayant le mieux géré leur fonctionnement interne - Spoiler:
1. Le Nord, sans aucune hésitation. On peut difficilement parler de l'action d'un de leurs lords sans l'associer à un autre, tant les conditions de la partie et du jeu ont favorisé le rapprochement entre ces joueurs. Leurs chamailleries avec le Conflans, l'arrestation d'Arryn, l'expédition en Essos, tout semble s'articuler correctement entre ces jours d'un point de vue extérieur. De l'intérieur, le tableau est tout aussi propre, discussions fréquentes, bonne entente, ce qui n'empêche pas d'ailleurs chacun d'avoir ses plans. Une ambiance saine, mais veillez cependant à ne pas partir TROP loin dans vos délires.
2. Le Conflans mais uniquement quand il s'agit de faire chier d'autres régions.
3. L'Orage, qui a un fonctionnement similaire au Bief, travaillant d'une manière plus suggestive et commentatrice qu'autoritaire. Les décisions y sont intelligentes, quoique parfois plus motivées par le comique que le stratégique (ce qui est une manière de jouer en soit), et l'ambiance d'équipe est bonne. La région a toujours su, sans pour autant forcer le train, conserver une place importante tant dans l'imaginaire collectif que dans l'action du jeu, et insuffler bonne humeur et idées tordues aux autres régions. Seul bémol, le peu de rapports entretenu avec les PNJ, mais maintenant, il y a une belle liste toute complète dont vous pouvez profiter !
Repassons donc au Dessous des Cartes normal ! Port Réal, round 52Quoi de mieux pour reprendre l'année qu'une rixe sanglante à Port Réal? Outre l'invasion d'un bordel sans aucun motif par Eon Corbray et ses hommes, ce qui risque de lui valoir un jugement en règle, on note un cadavre de chevalier Bieffois de la suite Tyrell égorgé dans la rue, trois cadavres anonymes repêchés dans la Néra, mais surtout l'arrestation d'un chef de la Guilde des Voleurs, dénoncé par son tavernier. Quelle ne fut pas sa surprise de voir les Guisarmiers de Waymar Massey débarquer au petit matin, défoncer sa porte et tuer ceux qui résistaient. L'homme, bourgeois plus jeune que ne l'aurait présagé sa fonction, dégaina rapière et couteau ; grand mal lui en fût. Les sbires du Bailli de Port-Réal ne sont pas des amateurs, et une lance lui perça la jambe. Le temps d'un procès, et le voilà qui se balance tristement au bout d'une corde sur le gibet de la Place Poissarde. Nord Fraîcheur religieuseHomme plus tenace que sa condition physique ne le présageait, le Grand Septon, après presque deux ans de grave maladie, s'est accroché à la vie, et le voilà à nouveau sur pieds. Mais sa convalescence le montre transformé en un homme nouveau, car il s'est empressé de mettre sur le pieds de guerre la Foi Militante eut égard aux événements de Goeville. En effet, un mouvement assez violent de fanatisme religieux est né dans le nord du Val après la bataille du Val, qui opposa les forces des loyalistes Arryn et Frey à celles Villevieille et Roches aux Runes, alliées au Temple Rouge de Pentos, qui fournit son lot de prouesses pyrotechniques. Ce mouvement, fanatisé, mi-maille mi-haillons, traversa le Val en fanfaronnant, trucidant tout ce qu'il jugeait coupable de pactiser avec les forces démoniaques, et en particulier à "Rhalor, le dieu du sang". Les fanatiques, après avoir mis à sac plusieurs villages de Chêne-en-Fer, se firent attaquer par une troupe réduite de chevaliers Faucons qui en tua quarante et laissa un de ses hommes sur le terrain. Mais les fanatiques continuèrent leur voie jusqu'à l'Isthme de Roche aux Runes, gonflant leurs effectifs. Ayant reçu une autorisation expresse de son suzerain, Hosteen Grafton envoya ses trois fils, cent chevaliers et quatre fois autant d'hommes d'armes, pour régler un compte à la troupe. Et ce fut admirablement bien fait ; ils ne dépassèrent pas les plaines de Wydman. En moins d'une demi heure, le bon millier de fous furieux jonchait le sol, tout piqué de flèches comme des Nordiens en bataille. Sauf que dans l'affaire, une pierre malheureuse atteint la tempe du plus jeune fils d'Hosteen, qui, chutant de cheval, s'écrabouilla le crâne sur le sol... Perte malheureuse, mais son intellect limité n'empêcha pas les survivants de clamer qu'il s'agissait d'un acte de justice divine. Et plutôt que de calmer le jeu, le Grand Septon proclama le retour de la Foi Militante "au nom du Roi, du Trône et de tout ce qu'il y a de pur", sans visiblement demander l'avis aux concernés. Les souvenirs laissés par Maegor le Cruel tempérèrent pas mal les potentiels candidats, mais on compte déjà une quarantaine de Fils du Guerrier et dix fois autant de Pauvres Compagnons dans le royaume, selon diverses sources qui varient considérablement. Quant à l'usage que les représentant sur terre des Sept comptent faire de la Foi Militante, l'avenir nous le dira... Dénouement procheLa situation semble mauvaise pour l'ost Lannister en Essos, qui recule précipitamment vers Norvos, ayant perdu contact avec l'expédition Tarly, et apprenant plusieurs défaites cuisantes de ses alliés ; sans compter le Nord, qui s'est retiré du conflit après avoir brûlé son camp... et la moitié de la forêt avec. Une armée imposante marche sur eux, et la ville ne semble pas pouvoir résister à un tel siège. Mais pourtant, plus au sud, le Lac de la Dague semble pour de bon passé sous la houlette de Volantis, dont l'appétit réputé insatiable s'est fait visiblement raisonnable ; une forte armée, menée par Oscar Vanbois entre autre, a rencontré plus de 100.000 Volantains sur le champ de bataille, selon les rumeurs, qui vont d'ailleurs bon train. On prétend que des boules de feu tombèrent du ciel, des grillons dévorèrent vif des soldats, des morts se relevèrent, que la Qhoyne brûla sur place, et que d'une brume magique jaillirent des hordes de cavaliers en armure, aux épées enflammées. Rien que des fadaises pour tout homme instruit, mais un nombre inquiétant de marchands ou de capitaines semblent convaincu qu'il y a bien eut de la magie dans la bataille... | |
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