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 Les seigneurs : notions basiques et précis sur la Cour

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Maitre Chêne
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MessageSujet: Les seigneurs : notions basiques et précis sur la Cour   Les seigneurs : notions basiques et précis sur la Cour Icon_minitimeVen 13 Mar - 14:34

Petit rappel sur la noblesse des Sept Couronnes


Il est difficile de simuler dans un tel jeu l’ensemble des relations nobles de la vie des Sept Couronnes, au vu du nombre des personnages et de l’importance de l’aspect composite de ces relations ; c’est à dire qu’elles ne sont valables que comme un ensemble vaste, composé en cercles concentriques de relations dans les régions, puis en vaste échafaudage improbable dès qu’on arrive dans l’entourage du Roi.

En bref, impossible de reproduire une partie seulement des relations, celles ci se déclinant à l’échelle locale pour de bonnes raisons, et se superposant avec d’autres liens de natures diverses.

L’autre problème vient du profond manque de recul des joueurs, qui ont tendance à reprendre des concepts politiques et un rapport à l’état complètement contemporain, qui porte toutes les tares non seulement de la nature de l’état moderne, mais aussi du manque de compréhension qu’on en a. Cela aura tendance à biaiser complètement certains rapports, mais la vigilance du MJ (via les conseils et les PNJs) et le manque d’agressivité propre aux débutants aura en général évité qu’on parte trop loin.

Pour faire un rappel simple et qui me vaudrait sans doutes quelques réprimandes de la part d’un médieviste, la société des Sept Couronnes est constituée d’un mélange bâtard de plusieurs époques de notre « moyen-âge » à nous, et conserve les traits fondamentaux du système féodal, à savoir d’être constitué avant tout par les liens personnels de l’aristocratie, qui, dans l’organisation dynastique, se transmet les titres donnant autorité sur la terre.

La chevalerie est une extension du statut fondamental du noble, à savoir son autorité militaire, le privilège de faire la guerre. Voilà donc ce qu’est le chevalier à l’origine : un membre d’une suite armée groupée autour d’un chef seul autorisé à mener la guerre. La tradition a formalisé ça d’une manière plus pérenne : le seigneur protège le paysan, qui lui doit redevance.
Pour ne pas trop développer, on dira donc que les privilèges du seigneur sont : le droit de ban (rendre la justice), le droit d’ost (lever des troupes), le droit d’impôt (taxes, surtout). La frappe de la monnaie appartient uniquement au Roi.

De fait, qu’elle ait été obtenue par le prestige militaire (un chevalier qui prend un fief), par l’héritage ou par le mariage, la noblesse des Sept Couronnes se targue d’une ancienneté sans pareille, la plupart des maisons revendiquant plusieurs millénaires d’existence.

Ce cas là est fondamental. L’autorité et le système politique des Sept Couronnes est rarement remis en cause, et les Maisons en tant que tel dispose d’une existence en acte : on fera tout pour éviter d’effacer le nom d’une dynastie de vieille race, quitte à changer le patronyme d’un cousin éloigné pour le rattacher à la maisonnée, ou à légitimer un bâtard plutôt que d’accorder les terres et le domaine à un rival.

Ainsi les domaines ne sont pas non plus des lieux anodins, des demeures familiales empruntes d’un peu de symbolique, mais sont inhérentes au prestige du tenant du patronyme.

La question de la classe sociale et des institutions

On l’a donc vu, elle est au centre de tout. Il n’existe pas d’institution à proprement parler excepté l’église qui dépasse ce cadre, et dans les Sept Couronnes, son pouvoir est ridicule. De même pour la loi ; si il existe des codex comme le Grand Code de Jaehaerys, ils ne sont jamais exhaustifs, et ne sont en général que la compilation de coutumes pré-existantes, la plupart des actes de loi rendu par les seigneurs étant prescrits par la tradition, et, à défaut, par l’Étoile à Sept Branches ou par un sens de la justice. De même, les édits du Roi ne correspondent pas à un corpus pré-existant qu’on tenterait de modifier ou d’actualiser sur la base de grands principes du droit, mais bien plutôt des actes administratifs ou militaires vis à vis de la gestion du royaume, et plus rarement culturels.

Bref, si la noblesse se compose de trois choses, c’est donc : des relations, du prestige, des armes. Et donc par extension : des serments, une étiquette, des valeurs guerrières. Si les valeurs et l’attitude propre à certains milieux ou cultures pénètrent parfois l’entourage de certaines grandes familles, voir même le règne de certains grands rois ou suzerains, ce n’est jamais de manière définitive.

Ainsi ceux qui échappent à cette règle sont particulièrement remarqués pour cela ; les Frey ou les Beurpuits, enrichis par le commerce ou la douane, seront fatalement considérés comme des parvenus. Les truands doués à l’épée anoblis pour quelques bravoures sont pris de haut par les nobles de vieille race. Les rois n’aspirant pas au prestige militaire ni aux traditions familiales voient naître de graves rébellions.
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MessageSujet: Re: Les seigneurs : notions basiques et précis sur la Cour   Les seigneurs : notions basiques et précis sur la Cour Icon_minitimeVen 13 Mar - 14:35

Les relations personnelles

On l’a dit, un chevalier est avant tout un membre d’une suite armée, respectant quelques codes sociaux (quoique rarement parfaitement) et aspirant à prouver son mérite pour justifier sa classe. Le seigneur, lui, n’est pas nécessairement un guerrier, mais on voit bien que seul celui détenant le titre dispose de l’autorité pour faire jouer la chaîne des serments et lever l’ost ou le ban.

Attardons dont nous donc sur ce fait ; bien que les serments prennent une apparence de contrat, ils formalisent les devoirs mutuels entre deux personnages, prescrits par la tradition, par l’ascendance ou par la relation concrête. Ainsi l’hommage rendu au seigneur en continuité de la relation de suzeraineté établie dans le passé ; ainsi le serment du chevalier pris dans la maisonnée d’un noble ; ainsi le mariage et les fiançailles.

De fait, ces relations doivent être comprises dans le cadre plus large que celui de l’ascendant qu’exerce un seigneur sur ses vassaux, ses serviteurs et sa femme ; elles sont d’une nature sensiblement similaire dans des sphères plus haute du pouvoir, et notamment entre des gens d’un statut égal.

Se devant assistance mutuelle et amitié, les obligés d’une alliance maritale, par exemple, ne se le représentent pas comme nous à la manière d’un intérêt mutuel à agir dans un sens stratégique. Ils le peuvent ; et les grands seigneurs le feront bien souvent. Cependant, la source inhérente des conflits, des querelles et des rivalités, se trouve toujours dans les péripéties, les circonstances et les liens du sang ou de l’amitié. Et de fait, si un prince comme un chevalier peut se figurer son intérêt à long-terme, cela n’échappe jamais à la question des relations et des statuts nobles, tout simplement car il n’existe pas d’état ni de nation à notre sens, que l’on sait où le pouvoir se trouve, et qu’il ne peut s’usurper que dans des périodes de grand trouble, et au prix en général d’une remise en cause permanente de son mérite et de sa noblesse.

En bref : tout est lié au caractère et au statut d’une poignée de personnages de l’élite des Sept Couronnes, dont on a ici exposé les attributs et les fonctions.





La question des halls et de la Cour


Si donc l’on admet que le pouvoir appartient à une poignée de membres d’une famille, qui peut déléguer son autorité et s’entourer d’hommes-liges lui ayant prêté serment, le domaine familial (qui on l’a vu est en plus fortement rattaché au prestige dynastique) est nécessairement le lieu où se matérialisent tout.

Chaque seigneur dispose de sa propre maisonnée, constituée en général d’une poignée de responsables, souvent des nobles, d’un Mestre, de quelques religieux, et d’un bon nombre de domestiques et d’épées-liges, qui peuvent entretenir des liens formels ou informels avec la famille du seigneur, et qu’on nommera également « Suite » quand celle ci se déplace.

Le plus puissant personnage du royaume, le Souverain qui est à la source de toute autorité militaire, et, selon les hommages, seigneuriale également, a nécessairement une maisonnée élargie a l’ensemble des fonctions éminentes qu’il occupe. Ainsi si il délègue certains pouvoirs aux vassaux, il en confie une partie importante à ses conseillers, qui agissent, à une échelle représentée différemment et dans le cadre d’un pouvoir largement plus important, de la même manière que les membres d’une maisonnée noble. Ils sont des personnages de pouvoir à part entière et en général auront en plus une tendance à autonomiser leurs prérogatives.

La Cour est donc bien plus qu’une concentration de noblesse beaucoup plus prestigieuse qu’ailleurs. Ici se répartissent des pouvoirs propres à la royauté, et ainsi elle est le lieu physique où l’influence de ces nobles se confronte. C’est également un point de confluence des différentes dynamiques du royaume, de certaines forces de commerce ou d’agents étrangers qui échappent au monde traditionnel de la noblesse ou aux limites du royaume.

Mais il faut bien se dire qu’on est, à une échelle bien différente et avec des représentations très particulières, dans un cas qui ressemble beaucoup à celui d’un noble classique.

Le Roi dispose d’un domaine fortifié dans lequel il accueille ses vassaux et où vit sa maisonnée ; d’un hall dans lequel il rend la justice, affirme sa volonté et qui personnalise son pouvoir ; et où il reçoit les doléances de ses sujets, délégue son autorité publiquement, reçoit le serment de ses hommes-liges. Dans le cadre du droit de l’hôte et de ses relations figurées ou réelles avec les grands seigneurs, il les accueille sous son toit, banquette avec eux, les loge.

Eux, en retour, respectent les différentes obligations de leur serment, assistent à son pouvoir. Si ils cherchent à se mettre à son service pour l’influence ou le prestige que cela leur confère, à la manière d’un seigneur cherchant à entrer au Conseil Restreint ou un fils puîné qui souhaite se voir confier une mission en tant que chevalier, et que cela s’accompagne de titres d’honneur ou de gloire, cela se fait sous l’apparence du serviteur docile et bien intentionné à l’égard de son maître, qui n’est pas du tout inconciliable avec les aspirations personnelles du vassal.

Si en réalité la Cour est un lieu d’intrigue et de luttes de pouvoir, c’est que les puissants sont très nombreux, l’influence des grands seigneurs limitée mais stable, et que les intérêts du roi l’obligent à se concilier celui de ses vassaux, ou que les défauts de son pouvoir – ou d’un règne personnel, d’un caprice du destin – obligent souvent à s’aliéner quelque personnages douteux.
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MessageSujet: Re: Les seigneurs : notions basiques et précis sur la Cour   Les seigneurs : notions basiques et précis sur la Cour Icon_minitimeVen 13 Mar - 14:57

La Cour Royale

Elle se compose de la maisonnée du Roi, de ses bannerets, des très nombreux courtisans de diverses régions, de nobles et chevaliers aspirants à se mettre à son service et recevant son hospitalité, et de conseillers influents, théoriquement membres de la maisonnée mais disposant de terres et de prestige, et usant donc nécessairement de leurs prérogatives selon leurs inclinaisons personnelles, parfois à la poursuite de leurs propres objectifs.

Dans le hall, tout ce monde là se réunit, suivant la hiérarchie et l’étiquette, et ne manifestera rarement plus que son approbation ou parfois son scandale. Mais dès qu’on sort de l’espace de représentation du pouvoir royal, les luttes d’influences, les divergences autour de certaines questions, les appartenances et les relations, se manifestent dans de multiples, dont vous expérimentez nécessairement la plupart : parties de chasses, banquets, doléances, audiences, tournois, bals, lecture, musique, et même l’éducation.
Dans le monde noble traditionnel, ce sont des lieux où les relations se produisent et se maintiennent, mais à la Cour, c’est également le lieu principal de tous les ascendants, les conflits, les connivences, car tout y est plus passager et plus hypocrite.

Depuis au moins soixante ans, c’est la noblesse riveraine qui occupe la place la plus puissante à la Cour, qui monopolise la majeure partie des titres et des postes, et qui prodigue les plus nombreux conseils, qui assiste le plus souvent le monarque, et des rangs desquels émergent la majeure partie des grands conseillers et des chevaliers-liges.

Mais les vassaux des Terres de la Couronne, si ils sont généralement proche dans les idées et les intérêts des seigneurs riverains, et contractent énormément d’alliances maritales avec ceux là (de même que ceux de l’Ouest), ne se réunissent pas autour des mêmes chefs de files, et n’ont pas nécessairement une culture qui les incline à se diriger vers les mêmes charges. Rarement, on peut en voir se réunir autour d’un opposant affiché aux Riverains.

Les factions


Ce que l’on nomme « parti » ou « faction » n’est qu’un assemblage, rarement hétéroclites, de courtisans (donc nobles et chevaliers) qui reproduisent dans leur structure la hiérarchie traditionnelle, et qui servent un intérêt commun, et plus rarement un système de valeur. Ces factions sont donc toutes entières soumises à l’influence du Roi et de ses serviteurs directs, et tournées vers les mêmes objectifs que n’importe quel noble, mais de manière collégiale, et avec à la clé des motifs affichés qui diffèrent de la simple aspiration personnelle à disposer d’une part de la puissance et du prestige octroyé par le Roi. Tissés par des relations personnelles ou d’intérêt, ces groupes ne peuvent en aucun cas être assimilé à des partis politiques modernes au sens du 19ème siècle, qui défendent des principes politiques liés à un privilège de classe antagoniste ou à une vision de la société.
On peut bien plus les assimiler à nos partis politiques récents, c’est à dire tous ceux qui dans la veine des années 50 ont renoncé à ne serait ce que revendiquer de vouloir changer même légèrement le système actuel, et qui n’aspirent qu’à gouverner dans le cadre déjà prescrit par la société moderne, reproduisant à l’intérieur de la structure toutes les divisions hiérarchiques et sociales déjà présentes dans la société. La différence étant qu'ici, les principes sont moins nombreux et plus solides, et que chaque faction sait à peu près ce qu'elle cherche à défendre, mais pas en tant que puissance extériorisée de sa base ; on ne verra quasiment jamais une faction constituée comme une mascarade visant à renforcer un pouvoir personnel. Il n'y a pas ce phénomène de méta-stase, car l'état n'est pas le même et la classe dirigeante fondée sur des valeurs différentes.

Aujourd’hui, sous un Roi très populaire mais très effacé comme Valarr, la faction loyaliste, qui se confond quasiment complètement avec les soutiens et la clientèle de Lucerys Velaryon (mais celle ci n’est qu’une frange de cette faction), réunit des nobles de diverses régions, dont beaucoup ont le trait commun d’être très portés vers la guerre et la défense de la dynastie Targaryen. En seconde instance, les nobles les plus éminents du royaume, qui peuvent être soumis directement à l’influence d’un seigneur suzerain (souvent Tully), se réclament également être des serviteurs du Roi, et les courtisans de leur suite, si ils partagent en tout point l’attitude et les opinions des loyalistes, ne sont pas du tout issu des mêmes réseaux.

On peut ensuite bien entendu citer le parti de Peyredragon, constitué autour d'Hoster Targaryen, frère du monarque, qui réunit la plupart des seigneurs du Détroit. Ce groupe très structuré d'hommes raides et fiers sont tout entiers dévoués au renforcement des prérogatives du Trône, et visent tout particulièrement à éloigner les grands seigneurs du Conseil Restreint et des diverses charges, considérant que le Roi doit régner entouré de conseillers sélectionnés sur des critères bien autres que la puissance personnelle et les alliances. De fait, les seigneurs du Détroit ont beaucoup à gagner à un tel fonctionnement, mais encore une fois on perçoit mal quel genre de frictions pourrait naître entre ces opinions et ceux professés par les autres loyalistes Targaryen.

Clientèle Velaryon, seigneurs du Détroit, loyalistes de Valarr Ier, courtisans riverains et ouestiens de tout genre, on a donc plusieurs parti dont les réseaux étroitement mêlés se partagent la quasi-totalité des charges, honneurs et commandements, dont les alliances et les divisions sont morcelées, nombreuses, parfois inconnues mais rarement décisives. Peu importe les subdivisions, tous ces cercles, qui représentent une immense majorité de la noblesse de Port-Réal, défendent tous la personne du suzerain, sa famille, la majeure partie des valeurs portés par sa dynastie, et les conseillers sorti de leurs rangs. Soutiens indéfectibles de la royauté, ils sont aussi ceux qui, le plus souvent, exerceront une pression hypocrite pour que jamais le pouvoir ne sorte de la course dans laquelle il s'est lancé.

On peut ensuite noter une exception intéressante, celle de l'assemblée cette fois très hétéroclite et opaque de ceux qui se nomment eux même les "résilients". Faction à cheval sur les Terres de la Couronne, la lisière Orageoise du Bois-au-Roi, le nord-est du Bief, elle se constitue essentiellement de nobles et chevaliers de second rang, qui ne peuvent bénéficier d'aucune influence, et subissent en général les contre-coups des affaires du royaume. Organisés bizarrement, se distinguant plus par la provocation criarde et la contestation ouverte qu'autre chose, ils prétendent défendre les petites gens et la noblesse affaiblie contre l'appétit des grands seigneurs et des grands gouvernants, renvoyant dos à dos les suzerains de toute nature, et souhaitant que le pouvoir royal se mêle simplement de protéger le royaume et de maintenir la Paix du Roi.

Tour à tour, les gens du Nord à l'époque où Lord Manderly siégait au Conseil de Régence, Laswell Hightower et Corwen Baratheon quand ils étaient en conflit larvé avec les Tully, ou bien les personnages éminents et dotés d'une influence personnelle, tel Daemian Tully de Tyrosh, de nombreux seigneurs ont cherché à se doter de leurs propres entourages, réseaux et hommes-liges. Aujourd'hui, peu subsistent, mais des vestiges de ces forces là sont encore capables de se reconstituer à Port-Réal. Il est cependant futile de vouloir construire son ascendance à Port-Réal sans un but avoué, quelques rivaux, un noyau dur de nobles prestigieux ou de personnages compétents, et une nébuleuse de courtisans échappant à l'emprise de la monolithique puissance loyaliste. Sans ces attributs fondamentaux, le groupe constitué n'atteindra jamais l'ascendant souhaité sur certaines affaires du royaume, la versatilité politique nécessaire, et les réseaux de possibilités et d'alliances en puissance.




Des « Cours » de suzerains autre que le Roi ?


Il peut arriver, notamment dans le cadre d’un jeu, qu’un noble particulièrement dynamique et influent, entouré préalablement d’une suite puissante ou prestigieuse, voit se réunir dans le lieu de son pouvoir traditionnel un grand nombre de nobles, parfois de statuts théoriquement proche, qui observent une étiquette semblable à celle de la Cour ; c’est à dire assister aux audiences et à la justice du suzerain, chercher à obtenir des faveurs ou des charges de sa part, tenter de se distinguer par des conseils ou par la valeur militaire.

On notera que cela ne dépend pas uniquement de la puissance du suzerain mais de la manière dont il tourne son règne. Ne disposant pas forcément (c’est une question compliquée) du droit de prodiguer certains titres, de faire la guerre (en l’état, briser la Paix du Roi n’engage pas nécessairement de se faire poutrer la gueule), de battre la monnaie ou de s’accaparer certaines nominations (ce qui serait à la source de nombreuses prérogatives à distribuer), de tels suzerains ne se retrouveront entourés d’une maisonnée puissante et d’une Cour d’intéressés que par leur propre volonté ou actes.

Dans notre partie, cela est le cas de manière notable dans le Bief, où Garlann Tyrell s’entoure de très nombreuses épées-liges, d’amis et de vassaux avec lesquels il entretient des relations courtoises, mais également de quelques personnages éminents tel que l’ancienne Reine Evelyne Rowan, des alliés Orageois, et ses pupilles, dont certains héritiers puissants.

En tant que lieu physique, il n’y pas d’autres « Cour » à proprement parler, bien qu’à certaines périodes, Castral-Roc où Vivesaigue aient connu une certaine affluence de grands seigneurs. Comme dans le dernier paragraphe sur les factions, je tiens à préciser ici que construire sa propre Cour est tout à fait possible, si on se contente de la symbolique ; mais pour construire un lieu de pouvoir qui soit artisan de sa propre gloire, et disposer de tous les avantages que propose une telle formation politique, un travail sérieux est nécessaire. Autrement, l'édifice fragile ainsi créé ne pourra que vous désservir, permettant à vos ennemis de glisser des traîtres dans votre entourage, et à vos alliés de se disputer tout ce qui n'est pas fantoche dans votre pouvoir.
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