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 Tuer avec regret

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AuteurMessage
Antios Marpheux




Messages : 5
Date d'inscription : 07/11/2017

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MessageSujet: Tuer avec regret   Tuer avec regret Icon_minitimeVen 17 Aoû - 18:29

Le jour se levait à peine que Antios Marpheux et son fils aîné étaient déjà à cheval depuis une heure. Ce dernier, Garin, finit par demander à son père :
« Mais pourquoi a t-on besoin d’aller chasser ? On a des serviteurs qui le font très bien, et je suppose que tu as bien d’autres activités plus importantes ?
- En effet, et d’ailleurs avant ton retour je ne chassais pas. Mais il faut que tu te maintiennes physiquement, et que tu connaisses les forêts qui composent ce qui sera ton domaine. En effet, on a pas besoin de cette nourriture, mais ce n’est qu’en se confrontant à ce qui nous entoure qu’on peut connaître les limites à ne pas dépasser. Par exemple, à nous deux, on ne s’attaquera jamais à un ours ou une meute de loups.
- Mais j’ai déjà des percepteurs et des maîtres d’arme pour ça, a t-on vraiment besoin d’aller tuer ces bêtes ?
- Cesse de te plaindre ! Regarde Bourrique, qui ne peut pas aller à ton rythme à cause de mon poids. Regarde moi, qui de par mon manque d’exercice ne pense pas pouvoir continuer ainsi pendant plus d’une heure.  Regarde ta piètre réussite face au daim de tout à l’heure. Cela fait autant de bonnes raison de continuer.
- Ou on aurait pu s’entraîner à l’escrime dans la cour ?
- Mon fils »
Garin se rembrunit. Quand son père l’appelait ainsi, c’est qu’il était allé trop loin.
« Tu es amené à faire de grandes choses. La maison Marpheux renoue enfin avec le pouvoir, et aura assurément un rôle à jouer dans les 50 années à venir. Regarde moi. Dès ma naissance j’ai été handicapé par ce poids, et en effet je me suis caché dans les études et les finances très tôt. Mais je ne veux plus me cacher. Maintenant qu’on peut agir, il faut s’en donner les moyens. Moi ça passe par faire de l’exercice, et toi par la confrontation avec l’inattendu, qui a toujours été ta faiblesse. Les intrigues ne sont qu’inattendus et coups et traître, tu ne pourras pas te permettre d’être pris au dépourvu. Ni de continuer à te plaindre. Tu n’auras personne auprès de qui te plaindre, car tu n’auras personne à même de changer les choses à ta place. Donc jusqu’à ce que je trouve une activité qui t’en plus bénéfique et qui te plaît encore moins, on continuera à chasser. »

Un long silence s’ensuivit. Antios poussait Bourrique en avant pour signifier à Garin qu’il n’attendait pas de réponse. Trop en avant, semble t-il, car elle se prit la jambe dans une taupinière, et s’affaissa, faisant tomber son cavalier qui poussa un grand cri. Cri auquel répondit un grommellement, qui fit que Garin, qui était passé au galop pour aller aider son père, s’arrêta. Alors qu’Antios se relevait péniblement, un sanglier surgit de derrière des fougères, et chargea vers bourrique. Antios eu juste le temps de se jeter à nouveau à terre pour l’éviter, et appela son fils au secours. Celui-ci, tétanisé, ne bougea pas lorsque le sanglier déboîta la jambe avant intacte de Bourrique, ce qui la fit tomber sur le flanc. Les lances étaient donc inaccessibles. Antios se saisi donc de Regret en se relevant, sans quitter le sanglier des yeux. Il avait une cheville tordue, mais il allait devoir tenter de tenir bon face à la charge imminente du quartanier, son surpoids lui aurait de toute façon empêché d’esquiver celle-ci. Alors que Garin arrivait enfin à bouger, il réalisa un peu tard qu’attendre le sanglier à genoux aurait été une meilleure idée et se prépara à encaisser la charge, Regret tendue devant lui. La lame ne fit cependant qu’entailler le crâne du suidé et glissa le long de l’os alors que le genou droit d’Antios était envoyé en arrière, et son propriétaire avec lui. Alors que le sanglier se retournait pour achever sa victime, il fit face à la lance de Garin, portée à pleine vitesse, et eut très vite plus de face du tout alors que Garin se faisait désarçonner par la puissance de l’impact. Son cheval, Silhouette, trouva en se retournant son cavalier à terre, face à un sanglier défiguré déterminé à porter une dernière charge. Dans un élan de bravoure inconsidéré, il tenta de piétiner celui-ci, et encaissa la charge à la place de son maître. Antios, à genoux, trouva la force de se relever un instant pour avoir la portée suffisante pour transpercer le sanglier, arrêté au niveau de Silhouette.
Alors qu’il nettoyait le sang de Regret, Garin se leva et se porta au secours de Silhouette, donc les deux jambes avant semblaient cassées.
« Il ne se relèvera plus, Garin. Il aura fait un excellent usage de ses jambes, mais je vais devoir l’achever.
- Désolé, Père, je n’ai pas réussi à bouger…
- Oui, et c’est bien ce que je disais : tu n’arrives pas à lutter contre ta surprise, et ici ça a causé la mort de Silhouette. Ça et tes piètres talents à cheval.
- Je m’améliorerai, je le promets !
- Ne me le promet pas, promet-le à toi. Tu sera le seul auprès duquel avoir des regrets si tu ne le fais pas. Tiens, viens, va inspecter Bourrique, savoir si je vais pouvoir rentrer avec toi ou si je devrais attendre ton retour. Elle va bien ? Tant mieux. Viens, rentrons, je pense qu’aucun de nous deux n’aura besoin d’autre leçon aujourd’hui. »
Après une dizaine de minutes, il reprit la parole
« Tu me demandais tout à l’heure pourquoi tuer ces animaux. Le fait est que ça me plaît aussi peu qu’à toi. J’ai nommé mon épée ainsi car quand je tue, c’est avec regret. Je n’aime pas avoir à agir ou à nuire, en général se montrer assez performant suffit. Mais il arrive forcément un moment ou cela ne suffit plus, où on est obligé de se défendre et de ne pas se laisser faire. Et ce jour là, il faudra être prêt. Être suffisamment fort, mais aussi être prêt à tuer, à ne pas montrer de pitié envers ceux qui n’ont pas de dignité. Car le jour où tu te satisferas de ce que tu es capable de faire, il y en aura un qui ne perdra pas ce temps là et oeuvrera pour te dépasser. Et il faudra être capable de l’accueillir le jour où il se croira assez fort. Donc oui, je regrette de tuer ces animaux, mais c’est un mal nécessaire pour que je puisse me montrer impitoyable le jour où il le faudra.»
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